Analyses & Opinions
Que 30 millions pour le carnaval des Fleurs!
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- Publié le jeudi 5 juillet 2012 17:35
L'exercice est inédit, plusieurs décennies que l'Etat haïtien, l'édilité de Port-au-Prince, le secteur privé ne s'étaient pas aventurés dans la réalisation d'un carnaval des fleurs. Belle fête populaire au cœur de l'été, les deuxièmes bacchanales de l'année se voulaient différentes et fleuries.
Elles risquent d'être ternes et inodores. La cause : pas d'argent.
Le budget de soixante-cinq millions de gourdes annoncé en grande pompe était déjà juste. Voilà que le président du comité d'organisation, Jean Dany Pierre François, annonce qu'en fait, à cause des impayés du carnaval des Cayes qu'il faut solder, il ne reste en caisse que trente millions pour le carnaval des Fleurs.
Santé de A à Z: " Si Bill Clinton, qui nous visite si souvent, avait eu un de ses problèmes cardiaques en Haïti, il en serait mort."
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- Publié le mardi 3 juillet 2012 13:34
« Si Bill Clinton, qui nous visite si souvent, avait eu un de ses problèmes cardiaques en Haïti, il en serait mort .» Celui qui parle ainsi est l'une des sommités du monde médical haïtien : le Dr William Pape, Bill, lui aussi, pour ses amis.
Pionnier dans la lutte contre le sida, chercheur, clinicien, sans doute le seul médecin pratiquant en Haïti à avoir décroché le plus de distinctions à travers le monde pour ses travaux, son engagement et ses performances, le Dr Pape est sans appel : ce pays n'ira nulle part sans des capacités propres de prendre en charge les urgences médicales les plus courantes.
« Nous rêvons d'attirer les investisseurs, je doute que les compagnies d'assurance de certains et leurs conseillers leur recommandent de visiter un pays où leur vie peut être en danger à cause d'un certain nombre de pathologies. Nous devons y penser. »
Pour survivre, les pauvres, comme nous, tuent la vie.
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- Publié le vendredi 22 juin 2012 12:58
Le président de la République, Michel Martelly, et le ministre de l'Environnement, Jean Ronald Toussaint, sont à Rio de Janeiro pour le Sommet de l'Organisation des Nations Unies sur le développement durable.
20 ans après le Sommet de la Terre dans cette même ville brésilienne, le monde entier, dont 86 chefs d'Etat et de gouvernement, recherche des solutions à des maux qui rongent la planète et finiront par avoir raison de l'homme à cause de l'homme. De chacun d'entre nous.
Clarification !
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- Publié le vendredi 22 juin 2012 12:55
Par Daly Valet - L’homme a mûri. Il était plus que temps. Sweet Micky n’est plus président. Prière citoyenne exaucée. Alléluia ! Les contraintes du pouvoir ont finalement fait de Joseph Michel Martelly un vrai chef d’État. Il en manquait un de vraiment digne du titre, à Haïti, depuis un certain temps. Notamment depuis l’ouverture de la transition démocratique en 1986, et, surtout, au lendemain de ce terrible goudougoudou de 2010 qui a failli nous transformer en engeances des cavernes et ramener notre pays à l’âge de la pierre. Depuis son intronisation au Palais national le 14 mai 2011, M. Martelly était tout, sauf ce président avec le recul et la pondération qu’il fallait pour bien évaluer l’ampleur de sa mission de redresseur d’un pays déstructuré et s’élever à la hauteur de sa fonction. Sous le masque mystificateur de la rhétorique du changement et de la rupture, se jouait, imperturbable, dans la médiocrité infantile, le script d’une continuité politique et managériale sans grande imagination.
La nouvelle manière d’être de M. Martelly au pouvoir, ses récentes grandes décisions de président de la République, semblent indiquer qu’il a décidé d’inaugurer enfin l’ère post-Sweet Micky. En langage informatique, nous parlerions d’un Martelly 2.0 et mis à jour. Il peut continuer à se déhancher en public face à son singulier peuple de guédés. Dans le fond, l’exercice du pouvoir l’a transformé. L’autorité dont il a usé pour faire évacuer les espaces publics occupés par ces faux militaires démobilisés, augurait, certes, une inflexion significative dans sa méthode populiste, tapageuse et brouillonne de gouverner. Cependant, c’est surtout par le rôle d’arbitre non partisan qu’il a joué pour faciliter l’entrée en vigueur de la Constitution révisée qu’il s’est vraiment fait homme d’État. Le pays ne peut que l’en féliciter. Car nous avons tous beaucoup à bénéficier de cette transfiguration salutaire de l’homme.
Crise haïtienne : qui veut le changement ?
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- Publié le mercredi 20 juin 2012 16:28
Pour l'émergence du "nouveau citoyen"
Par Marvel Dandin - De la fondation de l’Etat haïtien à aujourd’hui, la plupart des acteurs politiques et des décideurs en général n’ont jamais encore perçu comme il se doit, la notion de bien public. Les intérêts particuliers priment toujours sur les intérêts collectifs. Il en résulte une sempiternelle lutte de clans, de bandes, de factions, de chefs, de laquelle profitent les plus téméraires des nationaux et ceux des étrangers qui, traditionnellement, alimentent les divisions pour mieux asseoir leur domination.
Dans la défense des intérêts particuliers, tous les coups sont permis. Les valeurs telles que solidarité, loyauté, probité, équité sont tout à fait bannies dans la faune politique haïtienne. Et, pour cause ! Car, le pays n’est autre qu’un champ de bataille que se disputent âprement des fauves. Et, ce sont les plus carnivores d’entre eux qui finissent par s’imposer. Cela explique que le pouvoir en Haïti s’acquiert généralement par le feu et par le sang ! Il faut aussi y ajouter l’argent, quelle que soit sa provenance, aujourd’hui…
La croisade de Lamothe
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- Publié le vendredi 15 juin 2012 12:24
Laurent S. Lamothe entame une bien difficile croisade pour que l'aide externe passe par les institutions étatiques. Sans détour, il affiche son penchant pour un changement de cap d'une "coopération inefficace", mais raide jusqu'ici dans ses grandes orientations. Surtout par la volonté des donateurs, de nombreux partenaires bilatéraux et multilatéraux ayant préféré des ONG, des agences des Nations unies à l'Etat haïtien. « Des amis d'Haïti », prompts, dit- on, à verser des larmes de crocodile sur la dépouille d'un « Etat faible », « inefficace », « corrompu », que Laurent S. Lamothe entend « moderniser ».
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