Actualités
Carnaval des fleurs: 28 juillet, le pouvoir célèbre l’occupation américaine, pour certaines organisations
- Détails
- Catégorie : Actualités
- Publié le jeudi 25 juillet 2013 23:05
Haiti-Histoire: 28 juillet, le pouvoir célèbre l’occupation américaine, pour certaines organisations
Plusieurs organisations sociales ont dénoncé jeudi la décision du gouvernement en place qui, disent elle, a choisi de célébrer les dommages causés par l'occupation américaine dans le pays en désignant le 28 juillet, date correspondant au premier débarquement des militaires américains sur le sol haïtien, pour organiser le carnaval des fleurs, a constaté Haïti Press Network.
« Le 28 juillet 1915 est une date importante et déterminante des évènements qui allaient se produire dans le pays entre le 20 et 21 siècle », a indiqué Camille Charlmers, représentant du « Pati Kan Pèp la ».
Selon M. Charlmers, le 28 juillet est une date douloureuse pour le pays. Cette occupation, responsable de la faillite de l'économie haïtienne, allait donner lieu aux massacres de nombreux paysans, et aux pillages des ressources du pays, a-t-il ajouté
Le dirigeant du PAPDA a fait savoir que même après le départ des soldats américains, l'occupation se poursuit sur d'autres formes dans le pays à travers le contrôle des finances publiques, et le choix des dirigeants haïtiens.
Le professeur a qualifié de scandale le fait que le gouvernement a fait la sourde oreille à la requête d'un groupe d'intellectuel haïtien auprès du Chef de l'état lui demandant de surseoir dur l'organisation du carnaval le 28 juillet vu l'importance historique de cette date.
« Aujourd'hui, nous avons un pouvoir qui ferme ses yeux sur la misère du peuple haïtien, qui n'entend pas les paysans réclamant la souveraineté alimentaire, les cris des femmes qui subissent toutes sortes de violences, donc ce n'est pas étonnant qu'il ne prête pas attention à cette requête des intellectuels haïtiens en choisissant de préférence de cracher sur l'histoire du pays », s'est indigné Camille Charlmers.
Il a donc invité les différentes organisations et secteurs organisés du pays à faire du 28 juillet 2013 une journée de réflexion autour de la signification et de l'impact de cette date sur le fonctionnement actuel du pays. En ce sens, un ensemble d'activités socioculturelles et des conférences débats seront organisés dans différentes régions du pays.
Pour sa part, le représentant du Mouvement démocratique populaire (MODEP) Guy Numa, a déploré l'attitude du gouvernement en place qui, dit-il , a affiché un mépris total pour les dates historiques et l'histoire du pays en général.
Selon M. Numa, la société haïtienne doit plutôt profiter de cette date pour relancer la lutte contre cette nouvelle forme d'occupation que subit le pays avec la présence de la Minustah qui ne cesse de commettre toutes sortes d'exactions sur les haïtiens.
De son côté, Mme Marie Yvette Michaud a appelé les différentes forces vives de la nation à se mobiliser pour briser « les chaines que les forces impérialistes veulent imposer dans nos esprits jusqu'à aujourd'hui. »
A Lire Aussi:
- Carnaval des Fleurs: Sit-in à Raboteau (quartier populaire des Gonaïves) Aba Martelly ! Aba lavi chè
- Audio: Jean Monard Metellus fait le point sur la Confusion autour de l'autopsie et du jour ou le cadavre avait été exfiltré du pays vers le canada ou Miami ?
- Audio *** Ma vie est en danger - Appel de détresse du témoin oculaire de la rencontre entre Martelly, Lamothe et le juge maintenant décédé
- Martelly sème la mort sur son passage - Dufaud Junior Jacques, 32 ans, Un policier du Palais national décédé au cap haïtien
- Laurent Lamothe interrogé sur son implication dans la mort du juge par le Senat
- Ranmase: Martelly doit partir …si sa présence (connue de tous) au cabinet Lissage est confirmée par les commissions d’enquêtes du parlement
- Le doyen du Tribunal civil de Port-au-Prince reconnait avoir discuté, dans un restaurant, du dossier de corruption présumée de la famille présidentielle avec le juge Jean Serge Joseph , deux jours avant la prétendue "rencontre" de ce dernier avec le chef