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Carnaval des Fleurs: Sit-in à Raboteau (quartier populaire des Gonaïves) Aba Martelly ! Aba lavi chè
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- Publié le jeudi 25 juillet 2013 16:15
Gonaïves/ carnaval des Fleurs ---Les quartiers populaires disent non
Le carnaval des Fleurs crée des remous dans la cité de l'indépendance. Les habitants de plusieurs quartiers populaires critiquent l'initiative. Ils souhaitent que les fonds publics soient injectés dans des projets beaucoup plus utiles.
« Aba Martelly ! Aba lavi chè », scandent à l'unisson plusieurs dizaines de résidents de Raboteau (quartier populaire des Gonaïves) au cours d'un sit-in réalisé en début de semaine pour exprimer leur ras-le-bol face au « grangou woz » et à la « gabegie administrative » de l'équipe gouvernementale.
Les protestataires dénoncent les autorités centrales qui, disent-ils, ne font rien pour changer les conditions de vie de la population haïtienne, particulièrement celle des Gonaïves. Ils disent constater que le changement prôné par le président de la République, Michel Joseph Martelly, reste « à l'oral ».
« A Raboteau, comme d'habitude, la faim et la misère battent leur plein. Des enfants ne peuvent pas aller à l'école. Des scolarités ne sont pas encore versées. Nous n'en pouvons plus ! », ont-ils martelé.
« Le chef de l'Etat et le Premier ministre Laurent Salvador Lamothe devraient prendre note de ce sit-in », ont-ils déclaré. Ceci est un avertissement, précisent les manifestants, qui menacent d'intensifier leur mouvement.
Parallèlement au carnaval des Fleurs qui se tiendra à Port-au-Prince les 28, 29 et 30 juillet en cours, ils projettent d'organiser un mouvement baptisé « carnaval de la faim », un moyen de montrer leur désaccord à l'administration Martelly/Lamothe.
De leur côté, des habitants de la localité de Praville (2e section communale) attirent l'attention de l'exécutif sur la mauvaise situation dans laquelle ils vivent. Ils réclament l'électrification de la zone, la construction de routes, de centres de santé, de marché communal et d'écoles professionnelles.
Ils disent croire que les 60 millions de gourdes (environ) injectées dans la réalisation du carnaval des Fleurs pourraient servir à des choses beaucoup plus utiles. A l'occasion des festivités carnavalesques, ils comptent descendre dans les rues pour extérioriser leurs frustrations.
Des jeunes issus de plusieurs quartiers populaires de la cité de l'indépendance, dont Parc-Vincent, K-Soleil et Descahos, souhaitent que le président Martelly identifie les « vraies priorités » de la nation. Ils estiment que la conjoncture socio-économique n'est pas propice à l'organisation d'un second carnaval dans le pays.
Jodherson Cadet
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@kadetj
Source: Le Nouvelliste
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