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En dépit de toutes ses gabegies, Martelly demande un deuxième mandat consécutif

 

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PORT-AU-PRINCE, Haiti (touthaiti.com)  --- Dans une interview accordée à la voix de l'Amérique, il semble que Michel Martelly n'est pas satisfait de la constitution sous la bannière de laquelle il est élu (certains diront placé) à la tête du pays. Le leader Tet Kale malgré les multiples dérives dont il est l'auteur (voir rapport RNDDH) demande un second mandat consécutif pour le président en Haiti.

Pourquoi Martelly refuse t-il de respecter la constitution ?

Ce n'est pas étonnant que Michel Martelly ne veut pas respecter les prescrits de la constitution a un point tel qu' il souhaite s'en débarrasser. Le chef des Tet Kale n'a aucune référence démocratique, il avait déclaré fièrement avoir obtenu sa première carte de tonton macoute à 15 ans, il veut à tout prix amendé et même changer la constitution actuelle pour pouvoir se succéder à lui même indéfiniment et pourquoi pas dans la même envolée nommé son successeur suivant le modèle de son idole le tyran Duvalier.

Après les tentatives de légitimation de Martelly par le dialogue pour job de l'église catholique et sa visite à Washington, c'est comme une maladie contagieuse pour les alliés du pouvoir de Martelly qui soudainement chantent à l'unisson la nécessité d' un amendement constitutionnel et ils trouvent des voix comme celles de Kplim et du colonel Himmler Rebus qui veulent péter tous les verrous démocratique mis en place par la constitution de 1987. Ce dernier ose même parler de la formation d'une nouvelle assemblée constituante, Cette fois-ci mon colonel pense à un coup constitutionnel.

L'homme ou le parti ?

Il faut rappeler que Michel Martelly n'est pas à son coup d'essaie. Il avait participé avec ses conseillers dans une forfaiture lors de l'amendement constitutionnel entrepris sous le gouvernement de Préval dans la période de transition ou il a été déclaré vainqueur des élections. Les deux mandats consécutifs ont été admis et certains diront même votés. Nous serions dans de beaux draps si ce n'était pas la résistance des forces organisées de la nation et l'intervention du député des Gonaïves Sadrac Dieudonné qui a fait tout basculer du bon coté et conserver le modèle que nous avons aujourd'hui pas de réélection consécutive pour le président. Le problème n'est pas la personne d'un président, mais le renforcement des partis politiques, si ce président avait fait un bon travail son parti remportera très certainement les prochaines joutes. Et Voila !

Une nouvelle constitution pourquoi faire ?

Les questions qu'on doit se poser à ceux qui demandent un changement de model ou de régime constitutionnel sous lequel vit le pays sont les suivantes?

Avions nous véritablement appliqué cette constitution pour déterminer qu'elle n'est pas bonne et mérite d'être jetée à la poubelle?

Si cette constitution n'a jamais été à 100% appliquée qu'est qui nous donne la garantie qu'une autre constitution ou un autre modèle sera lui même appliqué ?

En réalité le problème ce n'est pas la Constitution mais plutôt ceux qui ne veulent pas respecter et faire appliquer la constitution et les lois du pays.

Bien que son amendement n'a jamais été formellement promulgué la constitution de 1987 n'est pas parfaite, mais elle a permis de ternir à distance les apprentis dictateurs et les putschistes qui ont à maintes reprises tenté de la violer. Elle a garanti jusqu'a présent la liberté d'expression et la liberté politique malgré ses limites.

Tout Haiti,
Photo: VOA

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Haiti, Un paradis pour les assassins (Deuxième partie)

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Par Norluck Dorange

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Pour bien comprendre la convocation de Martelly à Washington

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L’Ère des SWEET Dollars

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À chaque gouvernement invalide, ses méthodes de duper; à chaque chef d’État bouffon, sa stratégie de leurrer. Hélas! C’est affligeant que les ans ont passé, les jours ont défilé et les heures ont disparu à l’ombre de songer, à peine, à une autre Haïti. Ce constat fâcheux se concrétise dans la répétition infâme de gouvernements pervers, dans l’élection ignoble d’incompétents à la tête du pays. Or, ce genre d’erreur historique catalyse toujours un corollaire ravageur.

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