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L’Ère des SWEET Dollars

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À chaque gouvernement invalide, ses méthodes de duper; à chaque chef d’État bouffon, sa stratégie de leurrer. Hélas! C’est affligeant que les ans ont passé, les jours ont défilé et les heures ont disparu à l’ombre de songer, à peine, à une autre Haïti. Ce constat fâcheux se concrétise dans la répétition infâme de gouvernements pervers, dans l’élection ignoble d’incompétents à la tête du pays. Or, ce genre d’erreur historique catalyse toujours un corollaire ravageur.

En effet, Haïti est le seul pays où l’on voit un chef d’État inaugurant une fontaine d’eau, promouvant l’Éducation Gratuite à travers les écoles privées lorsqu’il se borne à payer les enseignants des écoles publiques. Ce sont des régimes qui sont aptes à tout type de butin.

Souvent, ces administrations se livrent à des pratiques scandaleuses, enrichissant aveuglement et les pays du Nord et la mafia médiatique internationale.

L’actuel gouvernement Martelly-Lamothe, d’une réputation de polluant et corrupteur, est un prototype de ces pouvoirs mafieux. La propagande devient son premier plan de bataille. En Haïti et dans les diverses communautés haïtiennes de l’extérieur, les achats d’émissions de radios, de religieux, d’entités sociopolitiques et de tout leader ayant une capacité mobilisatrice ne manquent pas. Ce qui a mis en lumière un retour à petit pas vers la période dictatoriale. De Miami à Boston passant par Brooklyn, Sweet Micky achète des gens et des radios sans embarras. C’est la politique des SWEET DOLLARS. Il s’agit là de la contrefaçon institutionnalisée.

Ici, l’histoire d’Haïti revit l’un de ses pires moments. Le pays est aujourd’hui dépassé par les supercheries : les dollars illégalement prélevés des transferts sont acheteurs de medias ; les pétrodollars de Hugo Chavez sont acquéreurs de bouches affamées dans des programmes saupoudreurs comme Timanman Cheri, Ede Pèp et autres. De plus, des millions de dollars sont versés à des lobbyistes américains pour une rencontre à « l’effet placebo Â» avec Barak Obama.

C’est que l’haïtien vit une époque particulière. Ce fait obstrue même l’œil des analystes : un grivois à la tête d’un pays, tandis qu’il a à sa portée un cardinal fraichement nommé ; un peuple meurt de faim, alors que son argent enrichit des lobbyistes. C’est absurde que le bon sens déserte la république. Nous sommes à l’ère des SWEET DOLLARS.

André Jean-Rony Monestime
Médecine Nucléaire; Historien, Essayiste
Photo Montage: ToutHaiti

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