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Quand Samuel Madistin dépose et enseigne, Osner Fevry propose et parle d’or et Henry Céant encaisse et décompose

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Catégorie : Opinions
Publié le jeudi 12 juin 2014 16:05

jean Henry ceant osner fevry samuel madistinNotaire Jean-Henry Ceant, Me Osner Fevry et Me Samuel Madistin

L’homme ne se réalise que dans la connaissance. Les frontières de sa connaissance sont les frontières de son être. Plus il connaît, plus il est vaste et étendu, moins il connaît, plus il est étroit et restreint. Mais il y a aussi le parti qu’il tire et l’usage qu’il fait de ces connaissances et qui le font grand ou petit. (Pierre Riverdy)

Le journaliste Valery Numa a reçu à l’émission « Invité du jour Â» de radio Vision 2000 l’honorable juriste Samuel Madistin, Maitre Osner Févry et le notaire-candidat à la présidence Jean Henri Céant (Pour ecouter cliquer ici) . Le format de l’émission a du subir une petite modification pour accueillir les trois hommes qui devraient se pencher sur le démolissement de maisons au centre ville de Port-au-Prince.Il est à signaler que les trois intervenants sont du sérail et ont prouvé qu’ils pèsent lourd sur la balance de la justice haïtienne.

L’émission était plutôt informative et loin d’être rébarbative. D’entrée de jeu, Maitre Samuel Madistin a étalé son savoir encyclopédique pour expliquer les différentes violations du pouvoir en place dans le déguerpissement des citoyens au centre ville sous le fallacieux prétexte que le gouvernement va effectuer de grands travaux. Maitre Osner Févry, pour une fois s’est départi de ses intérêts et a été du cote du peuple salamisé. Il a combattu du bec et des ongles pour faire le point et placer le mot du droit.

A défaut d’une climatisation performante au studio de la radio Vision 2000, Maitre Céant aurait bien besoin d’une douzaine de serviettes pour essuyer la sueur froide vu qu’il a eu pour son compte entre les mains des deux habiles avocats qui maitrisent leur science. Malgré qu’il y a eu quelques petits dérapages au niveau de l’émission, mais on a entendu les échanges de trois hommes du droit très élégants qui ont pu terminer le débat sous une condamnation commune du pouvoir en place qui fait des excès de zèle à tout bout de champ. Ce qui a fait le charme de l’émission, c’est l’orientation donnée par l’animateur qui était à la recherche du mot du droit pour l’édification du peuple haïtien. Les deux avocats étaient bien imbus de leur dossier et ont pu s’acquitter de leur mission avec brio. Maitre Madistin, comme à l’accoutumée jouait le rôle d’un professeur exposant des notions de droit à une assistance en quête de savoir. Dans le vernaculaire  haïtien, maitre Madistin a déposé et a aterri.

 Nous savons tous qu’il n’y a pas plus menteur qu’un maitre avocat ami de l’argent et en mal de paraitre. Maitre Osner Févry a joué le jeu et a parlé d’or et a même essuyé quelques « siyad Â» d’un maitre Céant désavoué avec cette histoire de « Févry magouilleur et voleur de terre Â». Avec grande élégance, Maitre Févry a esquivé la bousculade et a su reprendre le contrôle du débat. La grande question que nous nous posons est pourquoi les professionnels haïtiens n’arrivent pas à émuler le comportement de ces trois hommes qui nous ont fait revivre le temps des émissions à succès de la fin des années 80 et début 90 sur la Télévision Nationale d’Haïti. Le sujet de l’invité du jour du matin de 10 Juin était d’importance, certes, mais tout le mérite était du coté des intervenants qui maitrisent leur science et qui avait nourri un certain intérêt pour éduquer le public. Nous tenons à féliciter les trois intervenants.

 Nous devons souligner que Maitre Céant a été pris au dépourvu et a capitulé de tres tôt dans le débat croyant que l’émission allait être une affaire de copains ne sachant pas que les deux maitres avocats étaient venus pour partir avec sa tête sur un plat d’or. Notre grande inquiétude après avoir entendu une émission aussi informative ou les avocats Samuel Madistin et Osner Févry ont placé à juste titre le mot du droit est qui va s’assurer que le gouvernement portera des corrections et fera respecter le droit de la population, ces misérables qui essuient toujours les affronts des grands dans ce pays ou l’injustice bat son plein. Nous encourageons les directeurs d’opinion à favoriser des débats contradictoires sérieux sur des sujets d’importance. Toutes les émissions d’opinion de ce pays ne peuvent pas être des « Ranmasse Â» ou des émissions photographiques (diagnostic). Il faut des espaces ou le peuple peut être informé, formé et porté à subir une transformation a travers des solutions et stratégies bien étalées afin de pouvoir jouer leur rôle primordial dans le système démocratique.

 Maitre Henri Céant a du pain sur la planche s’il veut vraiment se porter candidat aux présidentielles de 2015. Il doit soigner son image et utiliser la presse tant soit peu pour défendre sa réputation qui est déjà teintée avec cette tentative du pouvoir en place d’étouffer l’affaire de déguerpissement malhonnête. Les bandits légaux au pouvoir croient qu’ils peuvent agir comme ils veulent au détriment du peuple haïtien. Nous aimerions voir le projet qu’ils vont mettre en place au centre ville pour le bonheur de tous les Haïtiens. Nous remercions vivement maitre Samuel Madistin qui a été magistral dans ses interventions et qui a fait preuve de justicier. Nos jeunes avocats et nos aspirants hommes de droit devraient suivre ce modèle qui ne manque jamais l’occasion de marcher à coté du peuple haïtien et d’éduquer les jeunes.

 Si les « met zabelbok berachat Â» débarquent de très souvent dans les émissions d’opinion dans le but de mentir et de faciliter la salamisation de nos institutions publiques enclenchée avec le régime lavalas et poursuivi avec l'élection de Sweet Micky aux présidentielles de 2010, l’invité du jour du 10 Juin 2014 a été l’occasion pour les jeunes de ce pays et les honnêtes gens de voir que ce pays requiert en son sein des hommes valables qui continuent à penser patrie et qui sont voués a réussir au coté du peuple Haïtien. « La vraie connaissance est de connaitre l’étendue de son ignorance Â» nous dit Confucius. Que les professionnels d’Haïti puissent apprendre à connaitre l’étendue de leur ignorance afin de se former et puissent arriver à jouer positivement leur partition pour l’émergence d’une démocratie qui favorise le développement durable et l’état de droit tant souhaité en Haïti.

 Kerlens Tilus  06/11/2014
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