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Haiti les tribunaux à nouveau en grève

Les tribunaux observent une nouvelle grève de 3 jours, du 21 au 23 juillet, suivant le mot d'ordre de l'Association nationale des magistrats haïtiens (Anamah), pour réclamer de meilleures conditions de travail et le renouvellement du mandat de plusieurs dizaines de magistrats, arrivé à terme depuis plus d'une année.

Un premier arrêt d'avertissement de 24 heures a été été observé le lundi 14 juillet.

Le président de l'Anamah, Durin Duret Jr, confirme à AlterPresse que « le mot d'ordre d'arrêt de travail a été suivi ».

En entrant dans les tribunaux de paix le 21 juillet, on rencontre d'abord un rideau de jeunes praticiens du droit, des citoyennes et des citoyens qui souhaitent avoir du service et les secrétaires assises derrière leurs bureaux sans avoir rien à faire.

Toutefois, pour certains juges « l'arrêt n'est pas observé », comme le confirme le juge Pascal Sanon, titulaire du tribunal de la section Sud (juridiction de Port-au-Prince).

Le juge Jean Gabriel Ambroise rencontré au tribunal de la juridiction Est de Port-au-Prince, renforce la position de l'Anamah et il rectifie « que la grève ne veut pas forcément dire que tout est fermé que le système fonctionne au ralenti ».

Mais c'est plus qu'un ralenti, les juges sont présents dans les tribunaux mais ne font vraiment pas grand-chose. A la rigueur ils signent certains certificats urgents.

La juge Blondine Thélusma, qui appuie l'arrêt de travail de l'Anamah, pense que la grève a tout aussi sa place dans la mesure où elle attire l'attention des responsables sur certains problèmes fondamentaux, comme l'absence d'agents de la police nationale pour assurer la sécurité de certains tribunaux.

Source: P-au-P, 22 juil. 2014 [AlterPresse]

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