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Ou sont passés les touristes? les hôtels en Haiti en difficultés, certains au bord de la faillite

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Des rumeurs persistantes circulaient depuis quelques temps en Haiti faisant état de la difficulté financière de la grande majorité des nouveaux grands Hôtels inaugurés en grande pompe à Port-au-Prince. Les informations n'étaient pas disponibles sur le taux d'occupation de ces hôtels flambant neuf qui visiblement se dirigeaient vers le désastre en pratiquant des prix exorbitants entre $150 à $200 la chambre par jour sans autres formes d'accommodations. Aux dernières nouvelles, la situation est au bord du desespoir avec des taux d'occupation qui se situent seulement entre 30 à 40% pour les hôtels de Port-au-Prince et à moins que cela pour ceux localisés en province.

Cette pratique de prix exorbitants a été dénoncée entre autre dans une " vidéo: Haiti is too Damn Expensive and is Not Open for Business" réalisée par la  jeune et talentueuse artiste Haitian-American " Olina Frustated Haitian " (voir ici) publiée par Tout Haiti qui avait été vertement critiquée par les partisans aveugles du régime Martelly-Lamothe.

Plus de 250 millions plus tard, montant, dit-on dilapidé par le ministère du tourisme de Stéphanie Villedrouin d'après des sources dignes de foi, les touristes se font de plus en plus rares en Haiti. Selon un observateur averti, la stratégie utilisée par le régime est en inadéquation avec les conditions matérielles d'existence de la population haïtienne. Il continue pour faire remarquer " Ce que les Tet Kale ne comprennent pas c'est que pour attirer les touristes, il faut un minimum d'aisance et de salubrité de la population locale. Pas d'hôpitaux pour les situations d'urgence (emergency), l'insalubrité et l'insécurité sont des facteurs qui ne font que repousser les touristes qui ont d'autres options dans la caraïbes et ailleurs.

De plus, sans l'augmentation de la demande touristique les hôtels se dirigent lentement mais surement vers la faillite et les projets de construction de nouveaux complexes hôteliers ne verrons jamais le jour de sitôt.

Pour mieux comprendre la situation, Tout Haiti vous invite é prendre connaissance de

Très peu de réservations pour les hôtels de Port-au-Prince !

Au cours des trois dernières années, le pays a connu un essor considérable en ce qui a trait au nombre de chambres d'hôtel disponibles. En termes de pourcentage, Haïti, dans ce domaine, a connu la plus forte croissance de la région. En moins de deux ans, plus de 560 chambres ont été construites à proximité de Port-au-Prince. Plusieurs autres institutions hôtelières sont dans une phase très avancée. Cependant, les visiteurs se font toujours attendre.

Toutes les statistiques montrent qu'il y a une augmentation significative de visiteurs sur Haïti. Au cours de l'année 2013, l'augmentation était de l'ordre de 17,9%. Cette hausse traduirait que le pays reçoit plus de devises au cours de cette période considérée. En 2014, rien n'a changé négativement. Les choses, dans ce secteur, continuent de bouger positivement pour le pays. L'on parle de plusieurs opérateurs qui s'intéressent à Haïti. Tous les vols, dit-on, sont remplis. Les hôtels, les restaurants, les plages et les compagnies aériennes auraient de quoi se frotter les mains. Toutefois, la chaîne touristique ne sort pas aussi bien que l'on pourrait imaginer. Les hôtels de l'aire métropolitaine de Port-au-Prince sont quasiment vides.

Les managers d'hôtel de Port-au-Prince et ses communes avoisinantes ont misé gros sur la tenue du carnaval des Fleurs. C'est une période par excellence pour ces institutions de pouvoir augmenter leurs gains. A une semaine de la tenue de ces festivités, la situation était plutôt alarmante pour ce groupe. Les visiteurs d'Haïti ne prennent pas la direction des hôtels à Port-au-Prince. Le taux d'occupation pour ces derniers demeure relativement bas. Ce qui porte plus d'un à se questionner sur la nature des gens qui entrent au pays. « Qui sont-ils ? Qu'est ce qui les motive ? Quels services réclament-ils ? », sont autant de questions qu'il faut se poser.

Plusieurs membres de ce secteur se plaignent du manque de réservation concernant leurs antres. Les efforts entrepris afin d'attirer plus de touristes ne sont toujours pas récompensés. A vu d'œil, l'on pensera tout le contraire ! Le président du conseil exécutif de l'Association touristique d'Haïti (ATH), Richard Buteau, a déclaré avoir eu des entretiens avec plusieurs gérants et managers d'hôtels de la capitale haïtienne et de ses environs. Sans exception, tous les établissements, avance-t-il, souffrent de ce même problème. La saison des vaches grasses, dit-il, ne se fait pas encore sentir.

Avant de parler d'autres auberges de la place, comme manager général de Karibe hôtel, M. Buteau a présentée sa situation. « Nous faisons de grands efforts pour nous maintenir au top. Mais Les résultats ne suivent pas », a-t-il expliqué. La période carnavalesque ne fait pas exception à cette dure situation qui s'affiche comme la règle. A seulement une semaine des festivités, seulement 40% de la capacité de Karibe est réservée. Ce, malgré le package concurrentiel qu'il met à la disposition de ses hôtes.

La situation des autres sites de la région n'est pas moins affolante. A titre d'exemple, le Plaza hotel ne reçoit que 30% de réservation pour la même période. Pour maintenir au top un hôtel de la trempe de Karibe, il faut de beaucoup de moyens. Le manager a expliqué qu'il embauche 184 employés réguliers afin d'offrir un service de qualité à sa clientèle. Ajouté à cette liste, 80 autres ont des contrats partiels avec l'auberge.

Les raisons de l'absence de touristes dans les hôtels ne sont toujours pas connues, si l'on en croit les propos de M. Buteau. Les prix, dit-il, ne sont pas si exorbitants. « Haïti n'est pas le pays de la région où le prix pour une chambre d'hôtel pour une nuit est le plus exorbitant », a-t-il conclu.

Les gens qui visitent le pays, selon le président du conseil exécutif de l'Association touristique d'Haïti, ne sont pas des touristes. Les étrangers sont en grande majorité des missionnaires qui ne fréquentent pas d'hôtels. Les haïtiens qui arrivent sont reçus majoritairement par un parent ou un ami. Il ne s'agit pas de la clientèle des hôtels. Ceux-là qui viennent pour les fêtes champêtres sont seulement de passage à Port-au-Prince. Avec l'amélioration des principales routes du pays et les efforts qui font dans le domaine du transport interdépartementaux, les gens vont directement dans leurs villes de province.

C'est le tremblement de terre, un évènement extraordinaire qui a propulsé les gens vers le pays. En règle général, il faut remplacer l'extraordinaire par l'extraordinaire. Dans cet ordre d'idées, Richard Buteau croit qu'il faut organiser plus d'évènement à caractère international afin d'inciter les vrais touristes à visiter le pays. « C'est ce genre de visiteurs qui sont les clients des hôtels ».

Jose Flecher
Source: Lenouvelliste

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