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27 ans après le massacre de Jean Rabel, les paysans en situation de "légitime défense"

27 ans après le massacre des paysans de Jean Rabel (nord-ouest), Tèt kole ti peyizan ayisyenaffirme, dans un communiqué, que les paysans sont « en situation de légitime défense sur la terre de Dessalines » et qu'ils « ne resteront pas les bras croisés face au gouvernement » en place.

Le 23 juillet 1987, environ 139 paysannes et paysans (chiffre officiel fourni par le Conseil national de gouvernement/Cng de l'époque) ont été assassinés par des militaires, des anciens membres de la milice des Duvalier et des grands propriétaires terriens, selon les informations disponibles.

Jusqu'à date, les revendications paysannes de justice sont demeurées vaines et les auteurs de ces atrocités n'ont pas été inquiétés.

L'organisation paysanne assimile à une "guerre criminelle" les démarches entreprises par le gouvernement Martelly-Lamothe en liaison avec des intérêts étrangers pour s'accaparer, dit-elle, des ressources minières et des bonnes terres. Elle demande aux paysans de toutes les régions du pays de prendre les dispositions nécessaires « pour se défendre »

Les ressources minières sont des « réserves pour assurer le développement du pays au profit du peuple haïtien », souligne l'organisation paysanne. « Malheur à ceux » qui pensent pouvoir s'en emparer, avertit-elle.

La grande crainte de l'organisation est que l'exploitation de ces ressources minières, inscrite dans la politique de l'actuelle administration, ne conduise à l'expropriation des paysans de leurs terres.

Tet kole dénonce une « complicité » entre l'équipe de Michel Martelly et les grandes multinationales intéressées par les réserves d'or et de cuivre, entre autres, découvertes dans le pays.

L'organisation paysanne évoque des tentatives, selon elle, d'expropriation dans le Nord-Ouest- l'Ile-à-Vache, l'Ile de la tortue et St Raphael.

« La terre, pour nous paysans, c'est la vie. Attaquer nos terres c'est nous poignarder le cœur. Nous chasser, vous emparer de nos terres... c'est déclarer une guerre ouverte à tous les paysans », souligne Tèt kole.

Tèt Kole appelle à l'union des organisations du secteur démocratique et populaire afin de renforcer l'initiative de mise en place du Mouvement patriotique démocratique populaire (Mpdp).

Source: [AlterPresse]
P-au-P, 23 juil. 2014

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