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Les étudiants de l'UEH protestent contre l'augmentation des frais d'inscription

Plusieurs centaines d'étudiants de l'Université d'Etat d'Haïti(UEH) ont gagné les rues jeudi pour demander au Conseil exécutif de l'Université d'Etat d'Haïti d'annuler l'augmentation des frais d'inscription à l'UEH. Au cours de la manifestation, deux étudiantes de la Faculté des sciences humaines (FASCH) ont trouvé leur arrestation et un policier a été blessé.

Selon une note publiée par le Conseil des études de l'Université d'Etat d'Haïti la semaine écoulée, les postulant(e)s doivent déposer une somme de 1 000 gourdes dans n'importe quelle succursale de la Sogebank sur le compte courant de l'UEH et payer des frais supplémentaires de 500 gourdes par faculté additionnelle. Une telle décision a suscité le mécontentement des étudiants de l'UEH qui ont manifesté dans les rues de Port-au-Prince pour demander au rectorat d'annuler cette nouvelle disposition.

Pour Amos Toussaint, étudiant de la Faculté d'éthnologie, cette décision a pour but d'exclure la grande majorité des gens qui ne peuvent même pas payer les 500 gourdes exigées dans le temps. Selon lui, le rectorat doit annuler cette disposition au plus vite. « Nous ne pouvons pas comprendre pourquoi ils veulent augmenter les frais d'inscription, dit-il. Ce sont les gens défavorisés qui viennent surtout à l'UEH; une pareille décision vise à exclure ceux qui n'ont pas les moyens de payer les frais d'admission. Ils doivent annuler cette décision sans aucune forme de négociation.»

Guilloux Shedler, étudiant à l'Ecole normale supérieure, rejette une telle décision tout en restant confiant que le Conseil des études va revoir sa résolution. « Nous avons organisé deux assemblées générales avec les étudiants des différentes entités de l'UEH et nous avons envoyé une lettre ouverte au conseil des études mercredi, a-t-il fait savoir. Ils doivent annuler toutes décisions visant à empêcher aux gens à faibles moyens d'entrer à l'UEH. Sinon, nous fermerons les portes des différentes entités de l'UEH et nous gagnerons les rues chaque jour.»

Vers les 14 heures, un affrontement a éclaté entre les étudiants et les forces de l'ordre qui ont voulu disperser la foule en utilisant du gaz lacrymogène. Les étudiants ont riposté par des jets de pierres. Cet incident a entraîné l'arrestation de deux étudiantes de la FASCH et la blessure d'un policier.

Suite à l'intervention des dirigeants de la FASCH, l'une des deux étudiantes a été libérée vers les 16 heures et l'autre a été transférée au parquet de Port-au-Prince pour les suites nécessaires.

Il était 17 heures quand les étudiants ont décidé de rebrousser chemin tout en restant mobilisés au cas où le rectorat de l'UEH n'aurait pas changé d'avis concernant l'augmentation des frais d'inscription à l'UEH.

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