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Que Vaut Michel Martelly ? Pas d’élections le 26 octobre, le CEP en a ainsi décidé

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Tout Haiti vous rappelle que Michel Martelly avait pris la décision unilatérale de fixer au 26 octobre 2014 la date des élections sans un CEP, sans une loi électorale et sans avoir préalablement chercher un compromis avec les véritables partis de l'opposition Mopod, Fusion, Kontrapep Fopark etc. Se basant sur l'accord d'El Rancho, la bénédiction du cardinal Langlois, sur l'appui l'OPL de Sauveur Pierre Etienne et de plusieurs particules pro tete kale, Michel Martelly avait fait une fuite en avant qui s'est effondré comme du bon beurre au soleil face à la résistance du groupe des 6 Sénateurs qui exigent le respect de la constitution par la formation du CEP sur la base de l'esprit de l'article 289 de la constitution.

Au bout du compte Martelly va passer 4 ans au pouvoir sans avoir réalisé une seule élection mais, il a pu réaliser son rêve le plus cher, 6 carnaval en 3 ans.

Nous vous invitons à prendre connaissance de ce compte rendu du Nouvelliste

Le Conseil électoral provisoire a fait savoir, lundi, au chef de l'Etat que les élections ne peuvent pas avoir lieu le 26 octobre de cette année contrairement à l'arrêté présidentiel convoquant le peuple dans ses comices à cette date. Si le CEP a souligné qu'il n'est encore en mesure d'annoncer une date pour la tenue de ces compétitions, il a toutefois demandé au président Michel Martelly de consulter les autres acteurs de la société sur le dossier.

« Nous avons écrit ce lundi au président Martelly pour lui fait savoir que les élections ne pourront pas avoir lieu le 26 octobre », a confié au Nouvelliste un conseiller électoral. Dans cette correspondance adressée au chef de l'Etat, le CEP a dit que, vu l'absence d'un cadre légal, l'institution électorale est donc dans l'impossibilité matérielle d'organiser les élections le 26 octobre.

Les conseillers électoraux ont demandé au chef de l'Etat de discuter avec les différents secteurs de la société, la classe politique, les pouvoirs législatif et judiciaire afin de prendre une décision qui permettra au CEP d'avoir un cadre légal pour la tenue de ces élections avant la fin de l'année.

Une source proche du CEP confirmée par une autre source au palais national a appris au Nouvelliste qu'une importante réunion s'est tenue lundi soir au palais national avec la participation des présidents des deux branches du Parlement, de l'ambassadeur des Etats-Unis, du secrétaire général adjoint de l'OEA, Albert Ramdin, d'un représentant de la MINUSTAH, du chef de l'Etat et des membres de l'exécutif. L'application de l'article 12 de l'Accord d'El Rancho et l'article 19.1 de la loi électorale en vigueur qui dit que le Conseil électoral décidera des postes à pourvoir et il fixera la date des élections étaient au centre des discussions. L'idée, selon notre source au CEP, serait de contourner l'amendement de la loi électorale bloqué au Sénat.

Le Nouvelliste a également appris que plusieurs conseillers électoraux ont décidé de ne pas participer à cette rencontre.

Lors d'une précédente rencontre vendredi dernier avec le chef de l'Etat au palais national, les conseillers électoraux lui avaient déjà fait savoir que la date du 26 octobre était techniquement impossible pour la réalisation des élections dans le pays. Cependant, le CEP devait formellement l'annoncer au chef de l'Etat et c'est dans cette optique que le Conseil a adressé une correspondance en ce sens au chef du pouvoir exécutif.

Au cours de cette rencontre, le président Martelly et les conseillers électoraux se sont également entretenus sur le calendrier électoral, l'amendement de la loi électorale, le budget de l'institution, l'Accord d'El Rancho qui a donné naissance à ce CEP, les ressources humaines de l'institution électorale, entre autres.

Par ailleurs, dans un communiqué publié la semaine dernière, le CEP a fait savoir que « dans le cadre de l'évaluation du concours organisé le 6 juillet 2014, pour le recrutement des personnels des BEC et BED, le Conseil électoral provisoire a l'avantage d'informer qu'en séance plénière le 7 août dernier, il a été décidé d'apporter les correctifs suivants : 1- Le résultat du concours tiendra compte des critères ainsi définis ; le résultat des examens écrits comptera pour 40% ; l'épreuve orale 20% ; l'expérience positive au sein de la machine électorale 20% et l'intégrité morale 20% ».

Tous les postulants qui obtiennent la moyenne 50/100 au moins sont habilités à subir l'épreuve orale, a indiqué le CEP. Ensuite, en ce qui concerne les postulants habilités à subir cette épreuve, le CEP s'est dit prêt à recevoir tous les griefs qui pourraient être formulés à leur encontre par des tiers.

Pour le moment, le CEP n'est pas en mesure de donner la date ni le lieu pour la tenue de l'épreuve orale. Ces informations seront communiquées ultérieurement.

Robenson Geffrard
Le Nouvelliste