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Le centre-ville, pic d'insalubrité
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- Publié le vendredi 27 juin 2014 15:05
Sous les premiers rayons de soleil, le centre-ville désenchante. Son odeur, son allure, tout importune. L'embouteillage est monstre depuis le Portail Saint-Joseph. La rue est bondée, la circulation difficile.
Le Marché en fer commence à recevoir ses clients et à assister à son spectacle quotidien des pieds qui s'engouffrent dans la boue, des motards qui frôlent des passants; des éclatements de pneus qui effraient ; de ces « bèf chenn » à la mine sévère qui se bousculent, rien que pour s'amuser.
Rien ne s'améliore au centre-ville. La Grand-Rue continue d'exhaler sa puanteur et d'agresser les narines. Pour les usagers de cette aire, on croirait que tout va bien. Ils y viennent chaque jour, s'installent à côté des amas de détritus servant de porte d'entrée à ce marché historique.
Sur leur visage, s'affiche cette bonne humeur passe- partout qui ne se défait pas. Mais, au fond, ils se sont lassés d'attendre un mieux-être de la part des dirigeants. Responsabilités obligent. Mères et pères de famille, ils doivent subvenir aux besoins de leurs foyers.
A l'angle de la rue Macajoux et de la Grand-rue, il y a ce marécage qui s'offre à la vue. C'est aussi la station des «School Bus» de Bon-Repos. Point question d'exprimer la galère d'un habitant de Bon-Repos qui doit tous les jours faire face à un tel cauchemar. Dans cet amalgame de boue, des chiens dépecés, des ordures et parfois des crânes humains s'exposent comme des fleurons.
Tout près, à quelques mètres, les marchandes étalent leurs produits. Les clients, sont contraints de faire le tour rien que pour négocier des prix et se procurer les denrées de leur choix.
Nerlande Charles, vendeuse de produits cosmétiques, fait partie de cette catégorie qui côtoie l'insalubrité. Logée à l'angle de la rue Macajoux et de la Grand-Rue, sa petite boutique est baignée de cette eau puante redoutée par les habitués de la zone. Elle ne cache pas son indignation. « La situation est critique ici. Nous sommes contraints d'y vivre par ce qu'on a de grandes responsabilités. J'ai l'impression que les autorités nous ont oubliés. Il y a aussi les bus de Bon Repos qui servent de cachette aux bandits qui font la loi au centre-ville», martèle cette femme proche de la quarantaine qui affirme avoir plus de trente ans dans ce boulot.
Pierre n'est pas de ceux qui dissimulent leurs ressentiments. Vendeur ambulant de boissons gazeuses, il n'est pas exempt de cette situation. «Nous vivons comme des porcs. Certaines fois, c'est à nous de contribuer pour le curage des eaux», déclare ce jeune qui attend impatiemment des actions de la part des instances concernées en vue de l'amélioration des conditions de vie au centre-ville.
La Grand-Rue souffre. Son état est alarmant et réclame un regard particulier de la part des autorités. En plus de l'insalubrité, il y a la recrudescence des cas de vols qui terrifie les usagers. Mais ceci est un autre sujet.
Lord Edwin Byron
Source: Le Nouvelliste
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