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Haiti-Observateur: L’État haïtien en banqueroute

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Le couteau sous la gorge, les contribuables démunis sont incapables de payer les augmentations d'impôts faramineuses imposées

La très mauvaise gestion des finances publiques, par le gouvernement Martelly/Lamothe, accule le dit gouvernement à des acrobaties indignes du changement préconisé par le chef de l'État durant sa campagne électorale et réitéré le jour de son investiture, le 15mai 2011. Un virage dans la mauvaise direction aura conduit Haïti inévitablement à la ruine. S'il faut se fier aux mesures préconisées par le ministre des Finances et des Affaires économiques, par le biais de la Direction générale des impôts (DGI), les affaires publiques sont tellement en mauvaise posture que la taxation reste la dernière ressource des actuels dirigeants. Les mesures fiscales rentrées en vigueur à partir du 1er octobre dernier, révèlent une augmentation vertigineuse des impôts pour la grande majorité des contribuables qui arrivent difficilement à relever les défis de la conjoncture actuelle.

Faisant peu cas de la précarité de l'économie nationale, qui peine à atteindre un taux de croissance raisonnable, les dépenses publiques auront dépassé le seuil de tolérance pour l'exercice fiscal2011-2012. Donc, ce serait pour pallier aux dérogations qui confirment la règle de gabegie administrative élevée au niveau de la pratique courante, et voire normale pour un tel gouvernement, que différents décrets ont été signés à la hâte par le président Martelly, en lieu et place de lois ou projets de loi dûment approuvés par les différents paliers législatifs.

Le recours à la planche à billets écarté momentanément

Le gouverneur de la Banque centrale, Charles Castel, a vécu un véritable cauchemar lors de la démission du ministre des Finances, Marie Carmelle Jean-Marie, qui décidait d'abandonner son poste plutôt que d'avaliser l'émission de plusieurs centaines de millions de gourdes. Cette mesure, avons-nous appris, qui avait préalablement obtenu le satisfecit du gouverneur de la Banque centrale, avait été suggérée par le Premier ministre Laurent Lamothe et dûment approuvée par le président Michel Martelly.

Selon les règlements régissant les émissions de papier-monnaie, il est certain que les institutions internationales investies dans ce domaine, la « Fédéral Reserve », notamment, n'auraient jamais pris en considération une telle requête. Ce serait aux fins d'éviter de tomber sous le coup de mesures internationales que le gouvernement Martelly/Lamothe a plutôt obtenu que le ministre des Finances revienne sur sa décision de lâcher les finances publiques aux apprentis politiciens convertis en argentiers de l'État. Les dites institutions ont malheureusement vu leurs inquiétudes se transformer en réalités, tellement l'équipe Martelly/ Lamothe, qui ne comprend absolument rien des finances publiques, augmente vertigineusement les dépenses de l'État.

En effet, c'est à coup de centaines de milliers de dollars/mois que s'élèvent les frais de sécurité et d'entretien de la famille présidentielle, sans compter les folles dépenses occasionnées par les voyages inutiles du président, de son Premier ministre et de certains membres du gouvernement. Les délégations officielles sont toujours gonflées d'opportunistes qui viennent uniquement pour toucher des prébendes au détriment des contribuables. Même les différents programmes gérés par la première dame, Sofia Martelly, passent au crible. Les coûts de location des locomotives de distribution de nourriture de « Ti manman cheri », par exemple, propriété d'une compagnie dominicaine, sont évalués à trente-cinq mille dollars américains (USD 35 000 $) le mois. Sans compter leur approvisionnement en carburant et en nourriture. Quant au programme d'aménagement de 20 terrains de football, sous la direction d'Olivier Martelly, le fils du couple Martelly, il dépasse tout entendement : cinq millions (5 000 000) de dollars sont confiés à un gamin qui, en temps normal, se trouverait sur les bancs de l'école. Et la liste des cas de gabegie est très longue.

Le fonds Petro Caribe accentue l'effondrement de l'économie haïtienne

Haïti a évité de justesse une pénurie de carburant au cours des deux derniers mois. Rien qu'à la fin de semaine écoulée, le pétrolier en provenance du Venezuela n'était pas encore en rade que les pompes à essence manquaient de carburant. Une semi-panique commençait à poindre puisque des gens armés de bidons commençaient à envahir certains débits. Selon une source proche de l'Association des distributeurs de produits pétroliers, « les importateurs versent au gouvernement, dès le début du mois, leurs contributions pour le prochain arrivage ». La faute reviendrait à l'administration Martelly/Lamothe, qui utiliserait ces fonds alors que la livraison est encore en attente.

D'autre part, le fonds Petro-Caribe serait la vache à lait du régime implanté le 15 mai 2012.Aucune institution n'exerce un contrôle digne de ce nom sur ce compte. Récemment, la bagatelle de dix millions (10000 000,00 $) de dollars américains a été projetée pour la rénovation du Rex Théâtre et du Cinéma Triomphe, au Champs-de-Mars. Le gouvernement Martelly/Lamothe investit des montants faramineux dans EDH (Électricité d'Haïti), sous le fallacieux prétexte de procurer de l'électricité de manière permanente à la capitale. Il convient de mentionner que les dettes de la compagnie d'électricité envers les sociétés privées, débitrices d'énergie, s'élèvent à plus de cinquante millions de dollars US (USD 50 000000,00 $). Dans ce contexte de pagaille générée de toutes pièces par l'avarice des actuels dirigeants haïtiens, la Sogener et les autres sociétés fournisseuses de l'énergie électrique à l'EDH ont carrément coupé les lignes alimentant la capitale. Voilà pourquoi, depuis près de trois semaines, Port-au-Prince est plongée dans le noir.

Le couteau sous la gorge des contribuables En suçant de manière éhontée les recettes publiques, les caisses de l'état sont réduites à une peau de chagrin. Le cabinet ministériel étant solidaire de toutes les ordonnances gouvernementales, il faut présumer que la décision d'augmenter les impôts a été prise en conseil des ministres. Au menu des nouvelles mesures qui sont rentrées en vigueur le 1er octobre dernier, on retrouve principalement :

L'élargissement du prélèvement de 1%en faveur de la Caisse d'assistance sociale au salaire des employés non-public, alors que ceux-ci ne bénéficient d'aucun avantage à quelque niveau que ce soit; En guise d'un droit de concession de douze millions cinq cent mille gourdes (12 500 000,00Gdes) préalablement requis aux casinos et maisons de jeu, il est actuellement requis six millions de gourdes (6 000 000,00 Gdes) par an au même titre;

Un million de gourdes (1 000000,00) pour l'exploitation annuelle d'une carrière de sable ou de rivière;

Cinq cent mille gourdes pour l'exploitation annuelle des nappes souterraines (l'eau transportée pour l'usage domestique); L'abattement de dix pour cent (10%) prévu pour l'impôt sur le revenu s'applique désormais sur le salaire brut dans sa totalité.

Il en va de soi, que cette augmentation vertigineuse des impôts fera beaucoup de mal, particulièrement aux petites bourses dont les conditions de vie sont déplorables. L'impôt locatif, dont une hausse significative a été constatée, ces dernières années, a aussi augmenté de manière vertigineuse. Pour simple exemple, un résident de Delmas, qui payait, il y a deux ans, mille deux cent gourdes(1 200,00 Gdes) pour sa maison, doit payer actuellement quatorze mille gourdes (14, 000,00 Gdes),alors qu'aucun évaluateur de ladite municipalité n'est venu sur les lieux. Pour la première fois dans l'histoire du pays, le gouvernement envisage de rendre imposables les propriétés vacantes. Cela se passe de commentaires!

Ces augmentations vertigineuses des différents niveaux de taxation dans le pays surviennent au moment où le contribuable est essoufflé et le taux de chômage extrêmement élevé. Elles font du même coup d'Haïti le pays où le coût de la vie est le plus élevé du sous-continent. Le gouvernement Martelly/Lamothe, que l'on accuse de gabegie et de passe-droit, tente de se renflouer au détriment des capacités des contribuables à défrayer de telles valeurs imposées. Dans un tel contexte, il faudrait s'attendre à des remous dont les répercussions peuvent rejoindre l'état général d'insatisfaction constatée partout dans le pays. L'utilisation des mesures de taxation ne pourra aucunement renverser la situation de banqueroute orchestrée par l'équipe Martelly/Lamothe qui a plongé le pays dans un trou sans fond.

Haiti-Observateur
(Collaboration spéciale)

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