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Existe-t-il une fonction de “première dame” en Haïti ?

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Publié le 9 Janvier 2012 par Alterpresse

Depuis la prise de fonction de Michel Joseph Martelly comme président de la république le 14 mai 2011, sa compagne Sophia Saint-Rémy Martelly assume des rôles qui relèveraient de structures étatiques, observe l’agence en ligne AlterPresse

Organisation de rencontres avec les jeunes, visite d’écoles communautaires, d’asiles, d’hôpitaux, distribution de jouets, promesses de promotion de la défense des droits de l’enfant, responsabilité dans la conduite de programmes d’action contre la faim, sollicitations de besoins ou desiderata institutionnels, sont autant d’initiatives sous les auspices de Sophia Martelly sans aucun titre exécutif formel.

Les politiques tendent traditionnellement à nommer la femme du président, à l’instar d’une fonctionnaire ou d’un fonctionnaire de l’État.

Y a-t-il une fonction appelée “première dame” en Haïti, ou encore celle d’un “premier homme” au cas où il s’agirait d’une femme présidente du pays ?

La constitution haïtienne du 29 mars 1987 n’a jamais fait mention d’une telle fonction, qui octroierait à la femme du président de la république ou au conjoint d’une présidente haïtienne le titre de “première dame” ou “premier homme”.

Face à l’inexistence de prescrit constitutionnel, voire de disposition légale en la matière, le chef du gouvernement Garry Conille semble trouver des explications.

« Dans tous les pays, quand on a une première dame qui est disposée à s’impliquer à cause de sa visibilité, de sa posture, de son influence, quand on peut la prendre pour lui mettre dans un groupe de travail, sa capacité de convocation est efficace », conteste Conille à un journaliste qui voudrait comprendre pourquoi Sophia Martelly (au lieu d’une organe de l’État) exécute la mission d’un programme d’aide contre la faim.

Dans sa conférence de presse du 6 janvier 2012, Conille considère la présence de la femme du président comme une “opportunité” … pour la politique gouvernementale.

Cependant, ’la mise en œuvre’’ des actions gouvernementales se fait généralement ‘’à travers les structures de l’État’’, tient à préciser Conille.

Des ministres, des membres du secteur privé, des représentants de la coopération internationale accompagnent toujours la conjointe du président dans le cadre des diverses activités qu’elle entreprend, ajoute le chef du gouvernement.

La démarche, consistant à impliquer la femme du chef de l’État dans les actions politiques du pays, est plutôt traditionnelle, à en croire Garry Conille, affirmant qu’ « il y a une tradition d’intégrer les premières dames (haïtiennes) dans la réflexion, le fonctionnement..., la capacité de rassembler les différents acteurs ».

De fait, dans la conférence de presse du 6 janvier 2012, Conille a évoqué la participation, avant 2004, dans les actions contre le Vih/ Sida, de Mildred Trouillot Aristide, la femme du président d’alors Jean-Bertrand Aristide

Alterpresse:

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