Tout Haiti

Le Trait d'Union Entre Les Haitiens

Analyses & Opinions

La Calamité Rose: Ayiti-Exit - la nécessité d’arrêter la Caravane du Faire Semblant (2 de 9)

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Par Alin Louis Hall --- En levée de rideau, les orientations stratégiques de la carnavalisation avaient poussé les « tèt kalé » à déclarer Haïti « open for business Â». Bien entendu, les imbéciles heureux peinent à se rendre à l’évidence qu’il s’agissait plutôt d’une vaste opération de faire semblant. Le pays était ouvert en réalité à tout sauf au gros bon sens et à la raison. Confortablement lotie sur les Fonds Petrocaribe, la « soulouquerie Â» rose utilisa le social comme un des paravents pour méticuleusement organiser le pillage systématique du trésor public. Le faire semblant pousse les Haïtiens à faire appel à la commisération. Aussi, la masturbation philanthropique devient-elle le parfait stratagème pour s’enrichir. En stratifiant des couches superposées de ramifications nationales et internationales, la malice rose a pu réussir des crimes financiers collectifs parfaits. Dans ce monde à l’envers, le faire semblant incite les Haïtiens à croire qu’on peut tirer l’économique avec le social, la distribution de kits alimentaires et de kits scolaires. Ce courant de pensée a également fait école en diaspora où chaque expatrié ne jure que par la création de sa propre fondation caritative. Implicitement, nous proposons un débat puisqu’il est temps, c’est notre point de vue, de faire le bilan de ces incitations directes au statu quo. 

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Au festin de Gary Bodeau, le Lapin est servi comme plat de résistance

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« Le peuple Haïtien : trahi par les siens au Parlement, désabusé par son "Elite", floué dans sa sincérité et la confiance qu'il a naïvement investi dans ses (faux) dirigeants, écrasé par des gouvernements corrompus, finira par se métamorphoser et adopter des attitudes belliqueuses. Â» (Dr Eddy N. Labossiere.)

«L'Apocalypse des Bandits Légaux»

Et, le Président n'a rien compris des douleurs de la mauvaise gouvernance. Il persiste encore avec ce remaniement ministériel. Près de la moitié du gouvernement est reconduit. Quelle idiotie ! Sous la gorge de l'Etat, les mains arrogantes des Sénateurs, des Députés, des Hommes d'affaires et surtout des mains sales et criminelles d'anciens dirigeants politiques. Le gouvernement est partagé en détail avec ces gens sans scrupule. Ils sont tellement indifférents des misères qui s'abattent sur le pays ! Pour eux, c'est la politique de :"Kenbe ti sa ki nan menm lan pou rès 5 an". D'un ministère à une direction générale, ces gens font du gouvernement un cercle de voleurs autour d'une table en train de discuter ou de partager un butin. Quel est ce pays qui connaîtra la grandeur, le progrès et la stabilité avec ces "Piyajè", ces criminels complices de l'Etat ? Quelle est cette nation qui connaîtra la paix, le bonheur avec ces bandits de grand chemin qui opèrent à visière levée au plus haut niveau de l'Etat (Exécutif, Législatif et Judiciaire) ? Du vol, de l'assassinat à la dilapidation des caisses publiques, ces énergumènes agissent sans aucune crainte.

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Médias en ligne et les réseaux sociaux: contrebalance de la presse traditionnelle

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 La presse n’est pas intouchable

« Depuis 2005, les réseaux sociaux gagnent du terrain. Au fil de ces années, ces outils de communication qui n’avaient pas été pris en compte par les médias au départ ont réussi à trouver leur place à la télévision, à la radio. Désormais considérés comme de vrais outils de communication, on a vu apparaître de vrais spécialistes des réseaux sociaux comme les community manager, ou les social média manager...  Toutefois, cette omniprésence des réseaux sociaux suscitent une vraie réflexion sur l’avenir des journalistes ! Si ces outils ont bel et bien entraîné des changements dans la profession de ces derniers, l’essence de ces professionnels des médias prend ses racines dans l’analyse et le décryptage de l’information. Ce dernier a pour mission de donner des pistes de réflexion à l’opinion publique. En clair, il a pour mission d’éclairer les zones d’ombres. A l’heure actuelle, on parle plus d’adaptation de ces derniers par rapport aux réseaux. Une chose est claire, les réseaux ont bouleversé les médias et ces derniers sont dans l’obligation de combiner avec ces outils de communication. Surtout quand on sait, que les réseaux sociaux envisagent encore plus de rapprochement avec le monde des médias. Â»

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Un quart de siècle pour la Radio Kiskeya!

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Ce dimanche, nous avons dressé un tableau sombre de la réalité de la presse haitienne qui est méconnaissable. Il y a eu beaucoup de réactions et nous avons pris note. Un fait est certain, la presse haitienne est sur le lit de mort et nous attendons un miracle. Bien que dans mon texte, j’ai pris le soin de saluer le courage de certains journalistes et de certains médias qui bravent le danger quotidiennement pour informer, former, distraire, éduquer et transformer les Haitiens ; mais certains compatriotes sont mécontents. L’icône nationale de la Radio Kiskeya, Mme Liliane Pierre eût à dire son mot. Nous profitons de cette heureuse occasion pour dire à la Radio Kiskeya qu’elle est au-dessus du lôt comme un nombre infirme de médias qui se soucient du combat forcené que livre le peuple haitien pour recouvrer sa liberté, sa souveraineté et avancer vers la voie de la stabilité et du développement endogène durable. 25 ans de cela, trois professionnels chevronnés, trois visionnaires ont fait l’unité dans la diversité pour porter sur les fonts baptismaux cette station de radio qui charrie la lutte de tout un peuple. Sony Bastien, Liliane Pierre-Paul, Marvel Dandin étaient parmi les meilleurs de leur génération et les plus crédibles. Quand ils ont décidé de joindre leurs flambeaux en faisceaux pour projeter une lueur nouvelle sur l’écran d’Haiti avec la Radio Kiskeya, la population était au rendez-vous pour les supporter. 25 ans n’est pas 25 jours.

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La presse haitienne est le bras médiatique de la mafia locale

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A chaque fois que je prends la résolution d’écrire sur la presse en Haiti, je ne peux m’empêcher de penser à ces belles têtes qui se sont illustrées au fil des ans dans la presse haitienne. Dire que tous les journalistes qui pratiquent le journalisme en Haiti sont médiocres et méchants serait une critique non-fondée. Il y a de bons professionnels dans la presse en Haiti, mais ils ne sont pas nombreux et n’ont pas tous pignon sur rue. J’ai appris à respecter le courage de ces jeunes et de ces vieux qui ont sû résister au vent de l’argent facile et de la propagande mensongère à outrance. Je me suis inscrit à la Faculté des Sciences Humaines en Aout 1995 pour étudier la communication, mais en première année, j’ai suivi avec attention des ainés qui travaillaient comme journalistes ; j’ai eu un certain dégoût et j’ai décidé de faire marche arrière. J’ai opté pour le travail social. J’ai toujours rêvé de faire mes armes dans le journalisme, mais malheureusement les modèles que j’ai eus devant moi durant les années 80 et 90 se sont éteints. Un professeur m’avait dit que je suis trop franc et trop honnête pour être journaliste. Dans un premier temps, je n’avais pas compris ce qu’il voulait dire ; mais c’est à partir de 1997 que je me suis rendu compte que si j’avais pratiqué cette profession, je serais à l’heure actuelle voisin de Jacques Roche et de Jean Dominique dans l’au-delà.

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Arnel Joseph, chef de gang, Robin des bois ou produit d’un système pourri

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Cette semaine, nous sommes tous pris au four et au moulin. Les médias locaux nous bombardent d’infos sur des chefs de gangs. On ne parle que de « Ti Je Â» et d’Arnel Joseph. « Ti Je Â» n’a pas été chanceux, la Police Nationale d’Haiti a fini par l’assassiner. A entendre le Commissaire du Gouvernement de Port-au-Prince, c’était un assassinat prémédité, on ne voulait pas l’appréhender vivant. Est-ce que dans une démocratie, on peut se résoudre à exécuter sommairement des présumés bandits. Avant « Ti Je Â» à Savane Pistache, il y a eu d’autres chefs de gangs beaucoup plus puissants. Quand on choisit de liquider un chef de gang dans un quartier, on ne résout pas pour autant le problème de l’insécurité puisque ceux qui fournissent les armes et les munitions sont toujours en mouvement et il y a un tas de jeunes prêts à remplacer le caïd exécuté. La vie est précieuse, on ne saurait se réjouir de la mort d’un être humain, criminel qu’il soit. Le phénomène de gangstérisation n’a pas débuté récemment. Après la chute de la dictature, ceux qui ont hérité du système de l’ensauvagement macoute cherchaient déjà à exercer une emprise sur le pays à travers la mise en place de gangs un peu partout. On ne peut pas parler de gangs sans parler de la mafia. « Unemafia est une organisation criminelle dont les activités sont soumises à une direction collégiale occulte et qui repose sur une stratégie d'infiltration de la société civile et des institutions. Â»

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