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Michel "Sweet Micky" Martelly/Laurent Lamothe et PNP (Plezi Nap Pran) ou PKTP (Pouvwa Kale Tèt Pèp).
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- Catégorie : Opinions
- Publié le lundi 6 août 2012 17:51
PNP (Plezi Nap Pran) ou PKTP (Pouvwa Kale Tèt Pèp).
Par Norluck Dorange --- Les voyages à l’étranger se suivent et se succèdent pour le tandem Martelly-Lamothe. Diplomatie d’Affaires? Non. Tourisme politique et Demarches d’Affairistes? Ouais! En tout cas, c’est bien l’image. Mieux, c’est la substance de fond interprétée devant les voltiges hautement propagandisées en Haiti des deux complices, unis par un certain pacte depuis plus d’une decenie afin de se mettre plein… leurs poches profondes. L’un, la face qui s’agite sur le patinoire. L’autre, celui qui ramasse la mise. Les deux se partagent derrière les rideaux sombrent de leurs combines politico-mafieuses.
Oui. Martelly et Lamothe ne font que voyager. Constamment sur le départ, le personnel du salon diplomatique de l’aéroport de Port-au-Prince est mobilisé en permanence. Jour et nuit. L’ordre est passé. On ne sait qui de l’un des deux patrons, président, premier ministre/ministre des Affaires Etrangères, va pointer à destination d’autres capitals. Ils ont l’appetit d’aller se faire voir, eux les nouveaux princes qui règnent sur la petite République nègre de l’île caraïbéenne, peuplée d’une majorité d’origine africaine.
L’ordre est certainement donné à l’entourage des deux, de recenser les grands rassemblements du monde occidental. Ils ne doivent rater aucune occasion pour aller se montrer, eux les nouveaux “beaux visages d’Haiti”. Qu’importe si cela soit de la figuration. Les caisses. Oui, il faut vider les caisses de l’Etat et financer grassement leurs déplacements. En Haiti, les medias assujettis à ces messieurs, vantent chacun de ces voyages comme des initiaves visant à attirer les investisseurs et touristes. Les premiers, investir en Haiti, les deuxièmes, visiter la republique caraibeenne. Pouah! Il n’y a rien que cela. Le bluff s’écrit avec un grand B. On investit pas pour les beaux yeux du chef. On fait du toursime pour une raison spécifique. Mais les voyages sont les prétextes à dilapider les maigres ressources de l’Etat qui se trouvent à portée de décision de ces grands dépensiers ayant pour nom Michel “Sweet Micky” Martelly et le très glouton Laurent Lamothe.
Mais le bluff ne saurait trop longtemps durer. Le couple Martelly-Lamothe pille le pays. Le bluff passe par cette image répandue au départ que les sieurs Martellly et Lamothe sont des millionnaires qui viennent sauver le pays. Faux et triplement faux. La situation financière de Martelly (prête-nom de Lamothe dans les affaires immobilières) n’était pas vraiment roses comme l’attestent les documents consignés dans les greffes des tribunaux de Floride. Une dizaine de maisons saisies par les banques pour non-paiements de créance par leur compagnie immobilière. Fait probant. Le chanteur payait difficilement la pension alimentaire de son bébé né de Sabine Jean Jacques à West Palm Beach. Devenu président, il a été appellé devant les tribunaux de Palm Beach County. Après son test d’AND, il consentit de verser $ 3000 (trois mille dollars) mensuellement à sa concubine au nom de son fils extra-marital.
Il est certain que l’assaut lancé en direction du Palais National par le tandem Martelly-Lamothe visait à renflouer les caisses personnelles de ce petit clan aux dents longues. Wycleff Jean qui se trouve dans une situation au bord de la banqueroute financière aux Etats-Unis a eu le malheur d’être mis à côte par le CEP sous la dictée de l’ex-président Préval. S’étant allié à Martelly, il paie le prix de sa naïveté politique.
La mobilisation constante de ressources en devises fortes pour financer les voyages à l’extérieur des deux copains, est en train de faire éclater la rubrique extra-budgetaire d’Haiti. Qu’importe! Il faut faire de la figuration partout. Le pire c’est pour revenir, sans gêne, raconter au reste du pays qu’ils ont été “mendier” à l’exterieur au nom d’Haiti, pour les Haitiens, se faisant ainsi passer pour les meilleurs des “mendicants” parmi les derniers chefs d’Etat ou de governement ayant récemment dirigés Haiti.
Il suffit d’apprécier les récentes approches de la diplomatie des “affairistes” du tandem Martelly-Lamothe dans le dossier de l’Union Africaine pour comprendre les tenants et les aboutissants de ce pouvoir sans substance et sans contenance.
Après s’être rendu à Paris, sous Sarkozy, plaider la cause du rétablissement de leur armée “kraze zo pèp” auprès du gouvernement français, (en passant ennemi intime d’Haiti), Alain Juppé, le ministre des Affaires Etrangères d’alors avait offert à Laurent Lamothe, une promesse de furniture d’équipements pour sa soldatesque et l’honneur d’un défilé militaire. Entre temps, se déroulaient des assises ordinaires de l’Union Africaine à Addis-Abbeba, la capitale d’Ethiopie. Que fit notre chancelier? Il délégua un simple ambassadeur pour représenter Haiti à ce sommet de l’organisme continental africain réunissant pourtant des chancelliers, chefs d’Etat et/ou ministres délégués. Mais, Lamothe met son coeur, là où se trouve l’argent. Il bouda ces assises pour rejoindre son copain “d’affairistes” Martelly qui se trouvait déjà en Irlande, en voyage officielle en compagnie du PDG de Digicel. Tout le monde comprennait, tant en Haiti que dans la diaspora, qu’il s’agissait d’un voyage pour flatter l’ego de ces deux detenteurs du pouvoir en Haiti, après la sortie dans les medias Haitiens d’un responsable local de la DIGICEL, qui avait rejoint le choeur de ceux qui réclamaint publiquement la transparence sur la gestion des fonds captés arbitrairement par le pouvoir Martelly-Lamothe sur les appels téléphoniques internationaux entrant en Haiti. Qu’on se le rappelle. Le responsable fut muté dans un autre pays. Martelly et Lamothe, des bénéficiaires directs d’une partie de ces transactions, reçurrent, comme des gamins qu’on ne doit pas fâcher, ou comme tout bon “nègre complexé”, l’invitation à plastronner et faire la fête, lors de réception officielle à Dublin et dans les salons moelleux de personnalites de la jet-set irlandaise. C’est ce qui plait aux deux hédonistes convaincus et éprouvés. Et depuis? DIGICEL a obtenu le quasi-monople du trafic des communications téléphoniques en Haiti. Et chaque appel téléphonique entrant en Haiti ajoute des centimes supplémentaires aux comptes privés du clan Martelly-Lamothe.
A l’occasion du récent sommet de l’UA, Haiti était une fois de plus représentée par le même diplomate, mais qui entre-temps a décroché un poste ministériel sans aucune relation aux Affaires Africaines. Reste qu’il soit considéré comme un diplomate et, dans les couloirs de l’UA à Adis-Abebba, le profil de cet ambassadeur n’impressionne guère, tant par le discours que par son curriculum vitae. Fraichement conduit a un poste diplomatique en Haiti, les prises de position intellectuelles, de ce fonctionnaire, sont peu connues sur la thématique des rapports Afrique-Haiti. Cette nation pourtant considérée comme fille d’Afrique dans le continent américain, dispose d’une seule représentation diplomatique en Afrique. Les responsables actuels de l’UA, jugent mal que le tandem Martelly-Lamothe, poursuivant un programme déjà engagé visant à intégrer Haiti dans le giron de cette organisation, ait choisi un diplomate peu expérimenté sur le dossier de l’intégration africaine, pour engager des pourpalers impliquant des chancelliers et des chefs d’Etat. Incompétence, maladresse, arrogance ou mépris inculte, le tandem Martelly-Lamothe est déja perçu comme des descendants de colons qui scrutent le monde africain à travers les lorgnettes de la culture coloniale européenne.
Laurent Lamothe connait bien le continent Africain, mais pas dans le sens des rapprochements humains. Introduit par la mafia des télécommunications, et passé pour être un corrupteur invétéré il a eu l’occasion de fréquenter bien des Palais, présentant à la carte, des contrats de sa compagnie Global Voice. Il a ainsi pu tisser des liens marqués au coin de la corruption. La taxe illégale imposée sur les appels longue distance venant de l’extérieur, pénalisant ainsi les ressortissants des diasporas Africaines d’abord et Haitiennes aujourd’hui, est venue de son cerveau. Un génie du mal qui a indiqué à des dirigeants Africains, comment se sucrer davantage sur le dos de leur population. Abdoulaye Wade qui avait cédé à son chant de sirène, en lui octroyant un contrat du même type de celui qu’il a imposé à Haiti, est sorti du pouvoir au Sénégal, dans la réprobation populaire.
Le slogan “diplomatie d’Affaires” se révèle dans toute sa nudité aujourd’hui. Le mépris du tandem Martellly-Lamothe pour l'Afrique, berceau de l'humanité, l'Alma Mater de la majorité des Haitiens, s’affiche bien. La “diplomatie des Affairistes” y trouve son contenu. Il n’y a rien sur le continent africain à mendier qui pourrait rapporter des millions en devises. Cette diplomatie ne jette pas ses filets là où le tandem Martelly-Lamothe ne remontera pas avec des poissons, pour eux, pour leur famille et pour leur clan ou parti que dans les quartiers populaires en Haiti, on dénomme PNP (Plezi Nap Pran) ou PKTP (Pouvwa Kale Tèt Pèp).
Norluck Dorange
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