Analyses & Opinions
1ère Partie: Nesmy Manigat, le Lesly Delatour de l'Education Haïtienne , ou homme de main Tet Kale ?
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- Catégorie : Opinions
- Publié le mardi 9 septembre 2014 16:48
Notre but ici n'est pas de mettre en doute les compétences administratives, les motivations personnelles ou les capacités intrinsèques de Mr. Nesmy Manigat, actuel titulaire du Ministère de l'Education National et de la Formation Professionnelle. En tant que l’un des produits de base du système d'éducation Haïtien, notre démarche est de susciter un ensemble de débats sur les priorités et les orientations actuelles de l'enseignement en Haïti et de l’analyser dans le contexte de la gestion de Nesmy Manigat.
L'économiste Lesly Delatour, chef de file des cerveaux locaux de l'application des politiques néolibérales fut considéré par plus d'un comme l'un des esprits les plus lumineux d'Haïti, pourtant cela ne l'a pas empêché de léguer au peuple Haïtien la débâcle économique d'aujourd'hui qu'il a préparé avec l'aide des bras armés de la FADH des différents gouvernements militaires d'Haïti.
Aujourd’hui, le ministre de la MENFP, serait-il, avec l'aide du gouvernement Martelly/Lamothe, de la Minustah est des intérêts globaux, le nouvel architecte embauché pour construire un nouvel édifice qui s'écroulera sur le peuple Haïtien quelque part dans le futur?
Ce qu'il faut souligner est le fait suivant: nul des enfants des décideurs de la politique de l'enseignement en Haïti ne fréquente les écoles Haïtiennes régulières à titre d'élevés. Donc, ces dirigeants ne sont point partie prenante des enjeux qui se dessinent. Par ailleurs, Haïti étant sous occupation étrangère, il ne faut pas perdre de vue cette observation de l'auteur Paul Moral sur le fait que durant la première occupation Américaine, l'occupant avait profité et utiliser l'école Haïtienne pour asseoir sa domination sur Haïti. Qu'est ce qui leur empêcherait d'en faire autant au 21ieme siècle? En fait, il faut s'attendre à ce qu’ils en fassent autant: utiliser leur contrôle sur Haïti pour créer des ouvriers de la sous-traitance, et des employés d'hôtels et des travailleurs sexuels en Haïti. Cependant, ils ne sont pas sans savoir que les Haïtiens ont d'autres rêves pour leur pays et leurs enfants. Donc, ils vont passer par les tangentes en utilisant leurs ressources locales.
Douze (12) mesures radicales "pour la reprise en main du secteur de l’éducation, face à l’état déplorable de la situation" ont été annoncées par le nouveau ministre de l'Education Nationale et de la Formation Professionnelle. Dans son discours de support, le président Michel Martelly a admis qu' "Aucun dirigeant responsable ne peut être satisfait lorsque près de 25% des élèves de 6ème année fondamentale, 28% des élèves de 9ème année fondamentale échouent à des examens nationaux. La situation est pire au niveau du secondaire quand depuis plus de 30 ans, année après année, 70% des élèves de «retho»/Bacc1 et 50% des élèves de « philo »/Bacc 2 ne réussissent pas. "
Des Décisions Sans Consultation.
Sans avoir réellement contribué rien en échanges, les concepteurs de ces douze (12) semblent vouloir augmenter le contrôle sur les écoles et les enseignants en enlevant la nature officielle et généralisée des épreuves qui constituent la base de l'enthousiasme, les motivations aux efforts surhumains des élèves et éducateurs, et démanteler le protocole général attaché à l'éducation depuis plus d'un siècle ou ce système a été conçu par les Haïtiens pour les Haïtiens. Ces décisions semblent être motivées par la recherche du contrôle politique et de la régression de l’éducation Haïtienne qui continue à faire partie du bagage de fierté nationale.
Avant de dicter n'importe quoi, le gouvernement Martelly/Lamothe, par le biais de son ministre de l'éducation aurait dû présenter une critique totale dans laquelle elle prendrait sa part de responsabilité dans les sabotages de moral public causés par les salaires non payés, les reculs des entrées scolaires dès l'avènement de ce pouvoir, les détournements des esprits par les carnavals à répétition, et la gestion exécrable des fonds prélevés de la diaspora pour renforcer l'éducation en Haïti.
Nesmy Manigat, Membre du Gouvernement Têt Kalé.
Dans le contexte de la psychologie sociale, le gouvernement a marqué un point: Mr. Manigat présente une apparence sobre, distinguée, beau et élégant. Il est articulé et intelligent. Il nous nous parait d'une décence qu'il est difficile d'associer à ses patrons, le paillard Lamothe à la réputation d'affaire sulfureuse, et le jouisseur Martelly qui se passe de présentation. Dans le contexte de la présentation de masse, il a les yeux de l'audience, rien que par ce qui fait la base de la politique moderne: il est photogénique. Par ailleurs, il a, d'entrée de jeu, introduit une forme de discours qui est au cœur de la gouvernance Haïtienne: la question de corruption qui affecte tout en Haïti, y compris l'enseignement dans ces écoles qui n'ont aucun pignon sur rue, ses enseignants fantômes, les incessantes manifestations estudiantines. Jusqu'ici, nous n'avons noté que du bien à propos de Mr. Manigat. A l'instar de la vaste majorité des Haïtiens, nous ne l'avons jamais rencontré que dans le monde virtuel. Cependant, nous pouvons essayer de l'interpréter dans le contexte de l'administration Têt Kalé dont il est devenu membre récemment.
Nesmy Manigat, l'Economiste.
Jusqu'ici, le curriculum vitae de Mr. Manigat a révèle qu'il est un économiste et un ONGiste, un conseiller du gouvernement sur les questions Haitiano-Dominicaines. L'une des contributrices de nos forums, Melle Junia Barreau a noté également qu’il est également un grand défenseur d’une « vraie éducation de qualité pour tous », citoyen engagé et fier fils de Ouanaminthe. Crédible et apprécié, Nesmy Manigat est le bon gars à la bonne place." http://www.alterpresse.org/spip.php?article16004
L'absence de débats nationaux sur les 12 Mesures de Nesmy Manigat:
Ces mesures sont radicales pour la plupart. Cependant, leurs formulations nous révèle beaucoup l'économiste et très peu du négociateur. Mais il en est devenu l'habitude sous cet exécutif, aucune d'elles n'a été soumis à des débats sur leurs nécessités, applicabilité, efficacité, et leurs conséquences. Comme à l'accoutumé, aucune métrique, autres que les taux d'échecs des élèves aux examens officiels, aucun système de mesure de performances des élèves, aucune analyse du curriculum, aucune investigation formelle, nulle analyse de la structure organisationnelle du corps de l'enseignement en Haïti n'a été présentée. Ces douze (12) mesures tombent sur l'éducation Haïtienne comme un couperet pour essayer.
Pour commencer, comment arrivera-t-on à l'application et aux évaluations des résultats de ces 12 mesures sans passer par des débats et des délibérations par les acteurs, les participants et le public, en général dans un pays à la gouvernance amputée de sa représentation populaire? Cette absence de débats conduit tout droit à l'absence de consensus qui aboutit aux contestations bordant le conflit civile. Comment l'exécutif peut-il prendre des mesures si radicale sans consultation aucune, quelques semaines après avoir nommé un titulaire à l'éducation nationale? Par ailleurs, les 12 mesures de Nesmy Manigat, serait-elles motivées, non sur des bases d'amélioration de l'enseignement en Haïti, mais sur des bases économiques pures et simples?
Les Douze Mesures de Nesmy Manigat:
1. L’accès en salle de classe, à compter de l’année 2014-2015, est conditionné par un permis d’enseigner, obligatoire, pour tout enseignant intervenant au niveau du préscolaire, du fondamental, du secondaire et du professionnel dans toutes les écoles de la République. A cet effet, un recensement des enseignants des secteurs public et non-public sera effectué entre le 8 et le 30 septembre prochain, et le MENFP octroiera un Permis provisoire d’enseigner (PPE)
Mesure #1:
Une Décision a l'Emporte-pièce qui n'Engage que Nesmy Manigat.
L'idée est bonne. Pourtant la décision entérinée dans une base physique et temporelle est mauvaise. Vraiment, Mr. Manigat? Le 8 Aout 2014, le titulaire de la MENFP annonce une mesure si radicale et il espère l'appliquer sans heurts? En Aout, les enseignants sont encore en vacances et n'ont même pas à écouter ce que disent les officiels de la MENFP à la radio jusqu'au jour qui a été prévu par la loi sur la rentrée scolaire. Alors, vont-ils couper court à leurs vacances qui peuvent même inclure un autre emploi temporaire pour obtempérer au ministère qui ne leur a même pas eu la gentillesse de leur payer leurs arrières? Voyons, messieurs!
Il faut rappeler que les classes débuteront en Haïti le 8 Septembre 2014. Est-il sérieux? Espère-t-il vraiment que dans l'espace d'un mois, des enseignants, dont beaucoup se sont improvisés en tant que tels après la disparition soudaine et massive des milliers d'instituteurs dans l'Ouest du pays ou sont concentrées la vaste majorité des écoles du pays obtiendront leurs "permis d'enseigner"? Son ministère, est-il en mesure de délivrer ces "permis d'enseigner" à des milliers d'enseignants dans l'espace d'un mois. Nous parlons d'une administration publique dysfonctionnelle qui ne peut même pas organiser une élection pendant trois ans! Dans le cadre temporel et administratif mentionné ici, cette mesure à tout l'air d’un manège destiné à tromper les gens. L'on se doute même que la MENFP sache exactement les données géographiques de toutes les écoles du pays. Nous tenons à rappeler au personnel de la MENFP que le République d'Haïti inclut aussi les communautés les plus reculées du pays.
Une Décision "Gwo Ponyet" Frisant l'Amateurisme Administrative.
Par ailleurs, comment cette mesure s'appliquera-t-elle aux petits entrepreneurs de l'enseignement qui, dans des installations improvisées qui peuvent rester sous le radar, car elles n'envoient personne aux examens officiels, donc ne cherchent pas d'existences légales? Dans ces écoles, un directorat constitue tout le corps professoral avec l'aide d'élèves plus avances. Un ou deux professeurs enseignent plus d'une demi-douzaine de classes et de groupes d'âges différentes. Que personne ne dise que ces écoles ne sont pas importantes, car elles constitueront souvent les bases des enfants qui iront chercher l'éducation supérieure plus tard.
Une Décision Partiale.
Il est clair que les enfants de ceux qui gouvernent le pays n’envoient pas leurs enfants dans ce genre d'école. Si les enfants de ses sieurs Lamothe, Martelly ou Manigat fréquentent l'école Américaine Union School en Haïti, ou des écoles en terres étrangères, cela ne signifie pas pour autant que les écoles défavorisées dont certaines sont localisées dans les zones rurales du pays n'existent pas, ou ne méritent pas des considérations spéciales.
L'on ne saura jamais exactement combien d'écoles ont été détruites durant le séisme du 12 Janvier 2010. L'on ne sait non plus combien d'enseignants et d'élèves ont été tués ou blessés. Il n'y avait pas de service de géo-location tout comme il n'en existe pas aujourd'hui. Mais l'on sait que des écoles entières ont été oblitérées avec leurs occupants. En fait, on parle de près de plus de mille (1,000) établissements scolaires démolis, des milliers d'enseignants et des dizaines de milliers d'élèves et d'étudiants universitaires morts ou estropiés. Encore faudrait-il remplacer ces établissements et ces enseignants disparus afin d'essayer de revigorer l'enseignement en Haïti.
Equipment, Technologie et Cadre Organisationnel:
Les équipements consistent en tout le matériel nécessaire pour le fonctionnement de l'éducation: les édifices, le mobilier, les fournitures classiques, le transport, etc.
La Technologie est la capacité d'utilisation de l'ensemble de ces Équipements afin d'arriver à délivrer un enseignement maximum. Le morceau force de la technologie est l'enseignant, lui-même, celui ou celle qui façonne le produit final. Le cadre organisationnel est l'élément qui permet de programmer la technologie, exploiter les équipements afin de produire les élèves suivants les résultats désirés.
1. Les Constructions de Locaux Scolaires:
La construction de nouvelles écoles, non seulement pour remplacer celles détruites, mais pour accueillir les nouveaux arrivants dans le système devrait être une priorité. Par ailleurs, la géo-location des écoles du pays superposée à une banque de donnes de toutes les informations pertinentes avec l'aide du Centre Nationale de l'Information Géo-Spatiale est une priorité au 21eme siècle. C'est la seule façon d'avoir une idée du quid pro quo des équipements de l'enseignement Haïtien.
2. Les Ecoles de Formation d'Enseignants:
La création de centres de formation d'enseignants devrait être la priorité de tout gouvernement Haïtien post 12-Janvier 2010. Délivrer un bout de papier surnomme « permis » à un individu n'est que de la poudre aux yeux du public et ne constitue même pas un moyen de contrôle des enseignants Haïtiens. La création d'écoles de formation d'enseignants en collaboration avec les universités Haïtiennes, et principalement un programme de stage en collaboration avec l'UEH ou au moins, une période de la formation dispensée par les différentes Facultés devraient être dédiée ou bien au service militaire, ou à la diffusion de l'enseignement, y compris l'alphabétisation de base.
3. Structure Organisationnelle la MENFP:
L'on s'attendrait à ce que Mr. Manigat s'attaque à la structure organisationnelle de l'enseignement en Haïti dans la façon dont l'éducation est dispensée. Mais il nous a laissé sur notre faim, car il n'a pas parlé du remaniement du curriculum, ou de la façon dont les cours sont dispensés. Il n'a pas adressé la question linguistique ou le problème des manuels scolaires. La formation civique, la Constitution, l'Ethique, la Corruption.
But visé: Représailles Politiques:
Cette affaire de "Permis" a tout l'air d'une représailles politique conçue par le vindicatif gouvernement de Martelly/Lamothe/Balmir contre les enseignements pour se venger contre eux à cause des manifestations estudiantines qui ont été brutalement réprimées par la police durant les derniers mois. Ce gouvernement n'a aucune empathie pour les citoyens qu'il dirige. Les enfants de Martelly/Lamothe/Manigat ne fréquentent pas les écoles régulières du pays. Afin de faire place à leurs carnavals, ils ont reculé les rentrées scolaires durant trois (3) années successives. Les salaires des enseignants ne sont pas payés par le gouvernement. Quant à Manigat, il est n'est qu'un Têt Kalé et en tant que tel, il n’a qu’à suivre l'agenda qui est tracé par ceux qui contrôlent le gouvernement Haïtien.
Conséquence immédiat: Invitation à la Corruption:
Un bluff sans support opérationnel n'est ni plus, ni moins qu'un bluff. Tôt ou tard, il sera exposé et tombera comme une feuille de papier au feu. Cette affaire de permis d'enseigner n'aura pas plus de valeur que le permis de conduire en Haïti: excepte qu'il sera délivré à meilleur marché par le fameux omniprésent "facilitateur" (autre nom pour racketter), et coutera moins que la somme qu'on file entre les doigts d'un policier lorsqu'il vous surprend l'automobiliste sans son permis de conduire. Ce ne sera ni plus, ni moins, qu'une invitation à la fraude. Que fera Mr. Nesmy Manigat lorsqu'il découvrira que tous les professeurs de l'établissement scolaire de "Trou Coucou" n'ont pas ce fameux permis? Les renvoyer des locaux de l'établissement, et de ce fait, renvoyer tous les enfants chez eux? Alors trouvera-il une escouade de professeurs a permis qui voudront se rendre à "Trou Coucou" pour les remplacer, ou enverra-t-il ses administrateurs? Ou fermera-t-il tout simplement les yeux lorsque le sous-monde de la MENFP leur délivrera leur "permis" frauduleusement? Peut-il expliquer pourquoi aucun professeur Haïtien n'a décidé de suivre Mr. Jean Mary Théodat, cet agrègé qui a laissé son poste en France pour venir offrir sa contribution à l'Université du Roi Henri a Limonade?
Nesmy Manigat, Nouvel Homme de Main Têt Kalé?
Mr. Nesmy Manigat est un membre du gouvernement Têt Kalé et il a le droit d'être aussi "bobis" qu'il le veuille. Pourtant, il doit bien se rappeler que nous ne sommes pas les derniers témoins de l'histoire et qu'après nous... et lui, l'histoire continue. Une telle perspective serait exécrable, mais Nesmy Manigat s'engage dans l'économie politique de l'éducation du côté du gouvernement et de ses tuteurs internationaux, au détriment de l'enseignement Haïtien. Par ailleurs, il utilise le pouvoir de l'éducation nationale comme arme dirigée contre ceux-là mêmes qui actionnent la machine de l'enseignement en Haïti: les instituteurs et professeurs. Il décide sans aucune empathie pour sa contrepartie. Lorsqu'on n'échange rien contre ce que l'on demande, ce n'est pas de la négociation. C'est de la coercition.
Un "Permis" d'Enseignant ou de Milicien Têt Kalé?
En pays corrompu, rien n'est jamais ce qu'il devrait être. Tout se fait suivant le spin des plus corrompus. Quelles sont les critères à remplir pour obtenir ce fameux "Permis"? Une fois de plus, les enseignants ont eu un moins pour présenter leurs qualifications dans un pays ou presque tous les dossiers des gens de la capitale et des villes de provinces peuvent avoir été compromis par les catastrophes naturelles et artificielles telles les séismes, cyclones, inondations, incendie, déchoquages, ou simple mauvais placement. Alors, Mme enseignante qui a obtenu son baccalauréat, il y a environ 30 ans doit se débrouiller pour trouver ce papier après une douzaine de transplantation, déménagement, divorce, etc.
Mr. Manigat prend ses communiqués aux vieilles manières de "Communique!... Georges J Figaro, Préfet!" des années de braise de la Dictature Duvaliériste. Il demande tout, sans rien offrir ni aux parents, ni aux enseignants. Ce n'est pas une façon de gouverner. C'est plutôt un moyen de dire tout simplement que les manifestations devenues trop fréquentes doivent être éliminées, spécialement celles des enseignants qui ont le potentiel de faire boule de neige en charriant les élèves avec eux. Si un enseignant n'a pas ce fameux "permis", il ne peut pas défendre ses droits et ceux de ses élèves.
Cependant, le Gouvernement Martelly/Lamothe/Manigat doit prendre soin de ne pas créer son propre cauchemar en transformant ceux qui contrôlent des centaines de milliers d'enfants des milliers de salles de classe, en activistes politiques à l'approche des non-élections.
Conclusion I
En conclusion, cette affaire de "permis" dans un système d'éducation dysfonctionnelle ressemble mieux à une improvisation. Les Haïtiens qui vivent dans les pays déjà organisés ne manqueront pas de l'entrevoir comme une bonne décision. En soi, elle ne serait pas mauvaise si Mr. Manigat n'avait donné qu'un (1) mois à des gens qui ont passé des décades dans l'enseignement, mal rémunérés, qualifiés de toutes les noms par les espiègles de leurs classes et qui ont vu leurs lots de succès et d'échecs pour présenter un permis ou rester chez eux. Dans un contexte dysfonctionnel ou de politiciens riches et puissant n'ont pas pu réaliser une élection dans trois ans, les pauvres enseignants Haïtiens n'ont qu'un mois pour se faire décerner un permis. Probablement, ceux des provinces auront à laisser leurs patelins pour venir dans une ville. Savent-il le prix du transport, ces Martelly/Lamothe/Manigat qui voyage en voitures blindées, climatisées aux frais de l'état, tout en calculant les dizaines de milliers de dollars par an qu'ils vont payer le blanc pour inculquer les bienfaits de l'éducation à leurs rejetons en Haïti ou à l'étranger: certains de leurs enfants fréquentent des écoles primaires ou secondaires qui coutent entre quinze milles a quarante milles ($US15,000 à US$40,000). Pas encore l'Université: l'Education Primaire ou Secondaire. Pour l'Université, ce sera plus de $US 100,000. Columbia Université, par exemple: $USD 63,000 rien que pour la scolarité et le Campus (obligatoire pour un étudiant en première année).
(A suivre…)
L. Sept 2 Septembre 2014
Source: Tout Haiti Forum
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