Analyses & Opinions
A la queue leu leu, petit chat est politicien!
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- Catégorie : Opinions
- Publié le dimanche 22 juin 2014 18:23
Politiciens et journalistes : deux espèces en voie de prolifération caractérisées par une langue d’un bois si dur qu’on pouvait en faire des battes de base-ball. (Harlan Coben)
Avec l’ascension de Sweet Micky à la première magistrature suprême de l’état, on croyait qu’Haïti était arrivé à l’apogée de la bêtise et de la mascarade. Et pourtant, nous ne voyons que la tête du venimeux serpent, « pita pi tris ». Vant Bèf Info a publié cette semaine une liste d’artistes et de personnalités dans le monde du showbiz haïtien qui iront aux prochaines élections. Cette liste de noms nous invite à la réflexion.
Olivier Marthely (Député Petion ville) - Youry Chevry ( Mairie de Port-au-Prince)
- Fantom (Mairie de Léogane) - Mass Dzine animateur( Député Ste Suzanne)
- Harold Domond (Député ou Mairie carrefour) - Shaba Djakout (Député Plaine du Nord)
- Black Easy (Mairie Jérémie) - Pouchon Duverger (Député Cavaillon)
- Erick Charles (Mairie de delmas) - Pelota (sénateur du Nord)
- Gazman Pierre ( sénateur L'artibonite) - Jacques Sauveur Jean( sénateur Nord-Est)
-DJ FANFAN (Mairie de PaP) - Izolan (Député Arcahaie)
- Deli Francois ex chanteur Dzine - Paul Villefranche(Député)
- Fantom (Mairie de Léogane) - Mass Dzine animateur( Député Ste Suzanne)
- Harold Domond (Député ou Mairie carrefour) - Shaba Djakout (Député Plaine du Nord)
- Black Easy (Mairie Jérémie) - Pouchon Duverger (Député Cavaillon)
- Erick Charles (Mairie de delmas) - Pelota (sénateur du Nord)
- Gazman Pierre ( sénateur L'artibonite) - Jacques Sauveur Jean( sénateur Nord-Est)
-DJ FANFAN (Mairie de PaP) - Izolan (Député Arcahaie)
- Deli Francois ex chanteur Dzine - Paul Villefranche(Député)
- Jacques Hans Villefort (jako, Mairie carrefour).
Si nous voulons faire une analyse comparative, c’est comme dire que 50 Cents va se porter candidat aux élections présidentielles aux Etats-Unis d’Amérique, ce qui est inimaginable. Haïti est réduit à une peau de chagrin. Les gens deviennent plus insensibles, de jour en jour. La Sainte Bible a bel et bien raison, car comme c’était prédit, l’homme haïtien devient un loup pour l’homme haïtien. Le mal est déjà fait, Sweet Micky, autoproclamé bandit légal défèque déjà sur nous tous. Aujourd’hui, ses camarades veulent suivre la voie salamique tracée. C’est triste de le dire, il nous prendra plus d’un siècle pour comprendre ce mal qu’on est en train de nous faire subir avec des dérangés qui veulent diriger l’administration publique haïtienne. Les jeunes haïtiens n’ont jamais compris la lutte des héros comme Charlemagne Péralte, Amiral Killick et tous ceux qui ont sacrifié leur vie pour permettre à ce pays de tenir tête aux tyrans.
Dans un pays fonctionnel, la clameur publique aurait déjà donné carton rouge aux artistes qui pensent réellement de se porter candidats. Puisque Sweet Micky a établi des petits programmes comme Ti manman chérie, ti papi doudou, cela constitue un « legacy » qui invite d’autres artistes à suivre ses traces. Nous ne pouvons résister de reprendre les mots de Stephen King qui eut à dire : « Si tu n'as pas assez d'argent pour aller au cinéma, alors va au zoo ; si tu n'as pas assez d'argent pour aller au zoo, alors va voir un politicien ». La question que je me pose est comment réussir ce coup de force contre la médiocrité et le laisser-faire en Haïti pour faire place aux plus capables et aux plus soucieux. Tout dépérit en Haïti, pays des zombis ou les politiciens sont corrompus jusqu’aux os, et ou la politique est l’apanage des chenapans pour ne pas dire des chiens rigol.
Nous ne cesserons de le répéter : « tant vaut la presse, tant vaut la nation ». En ces moments de crise de valeurs et de pudeur, les journalistes devraient être le chantre de la parole sacrée, de la propreté et de la politique honnête. Ils devraient guider le peuple à reconnaitre les gens de valeur qui peuvent faire la différence, et l’aider à sortir du bourbier dans lequel il se trouve. Dans une vraie démocratie, politiciens et journalistes ne sont pas toujours de bons amis, ils collaborent sans pour autant être complices les uns des autres. En Haïti, nous avons l’impression que les politiciens et les journalistes se trouvent à la même enseigne du « Ti komik » et de « fo mamit ». Ils se régalent pendant que le peuple dépérit à petits feux. Quand allons-nous trouver des hommes de la trempe de Charlemagne Péralte, capables de dire « Non » aux forces maléfiques et salamiques qui veulent nous exterminer de la surface de la terre d’Haiti ?
La nature a horreur du vide. Nous risquons d’avoir un parlement à la queue leu leu puisque petit chat est politicien, aujourd’hui. La situation devient insupportable. N’y-a-t’il pas des hommes capables de s’ériger en activistes pour faire entendre les revendications de ce peuple qui sont étouffés jusqu'à date? Nous souhaitons que les parents et amis proches des artistes puissent leur rappeler qu’Haïti existe et continue à lutter et résister parce qu’il y a toujours eu des hommes valables pour faire la différence. Les artistes peuvent écrire des chansons pour inspirer le peuple, l’inviter à se soulever contre les oppresseurs, mais qu’ils restent en dehors de l’arène politique.
A ceux qui croient que les bonnes choses viendront de par elles mêmes, nous les dirons de cesser de s’illusionner, de s’armer de courage pour faire la différence auprès du peuple. Que l’idéal des héros combattants comme Charlemagne Péralte et l’Amiral Killick nous tient attachés à la vie santibonique ad vitam aeternam.
Kerlens Tilus 06/19/2014
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