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Haiti, Un nouveau pas dans l'aberration

max mathurin cepMax Mathurin Pourquoi toutes ces manœuvres pour reconduire le statu quo et aider ce pouvoir prédateur, corrompu et incompétent à se perpétuer à la tête de l'Etat ? Monsieur Dieuseul Simon Desras pense pouvoir trouver la solution dans une compromission avec l'Exécutif haïtien et ses alliés nationaux et internationaux en ignorant la volonté de ses mandants, en ignorant la sage et rationnelle proposition du groupe des six sénateurs de l'opposition qui demandent l'utilisation de l'article 289 de la Constitution pour construire une institution électorale équilibrée, en ignorant également le cri de la population qui réclame le départ de ce régime Martelly-Lamothe pour créer les conditions nécessaires à la réalisation d'élections libres, honnêtes et démocratiques en Haiti. L'agenda du président du Sénat semble prendre une orientation personnelle plutôt que de respecter la volonté populaire et l'option patriotique d'un sauvetage national organisé...

Il semblerait que Monsieur Desras aurait choisi de rentrer dans la logique du pouvoir Exécutif contesté et de la mise en application d'un soi-disant accord de « el rancho » non reconnu par les secteurs progressistes de la population, y compris par lui-même selon ses propres déclarations, en choisissant d'envoyer quelqu'un représenter le Parlement haïtien au CEP de Martelly dans des conciliabules antipatriotiques tenus sous influence du pouvoir Martelly-Lamothe et de la dite communauté internationale. Cette dernière est en embuscade et déterminée à nous faire patauger dans notre misère, et à exécuter son plan de domination et d'exploitation du pays.

Le stratagème est d'autant plus clair que le choix de monsieur Max Mathurin pour représenter ce pouvoir d'Etat dans cette formule abracadabrante de CEP sortie du faux amendement de la constitution de 1987 et du soi-disant accord de noël trouvé sans la participation de la plupart des partis politiques répond à une logique de contrôle de cet organisme supposé indépendant pour accomplir cet acte de souveraineté par excellence que sont élections. Monsieur Max Mathurin est celui qui s'était acoquiné à l'OEA et à la MINUSTAH-ONU dirigé par monsieur Juan Gabriel Valdes à l'époque pour éliminer le second tour des élections de 2006 et le Professeur Leslie François Manigat de la compétition électorale et remettre le pouvoir à Monsieur Préval dans un tour de passe-passe constitué par un décompte frauduleux de votes blancs non prévu par la Constitution ni la loi électorale haïtienne. Il convient de rappeler et de noter que Monsieur Préval n'avait pas fait le nombre de voix nécessaire pour gagner les élections au premier tour.

Ils veulent récidiver. Ils ont encore besoin de cet homme lige pour accomplir la sale besogne qu'il se prépare à faire de nouveau avec monsieur Martelly et monsieur Lamothe dans une mascarade électorale qu'ils tentent encore d'imposer à la Nation. En accordant leur confiance à cette personne, monsieur Desras et consorts seraient prêts à délivrer une prime à l'irresponsabilité, à l'illégalité, à la fourberie, à l'antipatriotisme et à la trahison. Dans tout Etat qui se respecte, Monsieur Maturin aurait dû être l'objet d'investigation, de poursuites légales, de jugement de la Haute Cour de justice et de sanctions pour fraudes électorales et trahison de la patrie.

Haïtiens, haïtiennes, Il ne nous reste qu'une porte de sortie de ce chaos politique dans lequel nous ont plongé cette dite communauté internationale et le régime Martelly-Lamothe : La moblisation , la mobilisation et la mobilisation. Ce n'est que par elle que nous arriverons à obtenir la démission du pouvoir Martelly-Lamothe, condition sine qua non afin de créer les conditions favorables à la réalisation d'élections libres, honnêtes, démocratiques et à la mis en œuvre d'un projet national inspiré de celui de Dessalines sans ingérence de nos soi-disant « tuteurs » de la dite communauté internationale qui porte une très grande responsabilité dans la plupart de nos malheurs passés et actuels.

Port-au-Prince, le 14 juin 2014
Dr Dunois Erick Cantave
KONAKOM: Le parti politique moderne pour le renouveau d'Haiti

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