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Les " Yes Aya " et les " Ti Blada " débarquent
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- Catégorie : Opinions
- Publié le mardi 10 juin 2014 17:09
Celui qui vise à la perfection sera au-dessus de la médiocrité ; mais celui qui vise à la médiocrité tombera plus bas encore. (Proverbe chinois)
30 ans de cela, les Sweet Micky, les Shabba, les Pouchon, les Tiroro mettraient leurs jambes à leur cou si on les suggérait de poser leur candidature pour un poste électif en Haïti. Aujourd’hui tous ces acteurs rêvent de la présidence et l’un d’entre eux est président de la république, comble de malheurs. Nous aurons tout vu dans ce pays. Vous trouvez des pères de famille qui vous disent que Sweet Micky est un bon choix pour le peuple haïtien comme s’il voit en l’homme un modèle pour leurs progénitures.
Aujourd’hui, viser la perfection est un délit en Haïti.
Vous avez une société d’analphabètes ou les gens calés sont des ennemis à abattre, alors que les médiocres se ressemblent, s’assemblent, piaffent et veulent imposer leur lois salamiques à tous. Un ami m’a appelé d’Haïti en fin de semaine pour me dire qu’il allait jeter l’éponge, car la situation dégénère en Haïti. Mon grand ami veut émigrer aux Etats-Unis d’Amérique avec sa famille. Il m’a annonce que tous les « mardi-gras mal masques » de la musique haïtienne seront candidats aux prochaines élections. Il faut se rassembler vu que la césarienne qui a accouche un Sweet Micky président de la république continuera, car le blanc juge que les ignares sont plus efficaces pour faire leur sale besogne, alors il va nous imposer tous les artistes en mal de paraitre.
Enfant, l’école symbolisait quelque chose. C’était le plus beau cadeau qu’un parent pouvait offrir à un enfant. Aujourd’hui, nous vivons à l’ère de « Ti Mamoun » et de « Fè Wana mache, fè wana voltije ». Nombreux parents exclament à leurs paresseux de progéniture de garder la foi puisque Sweet Micky est président de la république. Aucun enfant n’a intérêt à exceller ou aller à l’école qui devrait être le plus grand, le plus beau cadeau de la république (Christiane Taubira).
Nous vivons à l’ère de la vie facile. Il suffit d’avoir un beau corps et un beau visage, et tout est joué. Je n’ai aucun problème avec un musicien qui choisit de se lancer dans la politique. Mais, nous nous demandons ce que vont faire ceux-ci en politique. Le vieil adage stipule : « sa w renmen, se li ou fè ». Ces messieurs ont choisi la musique comme passion et ils se démènent comme un diable dans un bénitier pour faire danser leur fan. Pour comprendre ce changement de camp de la part des musiciens, il faut faire ressortir le coté macabre de la musique haïtienne qui est liée à la pègre. Avec la chasse aux blanchisseurs d’argent, aux trafiquants de cocaïne et criminels notoires, nombre d’artistes ne voient que la politique à exercer pour se tenir sur l’eau. Je prends un réel plaisir à lire les articles de Leslie Pean, historien et économiste haïtien qui n’a jamais eu peur de cracher les quatre vérités.
Les Américains veulent nous jouer un mauvais tour avec la question d’élections à la fin d’octobre. Soyons sérieux ! Comment peut-on avoir des élections si les Etats-Unis d’Amérique qui a mené des enquêtes, publié des rapports sur la pègre en Haïti, le trafic de la drogue et le blanchiment décide de ne pas arrêter ces éléments mafieux. Toute élection qui aura eu lieu en dehors d’un " maraj" et d’un "foukaj " collectif sera bien une élection a saveur de cocaïne (Leslie Péan). La pègre a le bras long et les poches remplies en Haïti. Avec la misère criante en Haïti, ou est-ce qu’un candidat sérieux, homme du peuple va trouver 100,000 dollars u.s. pour mener sa campagne pour le poste de député. Nous comprenons pourquoi l’exécutif et le législatif jouent à « cache-cache liben sere liben, liben gwo tèt, sere liben ». Michel Martelly nous a montré que la politique est une affaire de crapules et de vendus. La encore, Haïti obtient une palme d’or, car avec le dossier Haïti, on peut voir le vrai visage du blanc qui peut être mieux loti que nous, mais pas plus propre que nos dirigeants.
Les bandits légaux se ressemblent et s’assemblent pour forniquer avec le peuple et faire toutes sortes de « kout mal taye ». Si les grands de ce monde avaient le monopole de la connaissance et de l’intelligence, les pitit Sò Yèt ou les enfants de Dieu qui marchent dans la droiture et l’honnêteté seraient tous analphabètes bêtes. Nous sommes aujourd’hui dans la merde pour avoir choisi la médiocrité en tout. Abel Bonnard nous dit que la richesse illumine la médiocrité. Les trafiquants de cocaïne bandits légaux et illégaux, les blanchisseurs d’argent et les malfrats ont la vie facile en Haïti.
Avec la démission de la société haïtienne, leur richesse illumine la médiocrité. Des musiciens qui ne peuvent même pas régaler leur public d’un bon spectacle ont décidé de mettre le cap sur la politique, comme si la politique était un jeu d’enfants. Nous nous demandons bien si ce pays peut être enfoncé beaucoup plus dans cette merde qu’est la pauvreté. En Haïti, pays des Ti Blada et des Yes Aya, seuls les médiocres sont rois ! Sweet Micky est bel et bien un mauvais modèle pour nos enfants à ne pas suivre.
Kerlens Tilus
06/08/2014
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Photo: kompamagazine
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