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Dialogue d'el Rancho: Les Soumis se Repentent, Le Mopod se Congratule

Partis-Eglise-Catholique-dialogue

Ainsi Pense Jean-Rony Monestime

La candeur des partis et/ou espaces politiques qui ont rejoint le Dialogue de El Rancho est l’une des plus risibles qui ont marqué l’histoire moderne d’Haïti, alors que celle-ci a été célébrée vivement sous les accents graves de Sauveur-Pierre Étienne, décorée par l’indignité de K-Plume et médaillée par la nullité politique de Maryse Narcisse, pour en citer peu.

 Ce rassemblement sans de vrais débats, sous l’égide d’une église Catholique en perte de crédibilité, ne fait que raviver les vices de certaines particules politiques qui lient, souvent, la bonne gouvernance au partage des postes. À l’inverse, les refrains de gouvernement d’ouverture ou de consensus répétés   à l’hôtel el Rancho ne font aucun écho chez les masses défavorisées. Et, c’est probablement assez pour que les acteurs s’inquiètent d’une série de manifestations de rue dans les jours à venir. Certainement, les pavés de nos villes seront à nouveau foulés.

 Fidèle à sa réputation de perfide, cette administration Martelly-Lamothe s’abuse de la naïveté de certaines entités politiques et jouit du manque de conviction de bien d’autres pour continuer à duper. Elle fait apprendre des fables de bonheur aux masses haïtiennes, pas même une seule les entendent.

C’est que ce dialogue de El Rancho n’est qu’un fata-logue. Son échec est inévitable. D’ailleurs, des jérémiades sont entendues bien avant la ronde finale : Maryse Narcisse fustige l’accord sur un gouvernement d’ouverture ; d’autres conquis du Dialogue comme Kontrapepla, Fusion, OPL, Lavni, Respè, Ayisyen Pou Ayiti pensent que Â« ce n’est pas la réponse à la situation actuelle Â». Autrement dit, ceux qui, hier, prônaient l’urgence du Dialogue, sont aujourd’hui les premiers à le décrier.

À cet égard, il faut louanger la sagesse politique du MOPOD. Ce dernier l’avait signalé en prélude que Â« ce dialogue n’accouchera de rien Â», en posant ces nobles critères de participation. D’autre part, les partis qui ont essuyé cette déception sont ceux qui se foutent souvent des doléances populaires. Ils priorisent plutôt le vin et le cognac. Ce sont ces groupements inconscients qui valident les injures de Sweet Micky: « les partis de voleurs de poules Â». Aussi, ces partis conformistes s’associent à la falsification de la promesse d’éducation gratuite, d’ascension sociale et de nourriture pour tous.

 Entre-temps, cette mascarade de El rancho augure une survie fragile. Le dénouement sera, peut-être, un acquis électoral de Sweet Micky, mais au prix d’un grand malheur. Les futurs élus Tèt Kale sont contestés avant le scrutin. N’a-t-on pas vécu ce scenario durant l’ère Lavassienne? Voilà le grand effroi de nombreux observateurs.

 Malgré tout, Haïti a encore droit à son oxygène légué par la nature. Le MOPOD se félicite quand les partis naïfs rétractent.

Andre Jean-Rony Monestime, Essayiste
BA en connaissances générales
BS en Médecine nucléaire.

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