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Bill Clinton passe ses ordres!

Voila une preuve palpable du rôle dominant que joue le fils impérial Bill Clinton dans la politique haïtienne. Cet ancien Chef d'État américain n'est il pas le vrai chef d'Etat d'Haiti, par les positions qu'il occupe en tant qu'envoyé spécial de l'ONU en Haïti et co-Président du Conseil Consultatif Présidentiel pour le développement économique et l'investissement ?

En effet, le lundi 17 septembre écoulé au cours d'une visite de 24 heures dans le pays, l'époux du secrétaire d'Etat des Etats-Unis, Hillary Clinton, s'est réuni avec ses deux valets à la tête de l'Exécutif haïtien, Joseph Martelly et Laurent Lamothe pour leur passer des ordres, face à la crise qui sévit dans le pays.

Au cours de sa visite dans le pays de Dessalines, le président américain d'Haiti a visité l'École Hôtelière d'Haïti (EHH), qui a repris ses activités, grâce au support financier de la fondation Clinton-Bush Fund Haiti, de la Fondation Oasis, du Ministère du Tourisme et de l'Agence américaine pour le développement international (USAID). Et tout comme Martelly et Lamothe ont déjà créé illégalement une taxe sur les transferts d'argent en Haiti et sur les appels téléphoniques pour voler l'argent des haïtiens vivant à l'étranger, Bill Clinton ne reste pas en laisse d'entraîner à le rejoindre Georges Andy René, le Directeur du Centre de Facilitation des Investissements (CFI) sur les possibilités de création d'un Fonds d'Investissement spécial de la diaspora, dans l'esprit d'identifier les investisseurs haïtiens de la diaspora, pour les inciter à profiter des opportunités économiques et à investir en Haïti.

Clinton a annoncé le financement d'une enquête aux Etats-Unis à ce sujet et cette enquête consistera à étudier les mécanismes nécessaires et appropriés pour diriger les capitaux disponibles dans les communautés haïtiennes de l'étranger, vers des investissements productifs et créateurs d'emplois, dans l'économie nationale. Cette enquête s'étendra sur 3 mois, suite à un accord, que la Fondation Clinton-Bush, en collaboration avec la Stern School of Business de l'Université de New York et la compagnie américaine de consultation Booz, réalisera.

Et selon le Nouvelliste, Clinton a fait savoir que « les délais sont trop longs pour l'enregistrement d'une entreprise de même que pour l'obtention du permis de construire ». Pour lui ce sont « des obstacles majeurs pour les potentiels hommes d'affaires que le gouvernement doit s'évertuer de relever », sauf qu'il a seulement oublié de mentionner si cette plaidoirie serait pour les étrangers ou pour les haïtiens.

Par ailleurs, ce même jour, l'Ambassadeur Qatari, Mohamed Bin Abulla Al-Rumaihi, a signé avec le Premier Ministre, Laurent Lamothe différents accords de subvention, pour un montant total de 12 millions de dollars, provenant du fonds spécial Qatar-Haïti. Cette rencontre a eu lieu en présence bien sûr de l'ex-Président des États-Unis Bill Clinton qui dirige actuellement Haiti, de l'Ambassadrice des États-Unis en Haïti, Pamela Ann White, et de deux membres du conseil du fonds Qatar-Haïti : l'ex-gouverneure du Canada Michaëlle Jean et le Sénateur William Jeanty. En cette occasion, le dirigeant satisfait de l'aide du Qatar s'est ainsi exprimé « J'espère que cela servira d'exemple pour les autres bailleurs de fonds qui ont promis des fonds, mais qui n'ont pas été encore déterminés à débourser, » pour finalement ajouter que « les Qataris ont tenu parole, et l'ont fait d'une façon intelligente, tournée vers l'avenir ».

La réalité est justement claire, Martelly n'a pas été même présent à cette cérémonie, ce qui indique que ni lui, ni Lamothe ne sont que des agents, des mercenaires, des laquais au service des intérêts de l'impérialisme américain dans le pays.

En regardant ces deux laquais Martelly et Lamothe recevoir docilement les diktats du pro-consul Clinton, on voit tristement le soleil si brillant de notre indépendance devenir une ombre. La noirceur du Grand nord vient obscurcir le ciel de notre chère Haiti ; cette noirceur dévastatrice porteuse d'une misère « kale tèt », de « grangou kloròks », de mille mensonges « roses » éhontés, de choléra et de bien d'autres maladies.

Mais arrivé au paroxysme de l'indécence, ce régime « malpouwont » va devoir quand même pousser le cri du cygne devant les étoiles brûlantes et brillantes ass par les masses populaires vont, comme en 1804 échauffer et éclairer un ciel nouveau.
L'espoir renaît quand ça et là s'élèvent des protestations. Dans un avenir pas trop lointain le peuple haïtien finira par mettre certainement en berne le drapeau étoilé pour hisser à nouveau fièrement notre bicolore qui dans une colère non contenue dira à Clinton, Martelly et Lamothe : Adieu

Par Thony Leroy
Source: Haiti Liberté