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Martelly et le Sénat se donnent un délai de quinze jours pour une sortie de crise
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- Publié le samedi 1 septembre 2012 13:54
Présenté comme crucial après l’échec d’une tentative de séance en assemblée nationale, le rendez-vous de vendredi soir entre le chef de l’Etat et une quinzaine de Sénateurs a débouché sur un accord relatif à la tenue, en principe mardi prochain, d’un nouveau round de négociations autour du dilemme du CEP permanent ou provisoire
Le Président Michel Martelly et un groupe de quatorze Sénateurs se sont entendus vendredi soir peu avant minuit sur la nécessité de trouver, d’ici au 15 septembre, une solution de sortie de crise, à l’issue d’un nouveau round de discussions autour de l’impasse créée par la formation d’un conseil électoral permanent contesté que le Parlement n’a pu compléter lors d’une séance en assemblée nationale ayant avorté.
S’exprimant sur les échanges qu’il a eus à l’hôtel Karibe avec la délégation du Sénat conduite par son président, Dieuseul Simon Desras, le chef de l’Etat a estimé qu’il s’agissait d’une rencontre encourageante sans toutefois en révéler la teneur. Il a fait part de son optimisme devant la perspective de la reprise du dialogue dès la semaine prochaine.
De leur côté, le Sénateur Dieuseul Simon Desras et plusieurs de ses collègues ont affirmé que la date du mardi 4 septembre a été retenue pour un nouveau rendez-vous entre les deux parties déterminées à une trouver une solution de compromis à la crise, dans un délai ne dépassant pas le 15 septembre.
Pour sa part, le Sénateur Andrys Riché a évoqué une possible entente sur la constitution d’un « CEP conjoncturel » qui serait chargé d’organiser strictement les prochaines élections sénatoriales, municipales et locales.
Tenus à distance, les journalistes n’étaient pas autorisés à assister à cette rencontre qui s’est déroulée à huis clos en présence notamment du côté du pouvoir des ministres de la justice Jean-Renel Sanon, de l’intérieur Ronsard St-Cyr, de la culture Mario Dupuy, de celui chargé des relations avec le Parlement, Ralph Théano, du secrétaire d’Etat à la communication, Guyler Delva, et des anciens Sénateurs Joseph Lambert et Youri Latortue, tous deux conseillers spéciaux de M. Martelly.
La délégation parlementaire comptait dans ses rangs des Sénateurs de sensibilités différentes comme Steven Benoît, Edwin Zenny, Maxime Roumer, John Joël Joseph et Jean-Baptiste Bien-Aimé.
Moïse Jean-Charles, opposant radical au chef de l’Etat, avait prévenu qu’il ne serait pas sur la liste des participants et qu’il se ferait représenter par ses collègues.
Très peu d’élus s’étaient mobilisés vendredi pour la séance en assemblée nationale au cours de laquelle les deux Chambres devaient être appelées à choisir, à la majorité des deux tiers, les trois représentants du Parlement au sein de l’organisme électoral, sous les feux de la contestation depuis sa formation entachée de graves irrégularités.
Lors d’un point de presse au Parlement, le bureau de l’assemblée nationale avait indiqué, par l’organe de son vice-président, Levaillant Louis-Jeune, que le report de la séance avait été décidé afin de permettre aux Sénateurs d’engager avec le chef de l’Etat des discussions franches et sérieuses sur l’impasse politique actuelle. Une demande qu’ils avaient eux-mêmes formulée dans une correspondance adressée à Michel Martelly, avait précisé le Député de Desdunes.
Outre un nombre très significatif de parlementaires, des leaders politiques et des représentants de la société civile refusent de reconnaître la légitimité des trois conseillers électoraux désignés dans des conditions inacceptables par le conseil supérieure du pouvoir judiciaire (CSPJ) et qui symbolisent l’hypothèque pesant sur la crédibilité du processus électoral.
Radio Kiskeya
Publié le vendredi 31 août 2012