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Godson Aurélus auditionné au Sénat sur fond de crainte d’une repolitisation de la PNH

Le chef a.i de la police met en avant l’application stricte de la loi et se porte garant de la neutralité de l’institution au cours des périodes électorales avant de justifier son implication dans l’exécution du mandat ayant abouti à l’arrestation scandaleuse, l’an dernier, du Député Arnel Bélizaire

Le directeur général a.i de la lPNH, Godson Aurélus, a été auditionné mercredi durant plusieurs heures par la commission justice et sécurité du Sénat dans le cadre du processus de confirmation de sa nomination qui a notamment porté des élus à faire part de leurs inquiétudes quant à une éventuelle mainmise de l’Exécutif sur l’institution policière.

En réponse à ces préoccupations, l’ancien responsable de la police judiciaire a donné l’assurance que sous son commandement la constitution et la loi seront les boussoles de la PNH.

Se situant sur la même longueur d’onde, le Président Michel Martelly aurait, après l’avoir désigné, souligné à l’attention de M. Aurélus la nécessité de fonder son action à la tête de l’institution sur les règlements intérieurs et la charte fondamentale, a fait savoir l’intéressé qui en a profité pour annoncer un plan de modernisation et de renforcement de la police au cours des trois prochaines années.

Interrogé par les Sénateurs sur le comportement généralement partisan des agents de l’ordre lors des compétitions électorales, le nouveau directeur par intérim a indiqué vouloir mettre en place une stratégie en vue de contrer toute éventuelle influence politique d’un parti ou d’un candidat sur la PNH en changeant les policiers d’affectation à la veille des élections.

Par ailleurs, lors de cette audition, des membres du Grand Corps ont reproché à Godson Aurélus son rôle présumé dans l’arrestation illégale du Député Arnel Bélizaire, en octobre dernier, au moment où il occupait le poste de chef de la DCPJ. Soulignant que le parlementaire faisait l’objet d’un mandat d’amener qu’il fallait exécuter, le chef a.i de la PNH a également déclaré que la police doit disposer d’une équipe juridique afin de pouvoir déterminer la légalité des mandats émis par les autorités judiciaires. Faisant remarquer qu’un agent de la PNH courait le risque de se faire arrêter en cas d’opposition à l’exécution d’un mandat jugé illégal, le responsable a souhaité l’adoption d’une législation protégeant les policiers en la matière.

L’audition de ce mercredi devrait être suivie de la présentation célère du rapport et des recommandations de la commission justice et sécurité devant l’assemblée sénatoriale qui déterminera, à la majorité simple, si le candidat deviendra le successeur définitif de Mario Andrésol à la tête de la PNH.

Originaire des Gonaïves (Artibonite, nord), Godson Aurélus est âgé de 44 ans.

Radio Kiskeya
Publié le mercredi 29 août 2012