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Moïse Jean-Charles met en garde contre de faux représentants du Parlement au CEP
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- Publié le jeudi 23 août 2012 13:30
Le Sénateur du nord, qui affirme que les présidents des deux Chambres s’apprêteraient à remettre une liste de trois noms à la présidence, sans l’approbation des élus, juge le président du CSPJ disqualifié pour cette fonction en raison de son âge supérieur à 65 ans
Le Sénateur Moïse Jean-Charles a, une fois de plus, pointé du doigt mercredi les présidents du Sénat, Dieuseul Simon Desras, et de la Chambre basse, Levaillant Louis-Jeune, qui auraient en leur possession les noms de trois candidats qu’ils auraient eux-mêmes sélectionné, sans l’aval des élus, pour représenter le Parlement au CEP permanent en proie à de vives contestations.
Les deux hommes seraient sur le point de transmettre à la présidence la liste des personnes retenues, s’est inquiété le parlementaire du nord qui appelle la communauté internationale à reconnaître que le pouvoir législatif est dans l’impossibilité de désigner trois des neuf conseillers électoraux.
Réduit à vingt élus depuis le départ, en mai dernier, de dix Sénateurs arrivés en fin de mandat, le Grand Corps, profondément divisé, se trouve dans l’incapacité technique et politique de dégager la majorité des deux tiers nécessaire pour choisir -en assemblée nationale avec la Chambre basse- les personnalités devant en principe compléter une institution électorale imposée par le Président Michel Martelly, mais très décriée dans la classe politique et la société civile.
D’autre part, Moïse Jean-Charles dénonce la présence, en violation des règlements en vigueur, de Me Anel Alexis Joseph à la présidence de la cour de cassation. Un homme de 72 ans qui aurait largement dépassé la limite d’âge de 65 ans fixée pour la nomination des magistrats dans le système judiciaire.
Dans ce dossier, le représentant de l’opposition accuse ouvertement son ancien collègue Youri Latortue, aujourd’hui conseiller spécial du chef de l’Etat, d’avoir induit en erreur l’assemblée des Sénateurs qui avait retenu Me Joseph sur la liste des postulants soumise à l’Exécutif pour combler les postes vacants à la cour de cassation.
Ce serait l’ex-Sénateur de l’Artibonite (nord) qui aurait délibérément introduit le nom du septuagénaire parmi les concurrents alors en lice malgré le dépassement de l’âge requis.
M. Latortue n’avait pas encore réagi mercredi à cette nouvelle accusation qui, loin d’arranger les choses, pourrait ruiner davantage la crédibilité du conseil supérieur du pouvoir judiciaire empêtré, en même temps que son président, Anel Alexis Joseph, dans la désignation entachée de fraudes des trois représentants du CSPJ au conseil électoral permanent, aujourd’hui en difficulté.
Radio Kiskeya
Publié le mercredi 22 août 2012