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L’ex-Sénateur Serge Gilles dénonce Tèt Kale, le nouveau parti officiel
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- Publié le dimanche 19 août 2012 20:49
Imitant Jean-Bertrand Aristide et René Préval, Michel Martelly a fait un nouveau saut dans le populisme sans lendemain en donnant sa bénédiction à la naissance d’une entité dont la mission est de prendre en otage le pouvoir politique, déclare le dirigeant de la Fusion des sociaux-démocrates
L’ancien Sénateur Serge Gilles, membre du directoire de la Fusion des sociaux-démocrates, a fustigé samedi la décision du régime de Michel Martelly de fonder le Parti haïtien Tèt Kale (PHTK), reproduction d’une pratique anarcho-populiste visant à confisquer le pouvoir à travers des élections frauduleuses.
Légalement enregistré avec cinq mille signatures soumises au ministère de la justice, le nouveau parti officiel a à sa tête la chef de cabinet du dirigeant haïtien, Anne Valérie Thimothé Milfort, et compte parmi ses membres fondateurs la ministre à la condition féminine, Yanick Mézile, a annoncé au quotidien Le Nouvelliste Me Jean-Renel Sanon, titulaire du portefeuille de la justice.
Pour M. Gilles, ancien candidat à la Présidence, le chef de l’Etat ne sort pas des sentiers battus et s’expose à une déroute politique comme ses prédécesseurs Jean-Bertrand Aristide et René Préval qui avaient respectivement formé, en 1996 et en 2010, l’organisation Fanmi Lavalas et la plateforme Inite.
Assimilant Martelly à un « nouveau dirigeant populiste », le responsable de la Fusion croit qu’il n’a tiré aucun enseignement des échecs cuisants d’Aristide et de Préval qui rêvaient tous deux d’instaurer en Haïti un parti-Etat capable de monopoliser l’espace politique.
Par ailleurs, Serge Gilles joint sa voix au concert de protestations contre la présence du conseil électoral permanent inconstitutionnel de six membres et apporte son soutien à la demande de mise en accusation du président du conseil supérieur du pouvoir judiciaire, Me Anel Alexis Joseph, soumise formellement à la Chambre basse par la fédération des barreaux d’Haïti.
Le parti Fanmi Lavalas a également condamné samedi la décision de l’Exécutif et conditionné sa participation aux prochaines élections sénatoriales, municipales et locales au respect des règles démocratiques et à l’inclusion des forces politiques.
Radio Kiskeya