Actualités
Un Cep de consensus, en guise d’un organisme électoral « présidentiel », prônent des parlementaires
- Détails
- Catégorie : Actualités
- Publié le mercredi 8 août 2012 00:22
Des parlementaires continuent de préconiser l’instauration d’un conseil électoral provisoire (Cep) de consensus pour éviter une mainmise de la présidence sur l’organisation des prochaines élections législatives et des collectivités territoriales, dans des entretiens à AlterPresse.
« Nous proposons la formation d’un conseil électoral provisoire de consensus. Quelle que soit la façon, dont on abordera la question, le conseil électoral permanent, prôné par la Constitution amendée, ne pourra pas s’établir. Il faut que ce soit un conseil électoral provisoire de toute manière », déclare le sénateur Wetsner Polycarpe (Nord).
Jusqu’à présent, le processus de désignation de 3 membres pour représenter le parlement au conseil électoral est « au point mort », explique à AlterPresse le député Sadrac Dieudonné (Gonaïves, Artibonite / Nord).
Les sénateurs et les députés sont divisés sur la question.
Certains sont pour la mise en place d’un organisme électoral permanent, tel que prévu par la Constitution amendée. D’autres sont pour l’établissement d’un organisme électoral provisoire de consensus.
Une mésentente qui empêche le fonctionnement de la commission bicamérale, appelée à étudier les dossiers de candidature de différentes personnalités intéressées à devenir membres de la prochaine institution électorale.
Le député Dieudonné se dit en faveur de la formation d’un conseil électoral permanent, prévu et exigé par la Constitution amendée.
Néanmoins, estimant « matériellement impossible » de la constituer, il préconise, de ce fait, « un conseil électoral provisoire, qui aura pour mission d’organiser les élections (pour renouveler le tiers du sénat 10/30 et élire les dirigeants locaux) ».
Le sénateur Polycarpe et le député Dieudonné considèrent la mise en place d’un organisme électoral provisoire comme seule issue possible.
C’est la seule manière « de ne pas constituer un conseil électoral présidentiel : où tous les membres seraient sous le contrôle du président Martelly », affirme Polycarpe.
Déjà , les noms désignés par le président du conseil supérieur du pouvoir judiciaire (Cspj) posent problème. Plusieurs membres du Cspj déclarent ne pas avoir participé aux choix des noms des 3 personnalités, acheminés par Anel Joseph, président du Cspj, au président Michel Martelly.
L’instauration d’un conseil électoral permanent, avec des personnes choisies selon la volonté du président de la république, ne donnera lieu qu’à des élections qui ne seront « ni sincères, ni honnêtes », avertit Wetsner Polycarpe.
Un organisme électoral provisoire de consensus ne devra être composé que de personnes désignées par les 3 pouvoirs et la société civile, conclut le sénateur Polycarpe.
Et « cela ne va pas tuer la république », essaie d’assurer le député Sadrac Dieudonné.
AlterPresse