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Président Barack Obama à Cuba, un pays communiste, pourquoi pas Haïti?

President Obama a Cuba recu par un officiel mais pas le president Castro

Quel système politique, y-a-t'il à Cuba?

1) Aristocratie?
2) Monarchie?
3) Démocratie?
4) Dictature?

Nou konn repons lan déjà!

Haïti depuis, heu, quelques années n'a besoin qu'un seul régime politique: "Primum Vivere, deinde philosophare" (Vivre d'abord, philosopher ensuite). ( Viv avan, filosofe aprè).

Se paske nou pa lan dynamik "Primum vivere, deinde philosophare" ki fè nap pale anpil, san chache solutions ki bon pou pèp la. « La vielle Délira Délivrance dit : nous mourrons tous : les bêtes, les plantes, les chrétiens vivants, ô Jésus-Marie la Sainte Vierge, et la poussière coule entre ses doigts » (Extrait de Gouverneurs de la rosée, Jacques Roumain, 1944).

La Chine, première puissance economique du monde, est-ce un système démocratique? Cuba reçoit Barack Obama, est-ce un régime démocratique?

Haiti ne recoit pas Barack Obama, pourquoi?

1. Haïti, c'est le pays, du point de vue de marketing international qui est le territoire de l'instabilité sociopolitique. De 1986 à 2016, on n'a eu que deux elections sans grande objection: celles de Ertha Pascal Trouillot (1990) et Boniface Alexandre / Gerard Latortue (2006). Les elections "démocratiques" de JB Aristide, R. Préval, M. J. Martelly ont toutes terminé dans des scandales horrifiantes: Léon Manus, Gaillot Dorsinville, Pierre-Louis Opont. Oh CEP, quel triangle de Bermudes!

Tenez-vous bien: "Chaque CEP reste toujours dans l'oeil du cyclone de trois forces diagonales: la Communauté Internationale, le Pouvoir ( Lavalas ou Tèt Kale), l'opposition ( Convergence ou G-8)!

2. Les gens en Haïti ne sont pas éduqués pour ce type de démocratie que l'on nous fourre dans la gorge. Nous sommes intolérants et culturellement formatés pour ne pas respecter le choix de l'autre.

Moins l'on est éduqué, plus on est intolérant par rapport aux idées neuves qui bouleversent le monde.

Pire en Haiti, on est dans le box Lavalas vs anti-lavalas. Les deux groupes s'accusent, s'entrechoquent et veulent pointer du doigt pour justifier l'injustifiable, nier l'indéniable.

Raison: " Notre État de Droit est trop faible". Nous sommes en mode de diffamations, zins, tripotaj, rumeurs et abus. Un Président de la République appelle un Ministre d'Etat et lui dit : "Map areté w, quand même".

Or en Haïti, la prison n'est que l'endroit où l'on entre pour l'expiration de son permis de conduire, on réalise que 24 mois s'épuisent, on y est parce que notre système est codifié sur les normes Napoleoniennes des années 1800.

3. Obama n'est pas l'ami des Haïtiens. Il est l'ami des interets de la République d'Haiti. Quand les Kenneth Merten, Pamela White, Peter Mulrean lui disent:

"Heu, tout va bien, ces nègres là-bas aiment la musique, la dance, le carnaval, l'odeur des pneus, la bannane ou la patate chaude et ne s'entendent jamais sur les interets de leur pays, ne vous en faites pas ... Everything is under control ... Shouldn't you worry?"

J'ai eté l'un des rares observateurs à pronostiquer dès 2008 que Barack Obama allait battre Hillary Clinton à plate couture. Mes amis me ridiculisaient. Lors de son deuxième mandat, Nat Silver, l'homme par qui les statistiques parlent et reparlent m'a donné raison où Mitt Romney a vu son échec face au vent "Obama".

Barack Obama n'est pas obligé de visiter notre grande République d'Haiti. Bon, est-ce important ou prioritaire? Que le Président des Etats-Unis sache au moins que nous sommes ce peuple, qui, même quand la boulette est tirée sur le cheval de Capois La Mort, on avance et on resiste!

Nous sommes les champions de la " Resilience". Espérons, que ceux qui sont les décideurs de notre Haiti "décident de construire un agenda-pays et restent focalisés sur le primum vivere, deinde philosophare" ... Tout bouch fann dwe manje!

J-J Joseph
Twitter: @jeanjuniorj
Le 20 mars 2016