Tout Haiti

Le Trait d'Union Entre Les Haitiens

Actualités

Le No 1 de la Plateforme des Organisations Haitiennes des Droits Humains et son épouse abattus en plein jour à Port-au-Prince

daniel-dorsainvil-pohdh

Pierre Espérance du RNDDH et de la FIDH y voit une attaque directe contre le secteur des Droits humains

Publié le lundi 10 février 2014

Le Coordonnateur général de la Plateforme des Organisations Haitiennes des Droits Humains (POHDH), Daniel Dorsinvil (48 ans) et son épouse Girldy Larèche (46 ans), ont été abattus par balle samedi vers 1 hre 30 p.m à la rue Alix Roy, troncon compris entre Bois-Patate et Rue Chériez, vraisemblablement par un seul individu armé.

Selon la version des faits retenue dans les milieux des Droits humains, Dorsinvil et son épouse circulaient à pied quand ils ont été interceptés par l'individu en question qui a exigé de la dame qu'elle lui remette son sac. Alors qu'elle le lui a remis et que le couple n'a opposé aucune résistance à l'agresseur, selon la même version, celui-ci a tout de même ouvert le feu sur Dorsinvil l'atteignant dans la région du coeur. Il a ensuite abattu Mme Dorsinvil d'au moins 5 balles.

Mme Girldy Larèche est la soeur ainée du député de Mont-Organisé/Capotille (Nord-Est), Ronald Larèche. Le couple Dorsinvil laisse 3 enfants : une fille et deux garcons.

Elu Coordonnateur général de la POHDH en septembre 2012, Daniel Dorsinvil, issu du Groupe Alternatif de Justice (GAJ), était le premier responsable de la plateforme. Avec le GAJ, celle-ci compte six autres organismes : le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), le Programme pour une Alternative de Justice (PAJ), le CRESFED, l'Institut Culturel Karl Lévêque (ICKL), le Centre Karl Lévêque et la Commission Nationale Justice et Paix.

Réagissant dimanche à ce double meurtre, le Directeur exécutif du RNDDH et Secrétaire général de la Fédération Internationale des Droits Humains (FIDH), Pierre Espérance, n'a pas écarté l'hypothèse d'une attaque directe contre le secteur des droits humains. Se basant sur le fait qu'il n'y a pas eu bagarre et que les Dorsinvil n'ont fait que se soumettre à l'injonction de l'agresseur, il réfute d'emblée la thèse d'un simple acte de banditisme. "Il s'agit d'une exécution découlant de l'impunité", ajoute-t-il, avant d'exiger que la justice et la police assument leurs responsabilités.

Source: RTVKiskeya

 A Lire Aussi: