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Jacmel, des manifestants dénoncent la misère

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Plusieurs centaines de manifestants issus de différentes organisations dans la commune de Jacmel ont manifesté à travers les rues de la ville lundi pour dénoncer les problèmes de toutes sortes auxquels le département du Sud-Est est confronté.

Une initiative du Groupement révolutionnaire pour l'avancement et l'appui du Sud-Est (GRAAS). Une manifestation qui a fait au moins un blessé dans les rangs des manifestants. Onel Bazelais, porte-parole du GRAAS, a été atteint d'une pierre au niveau du crâne, devant les locaux du bureau de l'EDH.

Le départ de Joseph Michel Martelly, l'amélioration des conditions de vie de la population, la création d'emplois, une réforme dans l'administration publique du Sud-Est, l'implantation de structures sanitaires et l'électricité dans la région sont, entre autres, les principales revendications des manifestants. Sur tout le parcours, les protestataires accordent leur voix pour lancer des slogans comme « Aba lavi chè, Aba grangou woz... », en vue d'attirer l'attention des autorités du pays sur la situation misérable dans laquelle le peuple haïtien patauge.

Maxito Reçu, coordonnateur du Rassemblement pour l'avancement sudésois d'Haïti (RASH), dénonce les propagandes médiatiques de l'administration Martelly - Lamothe faisant croire que le gouvernement a déjà créé 200 000 emplois, alors que la majorité de la population vit dans la misère. Le coordonnateur du RASH critique vigoureusement plusieurs programmes, notamment ''Ti manman cheri, Ede pèp, lancés par le président Michel Martelly à travers le pays qui n'ont donné aucun résultat concret. Pour que ces programmes atterrissent réellement, M. Maxito Reçu a plaidé en faveur la relance de la production nationale. « Il est grand temps de cesser de dire qu'Haïti est un pays essentiellement agricole, tandis qu'on ne peut pas nourrir le peuple», a déploré Maxito Reçu.

Onel Bazelais, porte-parole du Groupement révolutionnaire pour l'avancement et l'appui du Sud-Est (GRAAS), qui a été victime pendant cette manifestation, a parlé d'infiltration d'un groupe d'individus voulant semer le désordre au sein du mouvement. Le porte-parole du GRAAS a pointé du doigt certaines autorités du Sud-Est, qui selon lui, ont distribué de fortes sommes d'argent à des individus la veille de la manifestation afin de déstabiliser le mouvement. Malgré tout, Onel Bazelais se dit déterminé à aller jusqu'au bout, indiquant qu'aujourd'hui son sang a été versé pour la patrie; il invite toutes les zones du pays à se mobiliser pour forcer le gouvernement en place à assumer sa responsabilité vis-à-vis du peuple haïtien.

Le défenseur des droits humains de la Société Macaya (SOMA), Jean Jeudy, participant à cette manifestation, critique les promesses fantaisistes faites par le président Michel Martelly à la population lors de sa campagne électorale, ayant fait croire qu'il allait résoudre les problèmes du peuple dès son arrivée au pouvoir. Deux ans depuis son entrée en fonction comme chef de l'Etat, aucune action sérieuse et concrète n'a été accomplie pour changer les conditions de vie de la population.

Pour justifier sa présence à cette journée de manifestation, l'administrateur de SOMA dit croire que les revendications de ces organisations sont justes, car elles réclament le respect des droits fondamentaux de la population, particulièrement la nourriture, la santé, l'emploi, pour ne citer que ceux-là. « Le président Michel Martelly dans son discours lors de son investiture, avait mis l'accent sur cinq « E », à savoir : L'éducation, l'emploi, l'énergie, l'environnement et l'Etat de droit, constituant les grandes priorités de son gouvernement, nous constatons que toutes ses promesses restent à l'oral », a dit le défenseur des droits humains Jean Jeudy.

Notons que les représentants des organisations annoncent pour mercredi 11 septembre une autre journée de mobilisation pour exiger les autorités du pays à agir vite en se penchant sur les problèmes réels auxquels la population fait face et du même coup réclamer le départ du président Joseph M. Martelly du pouvoir.

Claudy Bélizaire
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Source: Le Nouvelliste

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