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Le quartier de Lilavois s'est réveillé sous les barricades

Le quartier de Lilavois à Bon-Repos, au nord de la capitale, a connu une vive tension tôt lundi matin. A l'origine de cette situation, la volonté des habitants d'exiger que les autorités fassent le nécessaire pour la réfection du tronçon Bon-Repos/Lilavois/ Beudet.

Très tôt lundi matin, les habitants de Lilavois ont gagné les rues pour dresser des barricades. Pneus enflammés et troncs d'arbres ont été empilés, paralysant totalement la circulation tout au long des 10 km reliant Lilavois/ la route nationale # 1 et Beudet. Ces protestataires, dont la plupart sont en dessous de la trentaine, ont entamé ce mouvement de protestation afin de forcer les autorités à entendre leurs doléances quant aux infrastructures routières dont l'état lamentable choque depuis des lustres, les nombreux usagers.

« Il y a plus de deux décennies que nous vivons dans cette situation infrahumaine, fulmine l'un des protestataires. Les autorités n'ont rien fait pour nous venir en aide, bien qu'elles en soient au courant. À chaque pluie, la zone est transformée en un océan nous empêchant de vaquer à nos occupations. Devant le mépris des autorités, nous avons décidé de bloquer le quartier afin qu'elles prennent des mesures adéquates pour refaire la route.»

A ses côtés, un autre protestataire crie que Lilavois n'est pas une porcherie. « Les habitants du quartier méritent un meilleur traitement de la part des autorités, soutient-il, ajoutant que les manifestations de rue portent leurs fruits et constituent souvent la meilleure solution. Nous avons entamé de nombreuses démarches sous l'ancien président René Préval. On a aussi enclenché d'autres démarches sous l'administration Martelly/ Lamothe, démarches qui, jusqu'ici, se sont révélées vaines. Nous avons décidé d'ériger des barricades pour attirer l'attention, c'est notre dernier recours parce que les autorités locales font la sourde oreille. »

Les manifestants étaient d'autant plus mécontents que les promesses qui leur ont été faites dans le passé n'ont pas été tenues. Ils estiment être traités avec mépris alors qu'ils ont pris leur mal en patience. Leur colère traduit ce raz-le-bol.

« Nous n'avons plus rien à perdre et peut-être même tout à gagner », explique l'un d'eux, annonçant qu'ils vont occuper la chaussée jusqu'à ce qu'ils aient gain de cause.

Une situation préoccupante à l'approche de la saison pluvieuse...

Amos Cincir

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