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Ranmase: Les élections ou l'avion", pour Martelly d'après Anthony Barbier
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- Publié le lundi 25 mars 2013 13:36
"Une année 2013 de tous les dangers pour Martelly: les élections ou l'avion", Anthony Barbier
En fait, le sociologue et ancien ministre de la Fonction publique du président Jn Bertrand Aristide (Nov. 94 - Août 95) n'était pas le seul du panel à penser que cette année constitue un tournant pour l'Administration du président Michel Joseph Martelly acculé de toute part, y compris par la communauté internationale qui a parlé d'une seule voix à la réunion du Conseil de Sécurité de l'ONU lundi dernier. Les pressions des ambassadeurs des pays membres du Conseil à cette réunion ne sont pas assorties de menaces claires; elles sont néanmoins voilées et les dirigeants de l'Opposition présents à cette émission de Ranmase sur Caraibes les ont bien comprises et les ont traduites dans un langage haïtien et sans fioritures ni faux fuyants.
"Le blanc" a parlé de la nécessité de la tenue des élections cette année avec des variantes dépendamment des pays et l'insistance de celui-ci et la fermeté qui accompagne ses déclarations font penser à Anthony Barbier que la non-tenue de ces joutes ne peut ne pas être sans conséquences pour le pays et ses dirigeants. M. Barbier a prêté du sénateur Moyse Jn Charles une phrase lancée au hasard d'une interview cette semaine pour. résumer la situation du président Martelly: les élections ou l'avion. Anthony Barbier voit arriver avec tristesse les défis qui attendent le président Martelly avec des élections qui se profilent sur toutes les dernières années de son quinquennat.
L'impétueux André Michel venu à l'émission en sa qualité d'avocat de la famille de Walky Calixte, le policier assassiné l'année dernière et pour s'opposer au député Nzounaya Bellange Jn Baptiste, accusé dans ce meurtre et pour lequel la levée de l'immunité a été réclamée par le juge (Morin) et son avocat, Me Carlos Hercules (au téléphone) en a profité pour acculer un peu plus l'Administration du président Martelly dans la perspective des élections à venir. "Des deux cotés le mal est infini", dit André Michel qui confie que l'Opposition va gagner ces élections face au pouvoir "Tet Kale" qui n'a rien foutu et que le peuple va certainement sanctionner lors du scrutin. Dans le scénario aussi très probable que ces élections n'aient pas eu lieu, "le pays n'attendra pas la réaction de la communauté internationale pour se mobiliser et exiger le depart du pouvoir de M. Martelly", a encore déclaré le jeune juriste qui a rappelé, comme il en a l'habitude d'ailleurs, les dérives d'un chef qui est arrivé là où il est par une conjugaison de facteurs auxquels "le blanc" et l'élite intellectuelle et politique du pays ne sont pas libres de tout reproche.
Me Gervais Charles, allié des premières heures du président alors elu et aujourd'hui adversaire déclaré en veut au pouvoir pour la campagne de propagande qu'il mène tambour battant alors que les réalisations et les concrétisation des nombreuses promesses se font toujours attendre. "Il devait incarner le changement et voilà qu'il reproduit les mêmes schémas des pouvoirs antérieurs et surtout il méprise la dignité humaine et réduit le peuple à une situation de mendicité par des programmes sociaux du genre Ede PEP aussi inadaptés qu'inefficaces", a déploré Me Charles qui est encore plus acide quand on lui parle de la situation de son client, le jeune Johnny Jean violé par des casques bleus de l'ONU et qui n'a reçu aucun accompagnement du pouvoir Martelly. "Un nouvel ambassadeur de l'Uruguay a remis ses lettres de créance cette semaine au président Martelly, celui-là que j'ai rencontré aussitôt après ignorait tout de cette affaire; il m'a confié que le président Martelly n'a même pas effleuré le sujet avec lui", s'est plaint Me Gervais Charles qui se demande si les intérêts de la MINUSTAH ne priment pas sur ceux des nationaux aux yeux de nos dirigeants. Le Dr Turnep DeLpé rappelle que le chef de l'Etat n'a jamais ignoré qu'il était un bandit (légal) et de fait, il s'est toujours comporté comme tel et ceci n'a rien de surprenant. En fait, dit-il, c'est le peuple qui n'aurait pas du le placer au pouvoir. "Pas le peuple, le blanc", corrige Me Michel rappelant les circonstances dans lesquelles les résultats du premier tour des élections ont été proclamées.
Seule voix discordante à l'émission, Réginald Delva, secrétaire d'Etat à la Sécurité Publique a évité soigneusement d'entrer dans des débats de fond avec les autres membres du panel sur des questions de politiques (dures). Il a seulement déploré le fait, pour la loi sanctionnant le blanchiment des avoirs et le financement du terrorisme, que l'opposition ait jugé bon d'intervenir sur un prétendu caractère liberticide de la loi négligeant au passage que les transactions entre les banques haïtiennes et étrangères peuvent etre gravement affectées si le texte n'est pas ratifié et mis en application. Le Dr Delpé fait remarquer à M. Delva qu'il entend souvent ces menaces de sanction alors qu'en réalité, il n'en est rien; André Michel dit lui-même n'être pas contre la loi mais, il déplore que les dirigeants haïtiens aient choisi de profiter des exigences de la communauté internationale pour glisser dans le texte des dispositions restreignant les libertés individuelles pour mieux contrôler les activités de l'opposition démocratique
Source: Caraibes