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Le CARICOM, pourquoi et comment ?

... " La libre circulation des biens, des services et des personnes » au sein du " CARICOM ", un slogan creux qui alimente le verbiage des démagogues pour épater la galerie des courtisans et des naïfs qui ne s'arrêtent pas au fond des questions mais qui se contentent plutôt de l'apparat et des singeries venus d'ailleurs. Cette intégration au " CARICOM " doit être gérée avec beaucoup de prudence, de professionnalisme et de patriotisme. Ces « partenaires », à la faveur de l'actuelle mondialisation, pourraient aisément établir les meilleures conditions pour servir de relais afin d'envahir et de contrôler notre marché (10 millions d'haïtiens) car ils savent bien que la réciprocité n'est pas évidente, compte tenu du contexte, de la nature de leurs productions, de l'exigüité de leurs territoires et de leurs « marchés », des restrictions qu'ils imposent sur les importations et de leur manque d'autonomie par rapport aux grands centres de productions capitalistes...

Nous ne produisons malheureusement plus suffisamment de biens pour bénéficier à notre tour des petits débouchés qu'ils représenteraient (à eux tous environ 5 millions de personnes) pour nous. Pour leur offrir des services, il faudrait pouvoir le faire en grande partie à travers des personnes alors que les conditions ne sont pas réalisées pour la libre circulation ni de ces services encore moins des personnes. Du point de vue touristique, ils sont plutôt nos compétiteurs car nous avons, à peu de chose près, les mêmes avantages à offrir dans ce secteur que les autres pays de la caraïbe. Le "CARICOM", si nous n'y prenons garde, pourrait bien vite se révéler être un marché de dupes.

De plus, durant ces 25 dernières années, les membres de cette dite " communauté caribéenne " ne se sont jamais vraiment montrés solidaires du peuple haïtien mais ont surtout accompagné les excès et les dérives d'une partie de l'oligarchie et de certains dirigeants haïtiens dans leur demande et dans le maintien de l'occupation militaire étrangère de notre territoire et dans l'ingérence caractérisée des étrangers dans nos affaires intérieures. Aucun respect pour le peuple qui leur a montré le chemin de la liberté et de la dignité. L'un d'entre eux s'était même laissé aller jusqu'à chasser sans égard notre équipe nationale de football de son territoire sous prétexte de malaria...

Nous ne voulons nourrir aucune animosité inutile envers nos voisins de la caraïbe, mais nous devons garder en mémoire nos déboires et différends pour mieux les dépasser et faire en sorte que plus jamais ils ne se répètent. Nous voulons d'une intégration et d'une coopération caribéennes respectueuses et bien comprises allant dans le sens de nos intérêts mutuels mais pas d'un faire valoir ni d'un show médiatique qui dans le meilleur des cas ne seront que plus profitables et bénéfiques aux autres entités caribéennes qu'à nous-mêmes. Nous ne croyons pas non plus que les dirigeants actuels du pays aient ni la vision, ni l'étoffe ni la capacité de négociations pour se hisser à la hauteur de cette mission "...
Extrait des propos du Dr Dunois Erick Cantave en marge de la réunion du "CARICOM "en Haïti le 18 fevrier 2013

KONAKOM: Le parti politique moderne pour le renouveau d'Haiti