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Jou pou Jou dat pou dat : 3 Ans plus tard 12 Janvier 2013, Déguerpissement brutal et inattendu des déplacés de la Place Sainte-Anne

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Les sans-abris de la Place Sainte-Anne ont été brutalement déguerpis samedi 12 janvier 2013, date marquant le 3e anniversaire du cataclysme du 12 janvier 2010, a constaté Haiti Press Network.

Carnise Delbrun, responsable de la « zone 3 » de la nouvelle commission de gestion de la Place Sainte-Anne (NCGPS), a indiqué que la mairie de Port-au-Prince et le Bureau de la protection civile ont débarqué sur la place et procédé violemment au déguerpissement des victimes du terrible tremblement de terre de janvier 2010.

« Plusieurs blessés ont été enregistrés lors de ce déguerpissement inattendu », a déploré Carnise Delbrun. Cette dernière a fait savoir que la mairie et le Bureau de la protection civile avaient préalablement distribué des chèques de 20.000 gourdes aux victimes qui occupaient cette place jusque-là. Cependant, a-t-elle souligné, quelques-uns de ces sinistrés n'ont pas été comptés parmi les bénéficiaires.

« Ils ont délogé ces malheureux sous prétexte que tout le monde avait déjà reçu ce chèque de 20 000 gourdes pour aller chercher un abri ailleurs, alors qu'ils occupaient encore la place », a expliqué Mme Delbrun.

Pour sa part, le responsable de la « zone 2 » de la NCGPN, Mario James Michaud, a critiqué les autorités municipales de Port-au-Prince qui, d'après lui, ont distribué les 20.000 gourdes à leurs amis.

« Près de 20 personnes sur 100 ont bénéficié de cet argent », a dénoncé Mario James Michaud, informant que 552 familles vivaient encore sous des tentes de fortune de la place.

« La façon dont ils ont procédé au déguerpissement des gens, montre clairement qu'ils voulaient nous faire vivre un autre séisme juste pour nous rappeler la tragédie du 12 janvier 2010 », a déclaré Mario James Michaud.

M. Michaud a indiqué que des personnes ont été battues par les responsables de la mairie de Port-au-Prince et ceux du Bureau de la protection civile. Il a signalé que les victimes ont perdu du même coup, des objets de valeurs tels que : téléviseurs, téléphones portables etc.

« Nous retournerons sur la Place Sainte-Anne si les responsables ne pensent pas à nous donner notre chèque de 20.000 gourdes », a averti Mario James Michaud.

Mackendy Emmanuel Alexis
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Photo : Ricardo Ulysse

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