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Tet Kale Rallume Lavalas

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Avec ou sans émoi, cette crise chronique d'Haïti ne doit ravir aucun bon citoyen. Déjà, nos tumultes nous ont appauvris, nos « dechoukage » nous ont détruits, nos brigandages nous ont humiliés ailleurs et nos turbulences nous ont rendus infréquentables chez nos voisins. Notamment, des connotations du genre méprisable nous sont nées au vu et au su du monde civilisé : aux Bahamas on nous surnomme « Dumb Haitian ! », en République Dominicaine, on nous appelle « Maldito Haitiano ! » et aux iles Turques, les TI nous taxent de « Devil Haitian ». Alors qu'en réalité, toutes ces épithètes n'ont rien de semblable à l'autochtone haïtien. Ce ne sont que nos émigrations massives et embarrassantes qui sont les incontestables créatrices de tous ces vocables hardis.

Ce gouvernement sans directives et acéphale de Sweet Micky, se classant comme le pire dans notre histoire, est entrain d'alourdir le bilan déjà saturé de nos chaos. Se cachant dans l'ombre de TiSonny Thélusma et de Rosemond Jean, Martelly convoque l'ex-président J.B.Aristide dans une période où d'énormes explications sont dues sur ses voyages farfelus et budgétivores, les doigts viraux de sa femme Sophia dans les caisses publiques et la gestion révoltante des millions destinés aux sports par son fils Olivier, voire une orageuse implication présumée de ce dernier dans le kidnapping. Autrement dit, il se veut une efface à travers ce dossier mal conçu contre l'homme fort de Fanmi Lavalas. Où sont passées les plaintes déposées contre la famille présidentielle? Quelle gaffe!

Loin de placer Aristide au-dessus de la loi, ces manœuvres politicards n'arrangent point le pays. Cette équipe ne fait qu'abimer cette fragile présidence déjà en contravention avec le bon sens, la morale, la patrie, les intellectuels, les étudiants et la classe politique. Ces manœuvres sont aussi un vecteur qui augmentera la démographie lavalassienne au niveau national. Si Titid se présente au tribunal, ce mercredi 9 janvier 2013, un nombre incalculable de partisans chutés pourront se reconvertir, se basant sur des persécutions injustes contre leur ancien leader. Car, on a affaire à un magistrat acheté, à des plaintifs loués et à un dossier hypothéqué. N'est-ce pas de la partialité avant le jugement ?

Ce que Sweet Micky ignore c'est que la politique haïtienne n'est qu'une guerre d'horloge. Et cette maxime s'applique à tous les chefs d'État sans exception. L'après 2016 pourra tout illustrer. Ce que Sweet Micky oublie c'est qu' Haïti n'a pas encore eu une prison pour les hommes populaires. On a dû fusiller Sylvain Salnave sur le champ, craignant une invasion de ses amis du Nord. Anténor Firmin a été contraint de s'exiler, même après la guerre civile de 1902 que sa présence a décrétée contre Tonton Nord. Faute d'une prison sécurisante! Il faut se rappeler que Roger Lafontant, Prospère Avril et Herta Pascale Trouillot n'ont jamais été populaires.

En cette ridicule circonstance, je prédis un retour inquiétant de Lavalas quelque soit l'issue de cette journée du 9 janvier 2013. En ce temps obscur, j'augure le rallumage de la bougie lavalassienne. Qui vivra, verra.

Jn-Rony Monestime
Correspondant de Haïti-Progrès à New Jersey
BA en Connaissance Générales
BS en Médecine Nucléaire
Le porte-parole de la MPH (Mouvement pour la Perspective Haïtienne)

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