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Haiti - Observateur: Martelly s'éloigne … Arrestations ajournées: LES AGENTS FÉDÉRAUX À PIED D'OEUVRE EN HAÏTI

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Combien de personnes figurent sur la liste ?

Quelque chose d'extrêmement bizarre se passe en Haïti obligeant le président du pays à s'éloigner de son palais et à se décharger de ses responsabilités par personnes interposées. Si certains citoyens haïtiens ont opté pour élire domicile à l'étranger pour fuir le kidnapping, Michel Martelly semble avoir des motifs sérieux pour passer le maximum de temps en « tête à tête» à l'étranger avec des dignitaires auprès desquels il a sollicité des audiences. Depuis plus d'un mois, il se trouve confronté à la nécessité de prendre des décisions similaires à celles que Jean-Bertrand Aristide avait été forcé de prendre trafiquants de drogue alors proches de la présidence, qui étaient « activement recherchés par la justice américaine». Les déplacements à l'étranger du chef de l'État haïtien lui donnent la possibilité d'ajourner de telles décisions, estimant que finalement les exigences auxquelles il est sujet auront pris fin ou diminué.

Les voyages en série du président Martelly dans des capitales étrangères, qui ne lui laissent plus le temps de s'occuper des affaires courantes de la nation, ont suscité toutes sortes de commentaires sur les motifs de tels déplacements. Il a fallu des révélations faites par des diplomates pour comprendre pourquoi le locataire du Palais national se sent plus en sécurité dans des salons diplomatiques et présidentielles loin d'Haïti, au lieu de rester dans son pays pour jouir du pouvoir. Quand on se rappelle à quel point Sweet Mickey aime le pouvoir, on s'étonne qu'il préfère passer les plus beaux de ses jours en tant que hôte de « chefs d'État amis », plutôt que d'évoluer parmi sa famille et ses amis avec ses alliés du pouvoir.

En effet, ces diplomates ont expliqué que les agents fédéraux déployés sur le terrain, en Haïti, depuis maintenant quelque cinq mois, sont arrivés au point où, à l'instar du président Aristide, qui avait livré aux Américains des barons de la cocaïne comme Jacques Kétant, (Éliobé Jasmin) Eddy One, pour ne citer que ceux-là, ils font pression sur Martelly pour « expulser» ses propres amis et collaborateurs. Car une liste de personnes recherchées par la justice américaine, qui avait été soumise antérieurement à Sweet Mickey, a été mise à jour pour inclure des anciens hauts gradés de la Police nationale. Sur cette liste actualisée figurent également des fonctionnaires identifiés comme des « indésirables » par des officiels américains, mais que Michel Martelly s'acharnait à couvrir de sa protection. Puisque quand on est Sweet Mickey, président d'Haïti, «on ne livre pas ses amis aux lions ».

D'autres sources, cette fois policières internationales, également au courant des activités des agents fédéraux en Haïti, rapportent que la liste renferme toutes sortes de gens, y compris des hommes d'affaires aussi qui ont profité de leur proximité du pouvoir pour se livrer à des activités criminelles les ayant mis en contravention avec les lois américaines.

Ces informateurs ont refusé d'identifier les personnes visées par les enquêtes fédérales, arguant que des « indiscrétions » faites dans le passé avaient entravé la bonne marche de l'opération. Toutefois, ils ont souligné que le pays tout entier sera comme désorienté en apprenant l'identité de ces personnes.

Une telle décision équivaut à la trahison de l'amitié.

En effet, laisse-t-on croire, après bientôt six mois de travail portant sur l'enquête sur des activités criminelles, le moment est venu de passer aux actes, c'est-à-dire de finaliser l'action par l'arrestation des personnes, dont la « carrière criminelle» s'étire déjà sur plus d'une douzaine d'années. Mais Michel Martelly n'a pas les reins suffisamment solides pour offrir la collaboration souhaitée en vue de mener l'opération lancée à bonne fin.

C'est pourquoi, le président haïtien cherche à éloigner cette décision le plus long temps possible, souhaitant trouver une solution autre que celle vers laquelle les Américains cherchent à l'entraîner. Voilà, ont expliqué ces sources, ce qui porte M. Martelly à effecteur des voyages à l'étranger à n'en plus finir.

Cette stratégie de Martelly risque de se retourner contre lui

Dans le cadre de cette stratégie mise en place pour esquiver les pressions américaines, Sweet Mickey s'imagine qu il est possible de construire sa « légitimité» par le biais de ses rencontres avec des hommes d'État et diplomates les plus respectés du monde. Le fonctionnaire de haut rang d'un pays visité par M. Martelly, qui a émis cette opinion, pense que la conduite personnelle de M. Martelly reste son ennemi numéro 1. Selon lui, il n'existe aucune formule selon laquelle un chef d'État est capable de trouver sa légitimité auprès de ses collègues, ajoutant que celle-ci est donnée par son propre peuple, dans son propre pays. Il estime que les faiblesses politiques qui sapent les assises du gouvernement Martelly ne sont pas compensées par « un caractère moral solide » de l'homme. À cet égard, ce fonctionnaire attire l'attention sur le fait que, trop souvent, Michel Martelly oublie qu'il doit «barrer l'accès au Palais national à Sweet Mickey ». Car, précise-t-il, si dans le monde politique du président haïtien sa « conduite licencieuse» ne scandalise pas, la réalité est toute autre dans nombre de pays qui entretiennent des relations diplomatiques avec Haïti.

Pour illustrer cette idée, le même fonctionnaire a expliqué que le président Martelly traite Sweet Mickey avec «trop de complaisance » et ne semble pas se rendre compte que son attitude choque trop souvent. Il a évoqué, à titre d'il lustration, l'escapade de Michel Martelly et de son Premier ministre, à l'occasion de l'investiture du président dominicain.

En effet, poursuit toujours ce fonctionnaire, profitant de son séjour à Santo Domingo, Michel Martelly avait comme actionné un commutateur pour afficher la personnalité de Sweet Mickey. D'ailleurs, le geste par lequel il avait débarqué dans un aéroport différent de celui où l'attendait la délégation organisée par le Service du Protocole pour accueillir les chefs d'État et de gouvernement invités à assister à la cérémonie d'investiture, en dit long. Puis - que, souligne l'homme, le président et son chef de gouvernement s'étaient fait retenir une maison privée où ils avaient organisé une « partie» à laquelle étaient invitées des femmes qui auraient été choisies par eux-mêmes ou des personnes mandatées par eux. On devine —mais on sait très bien —, dit-il, ce qui s'est passé à cette partie. Car les caméras, qui avaient été plantées dans cette résidence, en avaient capté les images.

Le haut fonctionnaire étranger a ajouté que lors du retour du président haïtien et sa suite à son pays, lui et sa «délégation »étaient conduits à l'aéroport par des « femmes non identifiées ». D'après ce qu'il a fait savoir, questionnées sur l'identité de ces femmes, les autorités dominicaines ont déclaré qu' « il n'est pas nécessaire de chercher à savoir les choses déplaisantes».

Autant dire, les visites en série de Michel Martelly auprès de chefs d'État et de gouvernement ne sauraient constituer un bouclier pour lui. Les pressions exercées sur lui par les Américains pour qu'il autorise des arrestations dans les rangs de ses fonctionnaires et amis deviendront encore plus intenses, dès qu'il aura complété la liste des pays à visiter.

Source: Haiti-Observateur

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