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Le gouvernement Martelly-Lamothe refuse de poursuivre l’ONU pour le choléra

gracia-pierre-richard-casimir-ministre-affaire-etrangere-1Député Gracia Delva (yes aya) - Ministre affaires etrangeres Pierre-Richard Casimir

Le gouvernement haïtien refuse de poursuivre l'ONU pour le choléra

Malgré des évidences ayant découlé de plusieurs investigations hautement scientifiques, Pierre-Richard Casimir, a presque tenté d'innocenter, devant une commission parlementaire, les casques bleus népalais, deux ans après l'apparition d'une maladie qui a déjà laissé un bilan dévastateur de 7.000 décès et de près de 700 mille hospitalisations

Deux ans après l'apparition du choléra en Haïti, le ministre des affaires étrangères, Pierre-Richard Casimir, a écarté vendredi toute éventuelle action en réparation contre l'ONU pour la responsabilité de ses soldats dans l'épidémie en déclarant que rien n'avait prouvé avec certitude que les casques bleus népalais étaient à l'origine de l'épidémie ayant fait plus de 7.000 morts.

"Si les études scientifiques menées ont établi que la souche de la maladie est asiatique, en revanche, il n'a pas été démontré la responsabilité des soldats népalais dans une relation de cause à effet", a déclaré, sans état d'âme, le chancelier qui s'exprimait lors d'une audition devant la commission des affaires étrangères de la Chambre basse.

Plusieurs études scientifiques qu'avaient conduites des chercheurs français et américains ont conclu que la souche de la bactérie du vibrion cholérique ayant contaminé une rivière en Haïti, dans laquelle avaient été déversés des excréta de soldats onusiens, était pareille à celle du Népal, pays où le choléra est endémique.

Affirmant que le plus important était pour le gouvernement et ses partenaires internationaux de limiter la propagation du choléra et de venir en aide aux personnes contaminées, M. Casimir a toutefois promis d'évoquer la question avec le chef de la Mission de stabilisation de l'ONU (MINUSTAH), Mariano Fernàndez.

Cholera-haiti-sante

Malgré l'intervention du président de la commission santé de la Chambre des Députés, Bertrand Sinal, concernant la nécessité de mettre les Nations Unies face à leur responsabilité dans ce dossier et dans celui d'un jeune haïtien, Johnny Jean -que quatre casques bleus uruguayens sont accusés d'avoir violé, en 2011- le chancelier n'était pas en mesure de préciser les objectifs de ses futures discussions avec M. Fernàndez.

Outre les 7.000 décès qu'elle a causés depuis octobre 2010 avec comme point de départ l'Artibonite (nord), l'épidémie de choléra a aussi entraîné plus de 660.000 cas d'hospitalisation qui continuent d'augmenter en raison des poussées qui touchent régulièrement certaines régions.

Source: Radio Kiskeya