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Sentencia 168-13: La position de Michel Martelly Malgré la méfiance latente entre Haïti et la République Dominicaine par Michelle Mevs Portes

Détails: Publié le mercredi 22 janvier 2014 15:16

martelly-danillo-median-dominicain

"...Quelque soit le problème il peut est résolu par le dialogue…"-dit- le chef d´état, avec un certain optimisme, indiquant ainsi la voie de négociation. Pourtant, le doute persiste quand aux résultats…

Le dialogue engagé le 7 Janvier dans la ville frontière d'Ouanaminthe se poursuit sur le long terme entre les autorités gouvernementales des deux états partageant l´ile: Haïti et la République Dominicaine suivant les recommandations du Venezuela, ce grand ami et généreux pourvoyeur de fonds aux deux pays.

Dans son entretien avec la presse, le Jeudi 16 Janvier 2013, le Président Michel Martelly répond a un journaliste. Sentinel.ht, un journal online rapporte la position du président dans son article: Haïti: President desires broad discussions with Dominican Republic

Et nous citons, Le chef d´état souhaite un dialogue plus large avec la RD, traitant sur plusieurs thèmes ou "problèmes" entre les deux pays, entre autres, la question de l´arrêt 168 13. Le chef d´état précise les enjeux en question comme étant, le commerce, la migration, la frontière et les affaires étrangères.

A partir de cette déclaration nous présageons qu´il ne saurait être question d´agendas -spécifiquement exclusifs- délimitant les sujets en discussion, les travaillant au cas par cas. L´arrêt 168 13 occuperait une place dans les discutions sans présenter d´ importance primordiale. Nous nous dirigerions-nous plutôt vers un accord du type global.

A la fois, le chef d´état souhaite: "un accord bilatéral avec la participation multilatérale", fin de citation; alors que précédemment la Chancellerie haïtienne priorisait un dialogue multilatéral. Alors, y participaient les pays et organismes concernés par la l´arrêt 168 13 tel la CARICOM.

Et pour finir, reprenant les mots du chef d´état: "...Quelque soit le problème il peut est résolu par le dialogue…", déclaration plein d´ optimisme s´il en est.

Tout en faisant nôtre, les objectifs du Président Martelly de traiter globalement les différents points problématiques de la relation bilatérale, il nous vient en mémoire les mots de Sartre: "…penser contre soi-même." Ce qui reviendrait à appliquer à la relation Haïti-RD le doute systématique sur quelques unes des évidences qui nous sont chères.

De ce fait, nous auront beau être optimistes, le résultat recherche avec le voisin ne viendra qu´a coup d´efforts soutenus. A travailler en priorité cette compréhension mutuelle défaillante qui mine les deux pays et leurs nationaux. Un premier objectif à atteindre: Parvenir au dialogue franc, sincère et productif, comme la partie dominicaine l´a suscité avant d´entreprendre les négociations.

Ecouter l´autre (la RD) sans états d´âme, comprendre ce qu´il pense de nous autres (Haïti) nous, -qui avons si souvent négligé notre propre peuple.- Mais aussi ce qu´il veut de nous; en faire une étude et discerner le moyen de l´entente, en dépit de tout, mais aussi et surtout tenir sa parole.

Les reproches de la republique dominicaine ?

En effet, l´un des reproches les plus virulents adressés par la RD à Haïti concerne notre manque de sérieux quant a assumer nos engagements envers la RD. Reste à savoir si ce reproche est justifié ou s´il s´agit d´un de ces mythes répugnants dont sont abreuvés les voisins a notre compte.

Le chroniqueur d´opinion Carlos R. Altuna Tezanos révèle le 19 Janvier sur Listin Diario de la République Dominicaine, alors que nous écrivons cet article, Voir Listin Diario La imperecedera mesa del diálogo . Notre manque de sérieux, le peu d´intérêt que nous mettons à exécuter les promesses contenues dans nos déclarations, dans nos engagements ou protocoles souscrits. Il précise que cela date de longtemps. Alors, qu´en est-il de tout cela? Sommes-nous certains de la légitimité de ce reproche et pour notre part, d´être et d´avoir toujours été fiables?

D´autres critiques nous sont adressés à travers les réseaux sociaux en provenance de là-bas. Elles sont nombreuses et visiblement pas toujours justifiées et assez intempestives quand elles ne sont pas tout bêtement offensantes. Pourtant, tout ceci mérite analyse et considération adéquate si nous voulons comprendre et avancer.

Du coup, je crois appréhender le fait que nous en Haïti, nous avons en quelque part failli. Avons-nous su instaurer une atmosphère de confiance dans notre relation avec le voisin de l´ile?

Les états Haïtiens et Dominicains de part et d´autre de la frontière, démontrent une volonté de dialogue, pourtant, il est dommage qu´ils omettent de prendre en considération l´ essentiel, soit de mettre à plat les préjuges mutuels. S´ils veulent dialoguer en vrais interlocuteurs, qu´ils le fasse.

On n'aboutira pas sans un dépoussiérage sérieux, objet d´un effort certain. Une fois la méfiance latente entre les deux états mis à bas, on pourra peut-être commencer à se réjouir.

"Il est bien plus facile de voir La paille dans l´œil du voisin que la poutre dans la notre."…écartons d´un revers de main cette vérité de la palisse.

Là où la tâche est la plus ardue avec la RD c´est que de notre coté (Haïti), nous avons nous-aussi, un cahier de charge bien lourd à présenter a nos chers voisins (la RD). Le "racisme" est-il jamais une affaire simple?" Mais aussi "Savent-ils seulement ce qu´ils font endurer à leurs concitoyens dominicains?"

En tout état de cause, l´histoire s´écrit aujoud´hui. Il est indispensable qu´elle parle réconciliation.

Prendre sur soi et améliorer notre image d´interlocuteur fiable ou la perception que le voisin a de nous. Nous attaquer en amont aux mythes “anti- haïtiens” qui peuplent le voisin ne peut qu´assoir le dialogue en assurer des résultats. Peut-être sauront-nous y mettre le prix?

Luttons contre la méfiance latente entre Haïti et la RD avec un optimisme certain.

De l´arrêt 168 13. Quoi qu´il en soit pendant que les autorités dialoguent, en même temps des entités de la société civile et de la diaspora haïtienne en réclament l´abrogation pure et simple et ne veulent rien entendre au compromis tracé par voie du -dialogue-, sur la question .

Pour sa part, la diaspora du Canada prône -#boycott contre #abrogation-. Le "Comité d'actions contre la décision 168-13 de la République dominicaine" garde le cape et intervient voir sit-in de l´aéroport Trudeau sur Tout-Hait …. Il pétitionne le gouvernement canadien pour qu´il intervienne dans l´affaire voir convocation du 18 Janvier 2013…..

De même, des intellectuels haïtiens américains tel Edwige Dantica, le célèbre écrivain d´origine haïtienne, l´exigent des Septembre 2013 et sans parer. En ce sens également, des intellectuels de la diaspora américaine publient à cet effet… Voir article de Tout-Haït: On whose side is the Haitian Government?

Michelle Mevs Portes

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