Tout Haiti

Le Trait d'Union Entre Les Haitiens

Economie

Le bluff derrière les slogans « Haïti is open for business » et « Haïti ap dekole »

american airline cap haitien-1

Il y a des jours où je vois la société comme un grand casino où le «progrès et ses enjeux» en est le jeu de «bluff» par excellence et où les as ne sont que des jokers (Daniel Desbiens).

Dans mes champs d'études et domaines de travail, j'ai appris que la planification est un élément indispensable dans la réussite d'un projet. Comme futurologue, je maitrise des méthodes de scannérisation d'horizon (horizon scanning) pour pouvoir faire des projections sur le futur. Tout individu ayant fait des études universitaires dans de bonnes institutions savent que quand des imbéciles sont au commande, le désastre s'en suit naturellement. C'est malheureux que l'éducation universitaire ou l'éducation en général ne soit pas une priorité pour les gouvernants en Haïti.

Je peux comprendre que des têtes de lard comme Michel Joseph Martelly qui ont choisi sciemment de faire pleurer leurs parents en décidant de ne pas poursuivre leurs études soient aujourd'hui des guignols à la solde de l'étranger. Mais, c'est éffarant de voir des éléments de la classe moyenne qui arrivent à gravir les échelons de la mobilité sociale grâce à leur intellect jouer à l'imbécile pour pouvoir sucer quelques os entre les mains de cancres heureux et de malandrins crapuleux.

Les opportunistes parvenus en Haïti qui sont des intellectuels, de surcroit sont les pires ennemis du peuple haïtien et du développement. C'est un fait plausible qu'aucun élément ne peut intégrer un système corrompu et ne pas être lui-même complice, donc corrompu en un laps de temps. J'observe attentivement des éléments de la diaspora qui ont choisi de rejoindre le bateau des crapules en Haïti, soit sous les gouvernements lavalas, soit sur le gouvernement Tèt Kale et je sais que leur discours change toujours après un certain temps ou quand ils deviennent endoctrinés. Certains de ces individus me disent que les choses bougent en Haïti et que Michel Martelly travaille, le gouvernement avance à grands pas. Je peux comprendre que pour des malheureux qui doivent réfléchir chaque jour durement sur les stratégies à employer pour obtenir leur pain quotidien, les trompe-œil peuvent être difficiles à déceler, mais je trouve bizarre que des individus qui ont une certaine formation puissent répéter des inepties du genre que « Haïti is open for business » et « Haïti ap dekole ».
Depuis quand la construction des airports, des hôtels et des ressorts pouvaient favoriser le développement. Les messieurs en Haïti prennent tout le monde pour des imbéciles et ils trouvent d'autres affairistes de la diaspora à les encourager à s'enfoncer dans la merde et la crasse. Les Haïtiens doivent beaucoup au Vénézuela qui a financé la construction de l'airport du Cap-Haitien et nous remercions feu le président Hugo Chavez de son amabilité. Les bénéficiaires de cet airport sont avant tout les entreprises qui sont hébergées à Caracol. L'on se demande bien pourquoi un projet d'airport n'a pas été inclus dans le plan global du parc industriel de Caracol. Le gouvernement haïtien et ses affiliés de la diaspora créent des opportunités d'investissement pour des étrangers, et pourtant des citoyens haïtiens qui auraient pu monter des activités rentables sont négligés. Nous sommes amusés de voir certaines sangsues qui veulent s'approprier de l'argent des transferts de la diaspora comme source d'investissement. C'est de la pure plaisanterie.

Les petites réunions entre collabos dans la diaspora ne peuvent résoudre le problème de sous-développement en Haïti. Pour qu'Haïti puisse réellement s'ouvrir aux affaires et décoller, il faut bien donner priorité à l'éducation et encourager des gens capables de contribuer au débat de développement et de progrès. Nous attendons les assises des gens valables et capables de la diaspora et d'Haïti. Il arrivera un temps ou les petits idiots gonflés n'auront pas droit de cité en Haïti. Un jour viendra ou la connaissance sera appréciée et sera au service de tous. Les dirigeants de doublure croient qu'ils peuvent protéger les intérêts étrangers en Haïti, mais ils seront surpris de voir que la masse des Haïtiens bénéficieront également des retombées des investissements étrangers. Nous encourageons les professionnels qui sont boycottés et combattus à ne pas perdre la foi dans le progrès d'Haïti, de continuer à se former et à aider les moins jeunes. Leur effort et leur travail seront appréciés un jour ou l'autre.

Le décollage d'Haïti sera un projet national et nom une initiative imposée par les étrangers. Qu'est-ce qui empêche au gouvernement d'investir dans les magasins d'état ? Qu'est-ce qui empêche au pouvoir en place de faciliter la production agricole à travers la république ? Haïti n'arrive pas à nourrir ses fils et doit tout importer, mais le gouvernement tient mordicus à subventionner des entreprises privées qui produisent pour l'exportation exclusivement. Nous ne pouvons pas encourager le nivellement par le bas. Je prêterai attention aux discours de ces messieurs en Haïti et dans la diaspora quand je verrai qu'ils font appel à de nouvelles têtes pour réfléchir sur les problématiques, aplanir les voies pour la contribution effective de la diaspora au développement d'Haïti et la mise en place de structures adéquates pour bénéficier du support des professionnels de la diaspora et d'Haïti. Les infrastructures sont indispensables pour le développement et le progrès, mais à elles seules, elles ne peuvent développer le pays. Il faut un projet national élaboré en consensus avec les forces vives de la nation pour une durée étendue. Quand Haïti sera « open for business » et décollera, nous le verrons tous, car nous serons tous partie prenante. Qui vivra verra !

Kerlens Tilus 10/20/2014
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.