Economie
La plus grande menace : l’économie ou l’environnement?
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20 ans après le sommet de la Terre, la rencontre internationale Rio+20 n’augure rien qui vaille. Malgré la participation d’une centaine de chefs d’État, les bonnes intentions passées s’opposent à la présente crise économique.
L’environnement, le développement durable, c’est bien beau quand on a de l’argent. La priorité des gouvernements aujourd’hui : relancer la croissance, la consommation à tout prix. Les intérêts nationaux dominent.
Pendant ce temps, le réchauffement de la planète se poursuit. Le dernier rapport publié tous les 5 ans (GEO-5) par le Programme des Nations unies pour l’Environnement (PNUE) est dévastateur.
En 2012, la plus grande menace qui pèse sur l’humanité vient-elle de l’économie ou de l’environnement? Barack Obama, Angela Merkel, David Cameron, sans oublier Stephen Harper, sont absents de la Conférence de Rio. Leur réponse est on ne peut plus claire…
Les pays se fixent des objectifs, signent des ententes et ensuite, on fait au mieux, sans plans précis, sans législation. Le résultat est sans surprises : aucun progrès significatif n’a été constaté. Pire. Des 90 principaux objectifs et cibles qu’on s’était donnés, seuls 4 ont enregistré une amélioration significative, explique le rapport des Nations unies.
Les changements climatiques, la protection des réserves halieutiques (relatifs aux pêches) et la lutte contre la désertification et la sécheresse demeurent des problèmes critiques.
En Amérique du Nord, la recherche de sources d’énergie renouvelable progresse trop lentement, nous dit-on. On oublie aussi combien l’accès à l’eau potable demeure un problème à l’échelle planétaire. Chez nous, elle coule à flot...
Le rapport estime que plus de 600 millions de personnes n’auront pas accès à de l’eau potable avant 2015. La mauvaise qualité de l’eau coûte cher en vies humaines. Il y a 2,5 milliards de personnes qui n’ont toujours pas accès à des installations sanitaires de base.
La couche d’ozone…
Les nouvelles ne sont pas toutes aussi sombres. Par exemple, les mesures visant la protection de la couche d’ozone et l’élimination du plomb dans les carburants sont efficaces. On a reconnu le succès du Protocole de Montréal (protection de la couche d’ozone) en 2007… vingt ans après sa signature.
Le présent rapport souligne également l’effort du Québec dans son implantation d’une taxe du carbone en 2007.
Mais le plus gros problème demeure la réduction des émissions de CO2. Il n’y a pas de solution miracle. Il faut remplacer les énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon) par d’autres sources, dites renouvelables.
Un jour, on devra agir, comme on l’a fait pour la couche d’ozone. Souhaitons qu’à ce moment-là , les fameux « seuils critiques au-delà desquels des changements brusques et irréversibles peuvent survenir » ne soient pas atteints. Quelle est la plus grande menace présentement : l’économie ou l’environnement? Peut-on connaître la prospérité en ayant une économie plus verte?
Sophie Stival(journaliste canadienne