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Dernier verdict dans l’affaire Coquera Real à San Cristobal : Un ouf de soulagement pour les travailleurs haïtiens

Vue générale des travailleurs migrants haïtiens en attente de la remise imminente de leur prestation laborale

La Cour d'Appel civile de San Cristobal a enfin prononcé son verdict dans l'affaire opposant une centaine de travailleurs migrants haïtiens à l'entreprise Coquera Real que dirigeait l'entrepreneur Alonso Luna.

La sentence rendue en faveur des ressortissants haïtiens a été lue le 2 avril 2013 en présence de leurs avocats dominicains, les frères Carlos et Lucas Sanchez.

Le président de la Cour d'Appel de San Cristobal, Juan Pérez, a ordonné que soit remise une prestation laborale de trente (30) millions de pesos dominicains aux Haïtiens qui ont travaillé pendant une dizaine d'années dans l'entreprise dominicaine de noix de coco.

Dans un entretien avec le GARR, le 6 avril 2013 Me Carlos Sanchez s'est dit satisfait du prononcé de la sentence, et a indiqué que les avocats du propriétaire de l'usine Coquera Real ne sauraient l'inciter à se dérober au versement des prestations laborales requis dans la sentence du tribunal.

«Le verdict est prononcé, Alonso Luna doit se courber et obéir à ce que dit la loi. C'est-à-dire indemniser tous mes 97 clients. Ses avocats ne peuvent décider autrement,» a assuré l'homme de loi dominicain.

L'avocat des Haïtiens qui dit rester confiant en la justice de son pays, a fait remarquer que ce verdict constitue une toute première dans l'histoire des conflits de travail opposant des travailleurs migrants haïtiens à des patrons dominicains.

De son côté, le porte-parole des travailleurs haïtiens, Francisco Ojilo, a remercié toutes les organisations qui dit-il, continuent de maintenir le contact avec eux et s'intéresser à l'évolution de leur situation.

M. Ojilo qui s'est dit impatient d'obtenir ce qui lui revient de droit, a fait état des mauvaises conditions d'existence des travailleurs haïtiens en République Dominicaine. Il a renouvelé ses critiques vis-à-vis du comportement des autorités haïtiennes qui ne se sont jamais données la peine de les visiter ni de les accompagner. «Cela fait bientôt 3 mois que nous sommes ici, aucune autorité haïtienne n'est jamais passée nous voir.» a-t-il déploré.

Rappelons que suite à la fermeture définitive en novembre 2012 de l'entreprise dominicaine de noix de coco, Coquera Real qui aurait déclaré faillite, ces travailleurs haïtiens qui étaient environ une centaine avaient déclenché un mouvement sans précédent de revendication pacifique le 14 décembre de la même année. Ils s'étaient installés avec femmes et enfants devant le Ministère du Travail dominicain situé à «la Feria» à Santo Domingo pendant quarante (40) jours.

Le 20 janvier 2013, ils avaient abandonné leur mouvement de protestation dans une parfaite confusion qui avait surpris plus d'un en raison de l'immixtion de l'OIM qui leur aurait fait de fausses promesses. Depuis le 20 janvier à date, ils résident sur une propriété de leurs avocats à Haina.

Source:  GARR

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