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Haiti- USA –Culte : Une collecte surprenante dans une église haïtienne à New-York
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- Publié le mardi 27 novembre 2012 14:00
Moment de ferveur et de piété en hommage à une divinité, les cultes religieux et les rassemblements ecclésiastiques ne manquent pas un peu partout à travers la planète. Mais ils ne se ressemblent pas dans le fond et dans la forme. En témoigne une réunion d'adoration religieuse assistée hier dimanche dans l'État de New-York à l'église de Dieu de Spring Valley, où un pasteur venu directement d'Haïti était l'invité d'honneur.
Reportage : Par Alix Laroche
Depuis New-York
Dimanche 25 novembre 2012. 11 heures du matin. Il fait excessivement froid à New-York. Même à l'intérieur des maisons à système de chauffage, il est quasiment irrésistible. 39 degrés, annoncent les médias locaux. Le ciel s'assombrit. De gros nuages gris forment un rideau opaque dans l'atmosphère. Le soleil apparaît rarement dans la lueur des nuées de nuages, mais sans aucun effet de réchauffement. Un vent faible et modéré agresse le corps humain jusqu'aux os. Soudain, la neige se met à tomber.
Cependant, des fidèles protestants haïtiens recouverts de vêtements chauds se rendent quand même à l'église. Question de se réunir pour glorifier l'être suprême. Mais un autre motif encourageait aussi le déplacement. Il s'agissait de voir ce que vont délivrer des compatriotes invités préalablement à prendre part à l'assemblée.
Et oui ! L'annonce a été bel et bien faite dimanche 18 novembre par le pasteur principal du temple, le révérend Ligondé. Un groupe de missionnaires en provenance d'Haïti y rendront visite le week-end suivant, disait-il. On citait à gorge déployée le nom d'un homme très connu pour son passé illustre dans la presse et la culture haïtiennes, mais converti depuis un certain temps en prédicateur.
Ancien professeur de communication, particulièrement du journalisme, choriste, acteur de cinéma haïtien, cet homme dirige depuis quelque temps à Port-au-Prince, un espace religieux dénommé Shalom, doté d'une station de radio du même nom où, informe-t-il, on accueille entre 30 et 50 mille personnes à l'occasion des cultes. Ce qui rapporte déjà gros, témoigne-t-il. Plus de trois millions (3 000 000) de dollars américains récoltés en un laps de temps.
En dépit de tout, il fallait se rendre aux États-Unis, le grand lieu du dollar pour en quérir davantage. « IN GOD WE TRUST ». Car, chante-t-il sans gêne aucune, la formation scolaire de ses enfants se paie en dollars grâce aux dîmes des fidèles.
« Frères et sœurs, Il faut donner à Dieu ce que vous avez pour en avoir cent fois plus en retour. Jésus-Christ l'avait dit. Croyez-moi, je fais l'expérience au sein de Shalom. Aujourd'hui, mon fils parle l'anglais mieux que moi grâce à sa formation que je paie très chère. J'ai une voiture de six (6) cylindres qui me coûte près de 20.000 gourdes d'essence chaque mois. Gloire à Dieu », martèle-t-il, vêtu d'une veste bleue marine, d'une cravate bleue pâle, de chaussures noires et d'un pantalon blanc.
Texte et photo : Alix Laroche
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New-York
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