Culture & Société

Technologie, Réseaux sociaux et Cybercriminalité : sur la traque d’un cyber fraudeur de Facebook

(Sur la traque d’un cyber fraudeur de Facebook, Pablo LEBLANC)

Par Jean-Junior JOSEPH --- J’ai créé le Groupe Facebook MONHAITI pour être un espace libre du savoir, de la curiosité intellectuelle, la publication des Å“uvres littéraires et historiques et d’encyclopédie libre mais les arnaqueurs s’y mêlent aussi audacieusement en cliquant. J’ai pu y traquer un cyber fraudeur du pseudonyme, Pablo LEBLANC, usurpant la photo d’un Patrice Thomassin. 

Je dédie ce texte à cette personne-amie qui m’a averti en moult occasions de ne pas publier les offres de bourses d’études gratuites par précaution que mes détracteurs politiques ne voient en JJJ un « associé de malfaiteurs Â». J’ai toujours essayé de lui dire que les offres de bourses sont vraies. Merci de ses conseils judicieux. Je lui souhaite bonne lecture. 

Lors de mon discours de circonstance pour l’Association des Ingénieurs Haïtiano-Américains (HAES), en janvier 1999, j’ai dit comme point central : « La science et les technologies doivent être au service des hommes Â». Ma vision du monde technologique, c’est qu’il a été créé pour rendre les secteurs de réflexion et d’action plus proches des uns envers les autres, il peut être aussi un espace de liberté d’écriture, de la parole, une transmission du savoir libre. 

L’univers technologique est sous tendu par deux sentiments contrastés: technophobie et technophilie. Les technophobes trouvent toujours du mal à dire des outils techniques modernes, pour plusieurs raisons qui leur sont propres. Les technophiles sont reconnus comme des mordus ancrés dans la bataille de marketing entre BlackBerry, IPhone, Androïde, Windows. C’est en fait, des choix effectués suite à la guerre des publicités. C’est la course marketing à l’enseigne de Â« pam pi bon Â». 

Entre les deux groupes, technophobes ou technophiles, chacun veut avoir raison. Il faut avoir la sagesse de couper la poire en deux. Entre écrire une lettre (avec un Bic) à la plume ou envoyer un texto à l’aide d’un Smartphone agrémenté de photos ou fleurs virtuelles, le gentilhomme attaché aux anciennes traditions dira qu’il mettra du parfum sur le papier et une rose incluse dans l’enveloppe. 

L’autre dira un « je t’aime rapide sur l’écran Â» fait perdre moins de temps. Entre les deux groupes, disons mieux : rien ne remplace une poignée de mains et un regard charmeur ou suspect. Le charme des deux groupes est là, mais seul l’esprit de discernement pourra trancher et permettre de vivre librement. 

Au cÅ“ur du monde technologique évoluant à une vitesse folle, y’a un peu de tous les types : séducteur, charmeur, fraudeur, voleur, arnaqueur, escroc. Il n’y peut être plus aujourd’hui de confins du monde. Mais l’utilisation quasi compulsive des gadgets de communication peut déboucher sur des comportements anti sociaux. A table, le smartphone tend à devenir un complément du couvert. 

Je me rappelle encore des pléthores de chaudes discussions aux soirées teintées d’amitiés  au resto Break Time à Pétion-Ville. On se disait tout amicalement, socialement, politiquement. Cette chaleur interpersonnelle dépassait les texto sur BBM. Notre journaliste-vedette, Valéry Numa fait montre de grande prudence face aux technologies du web. Il sait que nous avons là-dessus de sérieux désaccords, mais il faut tout pour faire un monde. 

Qui peut ignorer la présence active de 1,317 milliards d’usagers, de 70 langues sur Facebook et 500 millions sur Twitter, dont 271 millions sont actifs quotidiennement ? Qui peut négliger le rôle que jouent les réseaux sociaux dans les récentes élections, celles des dix (10) dernières années, qu’il s’agisse de Barack Obama en deux fois ou de Dilma Rousself récemment. La réponse des technophobes : « Ah non, l’électeur, c’est le terrain Â». Le technophile répondra : « Quand le patron ou le fils du patron débatte, commente ce qu’ils voient sur les réseaux du web en plein diner, le petit personnel Djo écoute et emmagasine, forme aussi son opinion. On peut discuter longuement de linéarité ou de circularité de la Communication. Â». Les prochaines élections haïtiennes de 2015 dépendront largement des réseaux sociaux. C’est mon humble avertissement. 

Quand un seul tweet de JJ Joseph (@jeanjuniorj) dit : « Breaking News ! Â», et que les journaux internationaux relaient l’information après en avoir établi l’authenticité et la véracité : Qui peut contester l’impact d’un tweet déclenchant des réactions en chaine allant jusqu’aux manifestations de rue? 

Internet, c’est bon et mauvais. C’est l’encyclopédie universelle incluant la pornographie qui met en alerte les parents épris de valeurs morales et religieuses, et craignant de voir leurs adolescents victimes de bullying (harcèlement), et d’attaques virulentes des malades mentaux. 

Autant que c’est bon ou mauvais, les escrocs amusent et s’amusent. Les ingénieurs informatiques de Facebook, Twitter, Instagram, Google ont pu résoudre un certain nombre de problèmes pour traquer les cybercriminels, les cyber fraudeurs, les cyber malins. Se rappelle-t-on toujours : « A malin, malin et demi Â» 

Comme beaucoup d’autres managers de réseaux sociaux, je dois faire preuve de vigilance. Alors qu’un dimanche je m’occupais d’autres choses, me parvint la demande de poster d’un certain Pablo LEBLANC sur le Groupe Facebook MONHAITI. Derrière ce pseudo de Pablo LEBLANC se cache un facebookeur qui s’amuse à s’inscrire sur plusieurs groupes Facebook, dans le but d’arnaquer. 

Généralement, je n’accepte pas de publier un poste pour le Groupe Facebook MONHAITI si ça dégage un caractère commercial, propagandiste, tissé de politicaillerie haïtienne anti-productive. Les « vive Â» et les « Ã  bas Â», on en a assez ! Puff! 

Et me voilà en face de ce fameux Pablo LEBLANC qui écrit ceci:

 Â« Nous invitons 314 personnes comme participants (bénévole humanitaire) au Sommet International des ONG/OCB dont le Thème retenu cette année est: «21ème SIECLE ET L’ASSISTANCE HUMANITAIRE». Cette conférence regroupera 314 représentants des ONG/OCB de par le monde et aura lieu du 15 Décembre 2014 au 03 Janvier 2015 à Paris (France).C’est notre organisation qui va prendre en charge :- Votre billet d’avion Aller - Retour de votre pays en France- Votre logement et la pension alimentaire- L’encadrement logistique- Une assurance maladie durant votre séjour. NB : après la conférence, ceux qui veulent rester à notre siège en France peuvent y rester pour travailler, mais ceux qui veulent retourner dans leur pays, peuvent y retourner pour nous représenter. Pour tout renseignement, veuillez nous adresser un mail: Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.  Â»  

Je sais que la publication dudit poste Facebook va attirer l’attention des jeunes Haïtiens et Haïtiennes qui parfois se trouvent en situation de vulnérabilité par rapport à la misère, le chômage, les offres suspects et faciles. Je suis tiqué par : Â« C’est notre organisation qui va prendre en charge :- Votre billet d’avion Aller – Retour Â». 

 Tout de suite, j’ai entamé mon investigation sur le facebooker: Pablo LEBLANC.

J’ai trouvé les informations pertinentes et convaincantes que Pablo LEBLANC est faux et par surcroit : un cyber fraudeur:

1)  Sa page Facebook n’a qu’une photo qui appartient à une autre personne ;

2)  Il n’y a pas d’albums photos qui puissent retracer les accointances, les amis, la famille, les condisciples, ni même le profil académique de l‘individu en question;

3)   L’email «  Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.  Â» ne génère que quelques indices sur le net : pas de cycle de régularité;

4)  En mettant link-source de l’unique photo de Pablo LEBLANC sur Facebook, le moteur de recherches Google me dirige vers les origines de ladite photo;

5)  Poursuivant mon investigation, Google me conduit sur « Le Journal des Entreprises: http://www.lejournaldesentreprises.com;

6)   Les recherches conduisent vers le nommé Patrice Thomassin, dans une information publiée le 4 juin 2010 ;

7)   Alors à partir du nom de Patrice Thomassin, j’ai pu ouvrir tout un album d’images. 

 Récemment, la Ministre de l’Economie et des Finances, Marie-Carmelle Jean-Marie a désavoué une page Facebook portant son nom. En une autre occasion, ce fut le cas Liliane Pierre-Paul. Sur Facebook, quelqu’un m’a demandé pour Jean Mona Metellus qui aurait publié un mauvais poste sur son mur. Signalons en passant que le nom de mon ami s’orthographie Jean Monard Metellus. N’oublions les quelques milliers de dollars pour les fausses bourses par le compte Facebook-escroc de Dieuseul Simon Desras. C’est tout ça, le web. En fait, si tout était tranquille, le consultant que je suis « gagnerait-il sa vie d’ingénieur? Â» Il faut des malades pour faire tourner le moteur des cliniques et faire prospérer les docteurs.

 Un consultant web est un professionnel qui travaille dans le respect de normes déontologiques, ce qui n’empêche pas qu’on peut lui en vouloir pour des raisons de marketing tout court, ou de marketing politique. Ce dernier cas est considérablement embêtant. Depuis la campagne présidentielle de 2011, les ignares des technologies web à Port-au-Prince ou à Washington, zélés ou usurpateurs d’expertise en cyber sécurité, cow boys moustachus au crane, ont juré par tous les dieux que Jean-Junior JOSEPH (JJJ) n’a été que le fameux et terrible « Ti Yvon Surpris Â». Sauf Hollywood vous permettra de le voir de dos ! Stupides ! Leur ignorance est allé si loin qu’ils ont même persuadé l’ex-Commissaire du Gouvernement du district de Port-au-Prince, Me. Jean-Renel Senatus à écrire à Google pour décoder la personne réelle derrière l’identité virtuelle de « Ti Yvon Â». Sots qu’ils sont, inclus les moins stupides, ils ont manipulé le vaillant Commissaire du Gouvernement, dénommé « zo-kiki Â». Avec Internet, les réseaux sociaux, il faut etre prudents, intelligents, perspicaces, sceptiques, réalistes et sobres.  

Les cybercriminels sont sur tous les continents. C’est l’enjeu du réel et du virtuel. Est publiée sur Internet par le US Fraud Complaint Center, la liste des cybercriminels. On suit leurs identifiés et activités. On les traque. Leur principale source de revenus ne dépend que des fraudes. Ils utilisent des pseudonymes, pseudo-photos pour arnaquer les internautes.

J-J JOSEPH
Le 9 novembre 2014
Twitter : @jeanjuniorj