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Haiti : Identité et transformation sociale (partie 2)

Par Leslie Péan

Conférence prononcée le jeudi 21 juin 2012 à la faculté des Sciences Humaines à Port-au-Prince avec Laennec Hurbon comme discutant animant la discussion et Fritz Dorvilier comme modérateur

Les stratégies identitaires ont conduit à une balkanisation de la population haïtienne et à la marginalisation de la grande majorité. À partir de la falsification de l’histoire, des thèses racistes ont été divulguées et réappropriées par des idéologues et des politiques comme on l’a vu en République Dominicaine avec Trujillo.

Ces thèses racistes seront d’ailleurs à l’origine du massacre des Haïtiens dans ce pays en 1937. Gobineau avait élaboré des thèses racistes concernant Haïti et la République Dominicaine en prétendant que cette dernière se développerait plus vite qu’Haïti parce qu’il y avait plus de Blancs dans la population de ce pays, et que seuls les Blancs sont des propulseurs de modernité et de progrès. Rien de plus faux. En réalité, si Haïti a perdu du terrain face à sa voisine, les raisons sont autres. Les élites haïtiennes ont développé une approche discriminatoire vis-à-vis de leur propre peuple qui a eu pour effet de le marginaliser sans que cela leur importe étant donné leur assimilation des théories racistes de la prétendue infériorité des noirs. Et ces élites même quand elles avaient la peau noire et foncée se considéraient blanches de culture et dès lors tenaient à se distinguer du peuple par leur langage (le français), leur religion (le catholicisme), leur éducation et leurs manières.

Le dilemme haïtien vient justement du fait que les théories racistes de l’infériorité des Noirs, tout en étant officiellement combattues, sont promues pour justifier l’exploitation des paysans et des ouvriers haïtiens. Des habitus qui remontent au temps de l’esclavage sont entretenus et reproduits. Les questions essentielles telles que la justice sociale ; l’instruction publique ; la production, la répartition et la distribution des fruits du travail ; sont délaissées au profit de l’accaparement du pouvoir politique par un petit groupe qui met en branle une machine de propagande pour mystifier les consciences. Dans cette optique, les auteurs de ces comportements néfastes se retrouvent à l’intérieur de la seule logique qui compte : le maintien au pouvoir. On l’a vu en République Dominicaine lors du massacre des milliers d’Haïtiens de 1937 qui suscita chez Jacques Roumain l’analyse suivante.

« Ce qui sépare Ouanaminthe du village dominicain de Dajabon, c’est un mince cours d’eau : la rivière du Massacre, au nom atrocement prophétique… Il est douteux que la différence de race suffise à expliquer l’explosion de haine qui fit de la région de Dajabon-Montechristi le théâtre d’une orgie sanglante. Je crois, de préférence, que ce peuple exacerbé par la détresse à laquelle l’a réduite la dictature de Trujillo, a obéi aux mêmes mobiles obscurs qui poussent, dans le sud des États-Unis, une meute de « poor whites » à lyncher un nègre, et en Hitlérie un petit bourgeois ruiné à maltraiter un juif. Les classes dirigeantes et les dictatures s’entendent à entretenir, à provoquer ces sentiments qui détournent d’elles, à la manière de paratonnerres, la fureur des misérables [1]. »

La question identitaire est la lame de fond qui bouleverse Haïti et la tire vers le bas à intervalles réguliers sinon constamment. Par exemple, les classes dominantes haïtiennes ne se préoccupèrent pas de la tuerie orchestrée par Trujillo. De plus, elles se partagèrent l’indemnité payée au détriment des familles des paysans victimes. Ce fut le cas pour le premier paiement de 250,000 $US effectué en guise de dédommagements sur un montant global de 750,000 $US. Le solde des 500,000 $US qui devait être payé en cinq versements de 100,000 $US fut renégocié à la baisse en échange d’un paiement immédiat de 275,000 $US. C’était ajouter l’insulte à la blessure. Trujillo paya seulement 525,000 $US pour les 17,500 Haïtiens morts [2], soit 30 dollars par tête, c’est-à- dire moins que le prix d’un cochon. Avec la corruption régnante, les familles des victimes ne reçurent que 2 centimes de cette somme [3]. Le pactole fut séparé entre les autorités haïtiennes c’est-à-dire l’ambassadeur d’Haïti en République dominicaine Evremont Carrié, son prédécesseur à ce poste Elie Lescot, le président Sténio Vincent, le député Dumarsais Estimé.

Le chiffre de 17,500 morts est très conservateur. Les études réalisées par le dominicain Bernardo Vega et d’autres spécialistes mentionnent plutôt le double, soit 35,000 morts [4]. Ce qui signifie que le prix payé pour un Haïtien est de 15 $US. L’identité haïtienne dans l’imaginaire des élites dominicaines a été construite sur des différences de langue, de religion, de couleur et de pratiques ethniques mais aussi sur des différences parfois invisibles. Mais cette construction identitaire est-elle bien différente en Haïti ? Selon Philippe Clérié, l’élite haïtienne « est constituée par les descendants des anciens libres (noirs-mulâtres) de la colonie, par les descendants des étrangers qui se sont établis en Haïti au cours des ans et par tous ceux-là qui ont atteint un niveau d’éducation ou de fortune qui les démarquent des masses. … Ils forment un groupe d’Haïtiens dont la caractéristique principale est qu’ils ne savent rien ou très peu, de la vie des 85% de la population. L’élite, 10 à 15% de la population totale, n’est pas un Haïtien typique. Ignorant le paysan et la vie paysanne, ses membres sont comme des étrangers chez eux. [5] »

Des années plus tard, après 1986, Louis J. Auguste, un médecin diplômé de la faculté de médecine et de pharmacie d’Haïti, devait s’entendre dire par ses collègues contestant son refus d’aller célébrer dans le pays voisin l’obtention de son diplôme : « Faut pas t’en faire. Les Haïtiens qu’ils n’aiment pas en République Dominicaine ne sont pas les Haïtiens comme toi et moi. Les Haïtiens qu’ils n’aiment pas, nous ne les aimons pas et tu ne les aimerais pas non plus. [6] » La critique des élites par le populisme à donc des racines objectives malgré la démagogie animant ces courants.

La déficience fondamentale

Les transformations sociales ne pouvant se faire par elles-mêmes, ce sont les groupes sociaux évoluant dans un espace donné qui peuvent les accomplir dans les rapports qu’ils entretiennent entre eux. Haïti n’échappe pas à cette loi d’airain. Les problèmes d’identités des anciens libres (affranchis) ajoutés à ceux des nouveaux libres n’ont pas été résolus avec l’indépendance de 1804. La découverte de la lettre de Bonaparte à Leclerc en date du 16 janvier 1802 lui enjoignant d’arrêter Louverture, Christophe, Dessalines et de déporter les généraux mulâtres [7] n’a pas eu pour effet de faire disparaître les rivalités entre ces groupes de généraux. Le nouvel État naît avec une déficience fondamentale car nombre de colons-planteurs sont partis avec leurs « esclaves à talents » [8], c’est-à-dire les esclaves experts, entre autres, dans la fabrication des quatorze qualités de sucre allant du plus foncé au plus blanc.

Ces esclaves à talents étaient aussi cabrouetiers, guildiviers, forgerons ou machoquets, chauffeurs, charpentiers, tonneliers, tailleurs de pierre, selliers et maçons. Une grande partie de la productivité de la plantation dépendait d’eux d’autant plus que leurs maîtres pouvaient les louer à d’autres plantations pour leurs services contre rémunération [9]. Certains d’entre eux avaient même été envoyés en France [10] pour parfaire leurs connaissances techniques au risque pour leurs maîtres de les perdre s’ils rentraient en connaissance du fameux édit du 3 juillet 1315 de Louis X. Une loi qui abolit l’esclavage sur le sol français et permet à tout individu vivant dans ce pays de se déclarer libres. Risque calculé pour les maîtres qui renvoyaient ainsi les artisans français importés et diminuaient leurs coûts de production en investissant dans la formation des esclaves à talents en France.

L’entretien des outils de production, la qualité du sucre et les constructions étaient assurés grâce au savoir de ces esclaves qui, de ce fait, augmentaient la rentabilité de la plantation. Un savoir artisanal associé à l’identité créole qui se prolonge dans la cuisine, la langue, la musique, la pharmacopée, comme Isabel Allende achève de nous le rappeler dans son beau roman L’île sous la mer. Le départ de ces esclaves à talents avec leurs maîtres crée donc un déficit de savoir-faire à Saint Domingue que viendra amplifier le massacre des Français d’avril 1804. En effet, la perte des acquis cognitifs affecte l’intelligence pratique nécessaire à la production. À propos de ces carences techniques, nous avons remarqué que « les moulins dans les plantations n’ont pas été réparés et entretenus. Ceux qui étaient en fer ont été remplacés par des moulins en bois avec comme résultats une diminution de la productivité [11]. Dans le cas du sucre, on observe une diminution de la production de sucre terré (semi-raffiné) et une augmentation de la production de rapadou (sucre non raffiné). [12] »

Les forces de l’avoir et du pouvoir sont restées concentrées au sein de la minorité des anciens libres auxquels se sont joints les dirigeants des nouveaux libres, les deux développant une paranoïa contre le savoir qui a été marginalisé. Les structures sociales héritées de la colonie de Saint Domingue se sont reproduites dans et avec la culture et l’éducation de ces groupes sociaux en présence. Les luttes pour le pouvoir politique comme source de revenus se sont exacerbées. Avec au fil du temps une forme de division du travail consacrant le pouvoir politique aux élites noiristes et le pouvoir économique aux élites mulâtristes. Dans les deux cas, c’est la recherche la plus débridée de la rente politique et la rente foncière agricole. Recherche faite sous la carapace de l’idéologie de couleur (mulâtrisme et noirisme) héritée du racisme colonial et de la réponse des subalternes aux avanies discriminatoires. Fracture coloniale dans les têtes, mal rapiécée, qui immobilise la société haïtienne. Un laminage qui dure encore, empêchant à l’élite d’être à la hauteur de ses aspirations dirigeantes et continuant à ratiociner sans même la fulgurance des maitres esclavagistes dont ils réclamaient l’héritage. Une situation que résume André-Marcel D’Ans en ces termes :

« l’élite haïtienne n’avait pas la fibre industrielle, avec ce que ceci suppose d’individualisme pionnier, de rigueur gestionnaire, d’esprit de compétition, d’audace et d’opiniâtreté dans le travail. Surtout, il lui manquait fondamentalement le goût du risque, ce qui implique au moins l’acceptation d’une possibilité de perdre. Or, de cela il ne pouvait être question. Au contraire, ce que nous avions en ce moment-là en Haïti […], c’est une simple oligarchie, certes avide d’hégémonie, mais peu disposée à mettre en jeu la moindre parcelle de son statut, et moins encore à payer son hégémonie au prix des vertus bourgeoises d’austérité et de travail. On préféra donc continuer à exercer l’esprit de caste en tournant le dos aux intérêts et aux réalités du pays, c’est-à-dire en se calfeutrant dans les villes à la seule fin de monopoliser tout ce que respectivement l’armée et l’administration civile pouvaient offrir de sinécures et de positions stratégiques à partir desquelles il était possible d’attirer vers soi une partie substantielle des bénéfices du commerce, dont l’essentiel se trouvait délégué à des négociants consignataires étrangers, établis dans différents ports du pays. Dans ces conditions, grâce à cette élite définitivement cantonnée dans le parasitisme, Haïti s’engloutit dans ce qui ne portait pas encore de sous-développement mais en avait déjà toutes les couleurs. [13] »

La méfiance des élites noiriste et mulatriste entre elles ne doit pas tromper sur le mépris égal qu’elles affichent pour les masses populaires. L’occupation américaine de 1915-1934 a relancé les luttes identitaires qui ont finalement abouti au mouvement des classes moyennes noires de 1946. Avec cet héritage de revendications vraies et fausses, François Duvalier va s’appuyer sur les officiers noiristes de l’armée d’Haïti pour prendre le pouvoir à partir d’élections frauduleuses en septembre 1957 dans un climat général d’hostilité et de chen manje chen. À sa chute en 1986, des courants progressistes ont essayé avec beaucoup de maladresse de mettre la société sur un autre sentier. Beaucoup se sont révélés des brasseurs de vent qui ont fait le lit du retour du même, c’est-à-dire du dictateur Jean-Claude Duvalier, en toute impunité. On aurait dit que le poste politique est devenu le lieu de réalisation personnelle pour des individus en mal de reconnaissance.

Les transformations sociales des 50 dernières années 1960-2010

Commençons avec la question économique pour apprécier les transformations sociales des 50 dernières années 1960-2010. Comme dit le proverbe créole Sak vid pa kanpe. C’est justement à partir de la question économique qu’on peut mesurer l’étroitesse de la voie du changement et la nécessité de penser en dehors du cadre traditionnel. La sclérose identitaire de François Duvalier a fait de lui l’assassin de la politique de Louis Déjoie qui disait « la politique de la terre, la seule, la vraie » et va tout gâcher. La voie de la lucidité tracée par Déjoie n’a pas été empruntée. Duvalier décide de négliger l’agriculture et de lancer ses tontons macoutes contre la production agricole. Pour être arrivé au pouvoir ainsi fatigué, on comprend que Duvalier va faire échouer tous les investissements tant publics que privés, haïtiens et étrangers dans l’agriculture. Les projets Pote Cole, ODVA, Hacho, DRIPP, etc. sont tous contrariés par les exactions et contradictions des sbires du régime qui ont poursuivi avec assiduité la politique consistant à faire du secteur rural un « cimetière de projets ».

La résistance du paysan haïtien est combattue tant par la dictature des tontons macoutes détruisant le cheptel porcin (les cochons créoles) sous prétexte de peste porcine que par les multinationales agricoles. On l’a vu en mai 2010, avec la dénonciation par le Mouvement Paysan Papaye (MPP) de la distribution gratuite par le projet Winner financé par l’USAID des semences d’organismes génétiquement modifiés (OGM) aux paysans, contribuant à l’élimination des semences locales et à l’accroissement de la dépendance du paysan envers l’agrobusiness de la multinationale Monsanto [14]. L’école culturaliste qui avait enfermé la paysannerie haïtienne dans sa politique d’horreur avec son obsession de l’identité et son relativisme culturel absolu de mauvais aloi revient avec la même force au nom de l’impérialisme de la modernité. Loin d’une déviation ou d’un excès, c’est l’esprit même de la démarche qui est condamnable. Démarche fondamentalement destructrice des particularismes mais aussi des universaux. Et depuis, la remise à niveau des connaissances sur Haïti n’a pas lieu. L’intelligence est combattue. Les voies de la connerie au lieu de se rétrécir s’élargissent. La déréliction gagne du terrain. Dans la panique de l’insécurité qui prolifère, la dérision a remplacé les choses de l’esprit. Temps d’expédience suspendu entre improvisation et analyse. Temps d’ivresse et de paralysie. Temps du refus du poète de « Mon pays que voici » de servir de roue de secours à la défaillance imminente constituée par le choix de ne pas traduire en justice le dictateur Jean-Claude Duvalier. Dans le dialogue avec soi-même, les courants coloristes noiristes et mulâtristes ont exploité avec coquinerie certaines émotions et affects produisant ce clivage du moi, clivage réducteur d’une partie constitutive de l’identité haïtienne.

Aujourd’hui non seulement tous les produits agricoles d’exportation (les denrées) sont en baisse ou en stagnation, mais également Haïti importe chaque année une quantité supérieure de produits agricoles (les vivres) pour la consommation locale. La baisse est significative avec le café dont la production a baissé de manière alarmante. Selon les experts, « la superficie des terres consacrées à la culture du café est passée de 85.000 hectares en 1981 à 43.000 hectares en 2007 tandis que la production de café a diminué d’un pic de 42.900 tonnes en 1980 à 21.000 tonnes en 2007. Au cours de la même période, la valeur des exportations de café a chuté d’un pic de 90 millions de dollars à 3,2 millions de dollars. La part du café dans les exportations agricoles qui était de 76,6 pour cent en 1979-81, est tombée à 17,2 pour cent en 2002. [15] » Le sisal n’a pas échappé au déclin. De 1960 à 2009, la production de sisal a chuté de 26 mille tonnes à 9 mille tonnes [16]. Idem pour le cacao qui a disparu des exportations. Quand à la figue-banane, elle n’est plus exportée et n’arrive même pas à satisfaire le marché local. Les importations de la République dominicaine sont en hausse. La production de sucre est aussi en baisse et Haïti importe du sucre. La production de riz ne satisfait que 20% de la consommation nationale.

De manière générale, l’agriculture haïtienne nourrit de moins en moins la population. La Coordination Nationale de la Sécurité Alimentaire (CNSA) est alarmée par le fait que 45 pour cent de la population souffre d’insécurité alimentaire [17]. Elle ne cesse de tirer la sonnette d’alarme devant la baisse de la production et la hausse vertigineuse des prix de vente des produits alimentaires. Les inégalités sociales se sont aggravées ; on est passé de 4 % de la population accaparant 65 % des ressources du pays en 1970 à 3% contrôlant 80% de ces ressources en 2012. La diminution de la production agricole est une tendance lourde. L’agriculture contribue à 25 pour cent du PIB et emploie 60 pour cent de la population. Les rendements sont faibles car les engrais ne sont utilisés que sur 21 pour cent des terres cultivées tandis que 83 pour cent de ces terres ne sont pas irriguées.

(à suivre)

Identité et transformation sociale (partie 1)

[1] Jacques Roumain, « La tragédie haïtienne », P-au-P, Regards, 18 novembre 1937, p. 5.

[2] Richard Lee Turits, Foundations of Despotism. Peasants, the Trujillo Regime and Modernity in Dominican History, Stanford University Press, 2003, p. 161-180.

[3] Madison Smartt Bell, « A Hidden Haitian World », New York Review of Books, Volume 55, No. 12, July 17th, 2008, p. 41.

[4] Bernardo Vega, Trujillo y Haïti (1930-1937), vol. 1, Fundación Cultural Dominicana, Santo Domingo, 1988 ; Arthur de Matteis, Le massacre de 1937 ou une succession immobilière internationale, Port-au-Prince : Bibliothèque Nationale d’Haïti, 1987 ; Suzy Castor, Migración y relaciones internacionales (el caso haitiano-dominicano), Santo Domingo, UASD, 1987 ; José Israel Cuello H., Documentos del conflicto dominico-haitiano de 1937, Santo Domingo, Ed. Taller, 1985 ; Freddy Prestol Castillo, El masacre se pasa a pie, 5th ed. 1973, Santo Domingo, Ed. Taller, 1982 ; Anthony Lespès, Les semences de la colère, P-au-P, H. Deschamps, 1949, Editions Fardin, 1983) et Juan Manuel Garcia, La matanza de los haitianos : Genocidio de Trujillo, 1937, Ed. Alfa y Omega, Santo Domingo, 1983.

[5] Philippe Clérié, « Un peuple d’étrangers », Le Nouvelliste, 4 septembre 1986.

[6] Louis J. Auguste, « HAÏTI - 70 ans depuis le massacre de dizaine de milliers d’Haïtiens par l’armée de la République dominicaine », Comité de Solidarité Trois-Rivières, Québec, Canada, 2007.

[7] Bernard Gainot, Les officiers de couleur dans les armées de la République et de l’Empire (1792-1815), Paris, Karthala, 2007, p. 166.

[8] Nathalie Dessens, « Élites et diasporas : Les réfugiés de Saint-Domingue dans les Amériques au XIXe siècle », dans Christian Lerat, Élites et intelligentsias dans le monde caraïbe, Paris, L’Harmattan, 2008. Lire aussi du même auteur « Anatomie d’un oubli historiographique : les réfugiés de Saint-Domingue à la Nouvelle Orléans », dans Haïti, regards croisés, Paris, Manuscrit de l’Université, 2007. Lire enfin Néba Fabrice Yale, La vie quotidienne des esclaves sur l’habitation dans la Saint-Domingue française au XVIIIe siècle : regards de planteurs, de voyageurs et d’auteurs européens, Université Pierre Mendes France de Grenoble, 2011.

[9] Justin Girod-Chantrans, Voyage d’un Suisse dans différentes colonies d’Amérique, Neuchâtel, 1785, p. 162-163.

[10] Néba Fabrice Yale, op. cit . p. 23. Lire aussi Vertus Saint-Louis, « Sucre, science et révolution à Haïti », www.Montraylkreyol.org, 2007, p. 3.

[11] Voir la préface de Vertus Saint Louis à l’ouvrage de James E. McClellan III, Colonialism and Science – Saint Domingue and the Old Regime, University of Chicago Press, 2010, p. vii.

[12] Leslie Péan, Comprendre Anténor Firmin – Une inspiration pur le XXIe siècle, Editions de l’Université d’État d’Haïti, 2012, p. 48-49.

[13] André-Marcel D’Ans, Haïti : Paysage et société, Paris, Karthala, 1987, p. 198.

[14] Jean-Michel Caroit, « Les paysans haïtiens refusent l’aide de Monsanto », Le Monde, Paris, 2 juillet 2010.

[15] World Bank, Haiti Coffee Supply Chain — Risk Assessment, Washington, 1957, March, 2010

[16] Faostat data base.

[17] Coordination Nationale de la Sécurité Alimentaire (CNSA), Enquête Nationale de Sécurité Alimentaire, mai 2011.

Source: Alterpresse

A lire aussi:

  1. Haiti : Identité et transformation sociale (partie 1)

  2. Haiti : Identité et transformation sociale (partie 3)