Culture & Société

Traite d'être humain : Haïti, pays de départ, de transit et de destination

La Journée Mondiale contre la Traite d'être humain, occultée par le carnaval des fleurs ce mercredi 30 juillet dernier, est passée inaperçue en Haïti, pays de départ, de transit et de destination de personnes victimes de la traite d'être humain, nous rappelle l'UNICEF.

"Haïti est un pays de départ, de transit et de destination de personnes victimes de la traite d'être humain, avec un impact important sur les mineurs issus de milieux ruraux qui sont exploités comme domestiques dans les grands centres urbains et sont parfois aussi sujet à être exploité sexuellement".

C'est le sujet de réflexion retenu par les responsables de UNICEF-Haïti qui ont tenu à souligner le fait que "les haïtiens sans aucun document d'état civil, avec un faible niveau de revenu, particulièrement les femmes et les enfants sont particulièrement vulnérables " de la traite d'être humain.

Le trafic d'être humain est en effet "un crime qui affecte des milliers de personnes en Haïti, particulièrement les mineurs" et, depuis 2005, "plus de 2 089 enfants victimes en Haïti (60.3 % de filles et 39.7% de garçons) ont bénéficié d'un support psychologique de l'OIM (Organisation internationale pour les migrations)".

Le gouvernement haïtien a déposé devant le parlement un projet de loi contre ce trafic en 2014.

En mai 2012, la Brigade de Protection des Mineurs (BPM) de la Police Nationale d'Haïti a mis le numéro d'urgence 188 à la disposition du public, dans l'objectif de venir en aide aux enfants victimes de violences. Ce numéro est une initiative du Fonds des Nations Unies pour l'Enfance (UNICEF) de concert avec l'Unité de Protection de l'Enfance de la MINUSTAH, et fonctionne 24h/24 et 7 jours sur 7.

Sources : IOM, Embassy of the United States of America in Haiti HA/radio Métropole Haïti