Analyses & Opinions
2014: L’Année Noire de la Justice
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- Publié le lundi 5 janvier 2015 00:03
La justice haïtienne, exsangue, malmenée, bousculée voire même paralysée, a connu les pires moments de son histoire durant l'année 2014. L'institution a évolué dans le mauvais sens et cela devrait continuer en 2015. Montrer qu'on peut nommer n'importe qui où on veut et donner des ordres n'importe comment...voilà la résultante de la politique pénale du gouvernement qui a fait entrer la justice dans l'ère du soupçon. La politisation extrême de certains dossiers a montré l'impératif de garder dans le système des éléments intègres et indépendants de l'Exécutif. Cependant, l'infirme quantité de Magistrats qui tiennent le haut de l'affiche cachent mal leur faiblesse structurelle et sont vite l'objet de tracasseries et tentatives de déstabilisation de la part des membres de l'équipe au pouvoir qui ne veulent pas d'un système judiciaire qui pourrait s'opposer ou s'attaquer à leurs intérêts et oublient trop souvent que la justice est une caractéristique déterminante de la bien portance socioéconomique d'un pays.
L’article 7 de l’accord tripartite du 29 Décembre plus scandaleux que l’article 12 de l’accord d’El Rancho
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- Publié le jeudi 1 janvier 2015 01:01
Tout Haïti vous permet de prendre connaissance de l’intégralité du texte de ce nouvel accord tripartite mort-né cette fois-ci paraphé par le président en difficulté Michel Martelly qui n’a aucune autorité pour signer un pareil acte, du président du sénat Dieuseul Simon Desras qui vient d’être désavoué par le groupe des 6 sénateurs, du président de la chambre des députés un député j’approuve et de l’infâme Arnel Alexis joseph qui soit dit en passant est sous le coup d’une résolution du sénat qui ne le reconnait pas comme président du pouvoir judicaire et des recommandations de la commission presidentielle rose Boulos-Kplim qui a exigé sa démission.
Revoir la politique des BAMBAM - Le nécessaire triomphe de la justice sur les « bandits légaux » (2 de 2)
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- Publié le mercredi 24 décembre 2014 02:41
par Leslie Péan, 19 décembre 2014 --- Nourri dans le sérail du duvaliérisme et de l’organisation terroriste FRAPH, le président Martelly ne peut en aucun cas être un rédempteur. C’est déjà une honte qu’il ait été imposé par la communauté internationale à travers les élections frauduleuses de novembre 2010 et soit resté au pouvoir depuis le 14 mai 2011. Comme l’écrit le linguiste Hugues Saint-Fort, « Ayant été élu président, sans comprendre qu’il était devenu le chef de l’état, il (Martelly) s’est complu à avilir la fonction présidentielle elle-même en poursuivant ses obscénités révoltantes, ses prises de parole ordurières et son comportement détestable. Pour lui, il s’agissait de régler ses comptes avec ses ennemis en leur disant à peu près ceci: "Votre présidence, voilà ce que j’en fais, c’est de la … et vous ne pouvez rien faire contre moi! " Jamais, on n’a été aussi loin dans la dégradation délibérée de la fonction présidentielle ou même de l’état haïtien![1]»
Le nécessaire triomphe de la justice sur les « bandits légaux » (1 de 2)
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- Publié le lundi 22 décembre 2014 01:18
par Leslie Péan, 18 décembre 2014 --- L’émission Ranmase de Radio Caraïbes du samedi 11 octobre 2014 offrait un excellent miroir des courants qui s’affrontent sur la scène politique et des postures respectives des protagonistes. Pour mémoire, les participants à cette émission étaient le porte-parole de la présidence Lucien Jura, le journaliste Daly Valet, le sénateur Francky Exius, l’ancien maire Evans Paul et le coordonnateur de l’Organisation du peuple en Lutte (OPL) Sauveur Pierre Étienne. Comme les noms l’indiquent, on est en présence d’une mosaïque éclatée, avec tous les découpages possibles. Une vraie galaxie avec des étoiles de tailles différentes dans l’orbite des BAMBAM[i], sigle formé de la première lettre du nom des douze richissimes familles du pays.
Peut-on laisser filer Laurent Lamothe comme une lettre à la poste ?
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- Publié le dimanche 14 décembre 2014 23:42
"La vie n'est faite que de choix à chaque étape du voyage!"
Après la démission officielle en ce dimanche du 14 Décembre 2014 du premier ministre Laurent Salvador Lamothe, l'heure est à la réflexion pour dresser son bilan et permettre à l'opposition de comprendre les enjeux afin que nul n'en ignore. Les plus grandes faiblesses de Laurent Lamothe sont sa naïveté, son esprit de fonceur qui voit les choses dans le sens unidirectionnel, son ambition démesurée de chef et la confiance aveugle placée en des dinosaures sur le terrain comme celui qui lui avait promis de le catapulter à la première magistrature suprême de l'état en sa résidence privée le 6 Mars 2012. L'échec de Laurent Lamothe n'est pas seulement celui des bandits légaux, mais bien de jeunes dynamiques, ambitieux et plein de rêves pour Haïti, et aussi de la diaspora. Depuis les premières heures du régime Tèt Kale, j'avais du mal à saisir la vision de Laurent Lamothe. En Mai 2013, j'ai fini par comprendre que le premier ministre ne voulait que faire du fric. Étant novice, il n'a pas su évaluer les risques d'un comportement d'aloufa. Laurent Lamothe s'est entouré d'un groupe de novices et de cancres qui n'arrive même pas à produire une note d'information correcte. Je les appelle « gwo van, ti lapli ». C'est ce groupe d'amateurs qui a sacrifié le premier ministre en le portant à se gonfler comme un bœuf, crapaud qu'il est.
Kerry va-t-il faire trembler Martelly et les bandits de l’heure ?
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- Publié le dimanche 14 décembre 2014 18:48
Par Leslie Péan, 11 Décembre 2014 --- Haïti vit dans la préparation fiévreuse d’une rencontre de haut niveau entre le chef de la diplomatie américaine, John M. Kerry et le comédien-président d’Haïti, Michel Martelly. En effet, le Secrétaire d’État américain a prévu de rentrer en Haïti dans les prochains jours pour intervenir personnellement dans la crise multidimensionnelle qui terrasse le pays. Le 16 mai 1994, John M. Kerry, alors sénateur du Massachusetts, avait écrit un éditorial (op-ed) dans le New York Times intitulé « Faites trembler les bandits » (Make the thugs tremble). Il dénonçait l’alliance des militaires haïtiens et des trafiquants de drogues du cartel de Medellin de Colombie. Kerry écrivait : « Le peuple d'Haïti ne peut pas restaurer la démocratie - ne peut pas renverser un régime militaire armé et engagé dans le trafic de drogue - par lui-même. Il a besoin de notre aide[i]. » Après avoir essayé de jouer les bons offices avec entregent diplomatique, ouvertement ou dans l’ombre, Kerry prend aujourd’hui le bâton du pèlerin. Va-t-il faire trembler les bandits de l’heure ou les absoudre de toute responsabilité dans la crise ?
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