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Choléra - en guise de réponse à Mr. Ban Ki Moon

touthaiti-250Aucun privilège, aucune immunité ne peuvent-être accordés par convention ou toute autre voie à une organisation pour contaminer la population d'un pays. Cette déclaration du Secrétaire Général de l'ONU sur la non indemnisation des victimes du choléra est très tendancieuse et pourrait même être assimilée à un aveu indirect de culpabilité sans repentir de cette organisation dans cette épidémie de choléra qui sévit en Haïti. Si par une volonté délibérée ou par négligence coupable la MINUSTAH-ONU a, comme ont conclu les enquêtes scientifiques et comme de fait a contaminé les haïtiens, nous pensons qu'une attitude plus humble et plus conciliante devrait être adoptée par celle-ci, car il s'agit d'une grave situation qui cause de sérieux préjudices au pays et à la population.

Nous demandons encore une fois à l'Office national de protecteur du citoyen qui fonctionne avec l'argent des contribuables de s'engager, de protéger de manière concrète les citoyens et citoyennes de ce pays et de prendre toutes ses responsabilités dans ce dossier. Il s'agirait d'introduire aussi par cette voie une plainte institutionnelle formelle auprès des autorités judiciaires du pays pour l'ouverture d'une enquête judiciaire suite aux enquêtes scientifiques et journalistiques et d'une mise en accusation des instances et /ou personnes responsables de cette affaire. Ainsi, les vrais hommes et femmes d'Etat de ce pays seront mieux armés pour assurer le suivi de ce dossier et engager de véritables pourparlers auprès de cette organisation mondiale dans l'intérêt de la collectivité. C'est la seule manière de nous assurer que cela ne se reproduira plus en Haiti ou ailleurs. Ainsi, nous rendrons vraiment service à la communauté haïtienne et aux "Nations-Unies" elles-mêmes....

Nous attendons une ferme résolution du Parlement haïtien qui prendra acte des multiples enquêtes scientifiques, journalistiques qui ont confirmé l'origine de la contamination, également de l'enquête judiciaire et du verdict des tribunaux qui formaliseront les requêtes de l'Etat haïtien.

Nous demandons également aux organisations de droits humains d'accompagner le peuple haïtien dans cette démarche afin de contraindre ceux qui nous ont amené cette catastrophe sanitaire à prendre leur responsabilité vis-à-vis du peuple haïtien et du pays en attendant qu'un gouvernement plus responsable et mieux imbus de ses devoirs envers les citoyens et citoyennes engage de vraies négociations en vue d'obtenir réparation pour les dommages causés par cette épidémie.

Il ne faut pas seulement considérer les 8000 morts et les quelques 700 milles infectés à date qui constituent déjà des dégâts inestimables, il faut aussi prendre en compte tous les autres citoyens et citoyennes qui seront à leur tour contaminés par cette nouvelle endémie et également du manque à gagner du point de vue touristique, des investissements, des affaires et de la production du fait même de la pathologie, du renforcement de la précarité de la santé des citoyens et citoyennes et de cette stigmatisation du pays et de ses habitants.

Toutefois, nous continuons de croire que dans ce cas d'espèce, une entente équitable entre les parties serait plus raisonnable afin de ne pas trop entamer la crédibilité ni l'action d'une organisation de la nature et de l'envergure des Nations-Unies (ONU) qui déjà fait face aujourd'hui à de nombreux questionnements, critiques et remises en question sur son objet, ses actions et son fonctionnement... Nous sommes donc persuadés, qu'avec une telle approche, cette organisation, de manière directe et à travers son agence spécialisée qu'est l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), prendra des engagements clairs, concrets, formels et soutenus d'accompagner l'Etat haïtien dans sa lutte pour contenir l'épidémie de choléra dans un premier temps et, à moyen et long termes, l'éradiquer.

La première victime de ce drame reste et demeure Haiti. Il s'agit donc d'un dossier sensible et sérieux qui traite d'une épidémie et de ses conséquences sur la population et sur le pays qui pourraient encore causer beaucoup de deuils dans le pays et ralentir considérablement notre déjà difficile marche vers le développement et la modernité.

Dr Dunois Erick Cantave
Port-au-Prince, le 25 février 2013

KONAKOM: Le parti politique moderne pour le renouveau d'Haiti