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Quel est l'avenir d'Haïti ?
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- Publié le dimanche 16 décembre 2012 22:41
Soumis à Tout Haiti le 16 Decembre 2012
Par Walky Louis* --- Comment expliquer une telle tragédie de l'histoire d'un territoire, autrefois le joyau de la Métropole française, connu pour ses énormes fortunes et ses forces exportatrices, a-t-elle pu devenir un endroit menacé de désertification accélérée et ayant pour caractéristique un sous-développement accusé? Comment est-on arrivé là ? C'est à cette question essentielle et à bien d'autres que je vais tenter ici d'apporter un élément de réponse puis que je suis un haïtien né, vécu sur le terroir, et attaché à ce grand passé culturel et historique. L'est plutôt, à sa façon, une mise en perspective qui nous interpelle à bien analyser et interroger les faits historiques afin d'apporter un élément de réponse.
Cette nation est issue d'anciens esclaves et de descendants d'esclaves avait été accueillie avec stupéfaction, inquiétude et de scepticisme mais ce même «scandale» était pour «les damnés de la servitude» un espoir fulgurant. Aujourd'hui, ce petit pays apparemment isolé dans la Caraïbe durant ses deux siècles de son existence, est sans cesse qualifié par une formule devenue banale «le pays le plus pauvre de l'hémisphère». N'est-ce pas une ironie ? N'est-ce pas une invention de l'autre ?
Après 3 ans déjà du séisme, ajoutant un autre chapitre à la succession de tragédies qui émaillent l'Histoire d'Haïti. Ce tremblement de terre, d'une magnitude de 7. 3 sur l'échelle de Richter, a fait environ 300.000 morts, détruit 80 % de la capitale Port-au-Prince et a laissé plus d'un million d'Haïtiens sans abri. Presque tous les bâtiments publics ont été détruits, et, avec eux, la majorité d'une génération de fonctionnaires, médecins, infirmières, ingénieurs, professeurs et étudiants.
Le monde a rapidement réagi à l'égard des haïtiens en difficulté et montrant ils ont été traités différemment comme n'importe comment— vraiment étonnés et reconnaissants. L'administration Obama a immédiatement promis une somme de 100 millions de dollars en soutien et a envoyé 3.000 soldats pour gérer l'aéroport ainsi qu'un navire-hôpital pour soigner les blessés les plus graves. L'aide est venue des gouvernements suisse, vénézuélien, français, cubain, chilien et colombien, ainsi que d'une multitude de groupes d'organismes privés de tous ordres. Les anciens présidents Bill Clinton et George W. Bush ont formé la Fondation Clinton-Bush en vue de ramasser des fonds pour la reconstruction.
Même le pays qui nous partage l'Ile, la République dominicaine, avec Haïti dans le cadre d'une relation parfois conflictuelle, s'est montré responsable. Le président Leonel Fernandez a promis d'aider à reconstruire la première République noire du monde. Lors d'une réunion en mai 2010 aux Nations unies avec 90 pays et organisations internationales, les donateurs ont promis 5,3 milliards de dollars (environ 5 milliards d'euros). Le redressement d'Haïti semblait en bonne voie.
Cette volonté s'est pompeusement traduite en 10 milliards de dollars d'aide à la reconstruction ont été promis à la conférence de New-York du 31 Mars 2010. L'idée du plan de reconstruction y a été prise en charge par les pays donateurs. 3 ans après cette conférence, où l'on est?
Trois ans plus tard, l'avenir d'Haïti est toujours n'est pas certain. D'après certains, il reste à faire beaucoup pour maintenir la vie socio-économique et politique à ce pays. Les sommes déboursées restent faibles en comparaison des promesses. Selon Gabriel Verret, Directeur de la commission intérimaire pour la reconstruction d'Haïti, seulement 30% des fonds seraient disponibles. Ce qui traduit une lenteur dans la reconstruction et le développement économique de ce pays.
Les médias internationaux n'ont plus attentionné et se sont détournés de ce pays. Les caméras sont parties, particulièrement les organisations non gouvernementales qui s'étaient précipitées pour subvenir en apportant de l'aide d'urgence. Les organismes internationaux avec un passé à Haïti, comme l'ONU et le Programme de développement des Nations unies, marque des pas sans se déplacer, mais la majeure partie de l'aide financière n'a jamais été versée. Le consensus, à Haïti et à l'étranger, est que peu de progrès ont été faits, et un certain pessimisme pèse sur le pays et sa diaspora forte d'environ plus de deux millions de personnes.
Ce qu'il faut constater au-delà de la déception face à la lenteur des progrès de reconstruction, de nombreux Haïtiens ont commencé à perdre espérance. Nous nous demandons si les profondes divisions de classe et de couleur à Haïti constituent-elles un obstacle insurmontable aux progrès, et nous avons finalement dit qu'il fallait les surmonter pour que notre pays le plus pauvre des Amériques souffre un peu d'air, fort de dix millions d'habitants, puisse progresser.
Regard sur la race et les classes sociales
L'élite «à la peau claire» d'Haïti a dominé l'économie du pays dès sa naissance et a maintenu sa main politique de fer. D'après Le Monde, un journal français, 3 à 4 % de la population contrôle 80% de l'économie.
Descendant immédiat des anciens colons français du XVIIIe siècle et des immigrants d'Europe et du du Liban, de la Syrie de la fin du XIXe siècle, cette classe privilégiée possède surtout les plus grandes entreprises et a toujours joué un élément important en coulisse en politique, finançant certains candidats et certains partis politiques. A titre d'exemple, le coup d'Etat qui a fait tomber Aristide en 1991, ainsi que la convergence qui l'a conduit en exil durant son second mandat en 2004. Dans l'article du Monde, des membres de cette élite haïtienne désignent l'instabilité politique du pays pour expliquer leur réticence à prendre un rôle plus prépondérant en investissant davantage dans l'avenir du pays.
Les journalistes étrangers ignorent souvent la classe moyenne et l'élite noire d'Haïti. Dans un pays où 95% de la population a la peau foncée, ils ne sont pas aussi visibles —et rarement aussi riches— que les chefs d'entreprise à la peau claire qui dominent le monde des affaires. Pourtant, de nombreux Haïtiens noirs font fièrement remonter leurs origines à la lutte pour l'indépendance de leur pays et ils descendent de personnages historiques.
Médecins, ingénieurs, avocats, musiciens, savants et politiciens viennent souvent de ce groupe, qui a été choyé par le président François Duvalier– puis brutalement réprimé. Cette classe moyenne noire représente le plus grand réservoir de talents perdus par Haïti. Une étude de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) estime que 80% des Haïtiens ayant fait des études secondaires ont quitté le pays. Lorsque l'économie est en difficulté, de plus en plus de personnes prennent un billet d'avion plutôt qu'un bulletin de vote —afin de chercher ailleurs des opportunités de réussite.
Arrivée d'une nouvelle force économique
Cependant, ce qu'il faut remarquer depuis après le séisme le moteur économique le plus palpable à Haïti durant ces trois dernières années revient à un riche milliardaire irlandais dénommé Denis O'Brien, dans le domaine des télécoms qui possède Digicel, le plus grand réseau de téléphonie mobile à Haïti. Depuis, l'achat de Voila, il n'y a plus de concurrence pure et parfaite. Maintenant, c'est la monopolisation téléphonique. Sa boite est la plus grande bagatelle, le plus gros investisseur, le plus grand contribuable et l'employeur le plus important d'Haïti. Ses positions combatives, comme par exemple mettre 16,5 millions de dollars de ses propres fonds pour rétablir le Marché en fer, un lieu historique à Port-au-Prince, sont des rebuffades à l'encontre de la timidité dès la classe supérieure d'Haïti.
Ce qui est important à remarquer aujourd'hui la reconstruction semble avoir du plomb dans l'aile «Très lente ou chimérique,».
Une des raisons pourrait être que seule une petite partie de l'argent promis est vraiment arrivée à Haïti. Une analyse de Counterpunch, un site d'actualités alternatif, montre que les bailleurs de fonds ont donné 1,6 milliard de dollars à Haïti pour l'aide d'urgence et 3 milliards de dollars pour l'aide à la reconstruction durant les deux dernières années.«Il se trouve que la quasi-totalité de l'argent qui était censé aller à Haïti n'y est pas arrivé, a déclaré le site. La communauté internationale a choisi de contourner le peuple haïtien, les ONGs haïtiennes et le gouvernement d'Haïti. A la place, les fonds ont été détournés vers d'autres gouvernements, ONGs internationales et sociétés privées. Malgré l'absence quasi-totale de contrôle des Haïtiens sur cet argent, il est probable, si l'on se réfère à l'histoire, que les Haïtiens seront tenus pour responsables des échecs, dans le cadre d'une réaction c'est la faute aux victimes.»
Les bailleurs de fond étrangers ont souvent contourné le gouvernement haïtien et ses sociétés privées à cause d'une corruption généralisée. Autre raison: le gouvernement haïtien a été lent à faire des propositions pour la reconstruction ou à montrer une quelconque capacité à réaliser ses propres objectifs.
2012, une année noire pour Haïti
Haïti est un pays extrêmement vulnérable du fait de la dégradation de son environnement. Aujourd'hui, le pays compte moins de 2% de couverture forestière et l'érosion emporte des dizaines de millions de m3 de terre chaque année. Le pays a perdu la souveraineté alimentaire qu'il connaissait dans les années 70. Il produisait environ 40% de ses besoins alimentaires avant les catastrophes qui ont frappé l'agriculture en 2012 (sécheresse, inondation, tempête Isaac, ouragan Sandy).
Les organisations paysannes se mobilisent
Chavannes JEAN-BAPTISTE, agronome et directeur du Mouvement paysan Papaye(MPP) a dressé un bilan des besoins, conjointement avec les organisations paysannes locales :
« Cette année, le grand Nord a connu une sécheresse sauvage. On n'a pas pu semer le riz, les haricots et le maïs dans ces départements. Les cultures comme la banane, l'igname, le manioc ont péri. Les gens souffrent de la faim dans une commune comme l'Acul du Nord qui est généralement un grenier. La production agricole a connu une baisse drastique en 2012 au niveau national. La faim frappe à la porte des familles paysannes dans tout le pays. La plupart ne peuvent pas acheter de semences pour tenter de relancer la production agricole, alors que la prochaine saison commence au cours des mois de novembre et de décembre pour les haricots. »
Les organisations paysannes sont unanimes : il est urgent de replanter pour pouvoir relancer la production à temps.
L'opération « Semences pour Haïti »
De son côté, l'association française Frères des Hommes, partenaire du MPP, lance l'opération « Semences pour Haïti ». L'objectif : d'ici la fin de l'année, 41 tonnes de semences doivent être distribuées aux paysans des villages et communautés les plus touchés, afin de relancer la production agricole. Sur place, le MPP coordonne directement l'achat, la distribution et la mise en culture. Afin de ne pas manquer la prochaine récolte, les semences de légumes, haricots, maïs et les drageons de bananes doivent être mis en terre dès janvier. Le MPP compte relancer la production agricole pour 7 000 familles paysannes, soit environ 35 000 personnes.
Face à l'urgence de la situation, une plateforme de don en ligne a été créée. En achetant vir-tuellement des lots de semences, vous pouvez soutenir les paysans haïtiens. Légumes, maïs, haricots, drageons de bananes... à vous de faire vos achats « à la carte », en fonction de votre budget. 2, 5, 7, 10, 20 euros : les sommes ainsi versées seront collectées par Frères des Hommes, puis intégralement reversées au MPP qui se chargera d'acheter et de distribuer les semences dès le mois de janvier 2013.
Regard sur l'histoire
Environ 3 ans après le tremblement de terre, est-ce qu'il existe le sentiment à tel point qu'on peut avoir des perspectives positives pour Haïti, ou le pays est-il dans une trappe de misère qui interdit tout espoir?
Je pense qu'on est tombé si bas, le 12 janvier 2010, qu'on peut vraiment difficilement imaginer que nous puissions aller encore en-deçà . Nous avons connu une situation très grave depuis un quart de siècle et le tremblement de terre est venu comme une sorte de point d'orgue pour marquer ce que l'on appelait métaphoriquement l'effondrement, la faillite de l'État haïtien, la métaphore a un peu rencontré la réalité.
Et depuis, Haïti a fait l'expérience d'une telle solidarité, d'une empathie internationale qui nous a permis de faire face. Maintenant, nous sommes a une sorte de carrefour, où les Haïtiens doivent, soit se prendre en main pour reconstruire le pays, et dans ce cas, nous irons forcément de l'avant, parce que ça ne peut vraiment pas aller plus bas. 300 000 morts le 12 janvier 2010, c'est un dixième de la population de la capitale, je pense que c'est la plus grande tragédie que nous ayons connu dans l'histoire de ce pays. Soit nous passons sous le boisseau notre indépendance et nous laissons à d'autres le soin de venir au secours à une population en situation de danger permanent et de vulnérabilité accrue, mais cela personne ne peut sérieusement l'envisager, ce serait une injure à l'histoire et une abjuration de notre engagement à rester un peuple libre. Donc nous sommes obligés de considérer les moyens de faire renaître l'espoir une relance sui generis du pays.
J'ai l'impression aujourd'hui que politiquement et socialement, nous sommes sur une sorte de bonne voie. Il y a une fenêtre historique qui s'est ouverte. Mais il nous appartient de la maintenir ouverte et de la mettre à profit pour une percée vers de plus larges horizons, un plus bel avenir pour notre peuple.
Comment expliquer qu'Haïti et Saint Domingue, qui étaient à peu près sur la même ligne dans les années 60, ont eu un parcours divergent par la suite?
Je considère souvent que la différence entre Haïti et la République Dominicaine c'est la différence entre ce que j'appellerais les ancrages et les racines. Les deux pays se sont construits selon deux paradigmes différents. Haïti a conquis son indépendance par une guerre sanglante contre la France qui nous a conduits à vraiment rompre les amarres avec un système esclavagiste. Après l'indépendance de 1804, Haïti s'est trouvé dos au mur. Nous étions seuls au monde, en ce sens qu'il n'y avait pas de pays voisin qui pouvait véritablement nous soutenir. Même si les États-Unis ont plus ou moins aidé à la conquête de l'indépendance, en vendant des armes, au fond, il n'a jamais été question de reconnaître l'indépendance d'Haïti de la part de ces derniers, du moins jusqu'à la guerre de Sécession en 1862. Il n'était pas question non plus pour les Haïtiens de revenir en Afrique, ni d'aller en Jamaïque, d'aller à Porto-Rico ou à Cuba, parce que toutes ces îles étaient encore dans un régime d'esclavage. J'en déduis l'idée que l'identité haïtienne est une identité qui est faite d'une sorte d'enracinement. Nous étions dos au mur, il fallait s'enraciner.
À la différence, l'identité dominicaine est plutôt faite d'ancrages successifs, d'ancrages multiples, et ceci en rapport souvent avec l'indépendance haïtienne. Lorsque Haïti est devenue indépendante, l'indépendance haïtienne était menacée par l'existence, de l'autre côté de la frontière de cette colonie, française à l'époque. En effet, depuis 1795 l'Espagne avait cédé sa colonie à la France et après la défaite des forces françaises le 18 novembre 1803 en Haïti, ce qui restait de l'expédition coloniale s'est replié dans la partie ci-devant espagnole, mais qui était restée française, et de 1804 à 1809 ce qui est aujourd'hui la République Dominicaine, était un territoire français.
Les Haïtiens se sentant menacés par cette présence française de l'autre côté de la frontière, ont mené une guerre, ont envahi plusieurs fois cette colonie devenue française et il y a eu entre 1804 et pratiquement 1856, une série d'invasions haïtiennes de cette partie du territoire, qui a conduit les Dominicains à trouver refuge à Cuba, à Porto-Rico, en Colombie, au Venezuela.
Ceci est un principe extrêmement important dans la formation de l'identité dominicaine : la défense contre les invasions haïtiennes et son corollaire, cette série d'ancrages successifs, d'ancrages multiple, ce que les Haïtiens n'ont jamais pu avoir.
Ceci a pour conséquence que l'identité collective haïtienne est faite d'un sentiment obsidional. L'Haïtien se sent assiégé, comme isolé par rapport au reste du monde et les Haïtiens n'ont jamais accepté les règles de ce que j'appellerais une certaine modernité. Les Haïtiens se sont toujours vécus comme un peuple à part, avec le sentiment presque obsessionnel d'un complot contre notre indépendance. Ce dont ont souffert collectivement les Dominicains.
Ceux-ci, en revanche, ont toujours cherché à s'intégrer, à se mélanger et surtout à inviter d'autres nations. La République Dominicaine est un pays d'immigration, Haïti est un pays d'émigration. Devenue indépendante, Haïti a adopté une posture qui a fait fuir les capitaux étrangers. L'indépendance dominicaine a suscité en revanche un afflux de capitaux nord-américains, cubains et portoricains qui y trouvaient des terres et une atmosphère favorable aux investisseurs étrangers, en vue du progrès de l'agriculture et des services. Et ceci a préparé en quelque sorte le décollage économique de la République Dominicaine depuis les années 80, 90. C'est la conséquence je pense de cette histoire.
L'échec des efforts de reconstruction a amené les Haïtiens à se livrer à une auto-évaluation rigoureuse. René Depestre, poète haïtien respecté et opposant à Duvalier, exilé pendant des décennies à Cuba et en Europe, se demande si Haïti, créée par une révolution sanglante où il a fallu se battre contre la France, l'Angleterre et l'Espagne, a raté une étape lors de la construction de la nation.
«Haïti a toujours été en crise», a-t-il déclaré lors d'une interview dans un magazine haïtien. René Depestre s'est rappelé avoir rencontré un historien polonais qui avait fait une étude brillante des nombreuses révisions de la Constitution haïtienne et il avait admiré sa clarté.
«Mais cette vie constitutionnelle n'a pas de racine dans la vie quotidienne et les institutions de ce pays, a-t-il dit. Nous n'avons jamais eu d'Etat.»
René Depestre n'est pas loin de la réalité. Haïti n'a jamais eu d'infrastructures gouvernementales solides, le pays est plombé depuis le début car il a dû payer une indemnité faramineuse à la France durant quasiment tout le XIXe siècle, et a été dirigée surtout par des dictateurs. Durant les dernières décennies, peu de bailleurs de fonds étrangers voulaient mettre de l'argent dans des ministères où il avait tendance à s'évanouir en fumée.
Aucun des problèmes d'Haïti n'est insurmontable. Mais le pays ne peut pas aller de l'avant sans surmonter ses profondes divisions de classe et de couleur de peau. Haïti doit accueillir la diaspora haïtienne, souvent vilipendée, mais qui a acquise des connaissances et des compétences en gestion à l'étranger.
Mais les Haïtiens les plus riches vivent dans la bulle des résidences sécurisées, des voitures blindées et des gardes du corps, qui reflètent leur peur de la foule des Haïtiens pauvres.
C'est bien de croire au capitalisme, être riche ne devrait pas être un péché seulement à Haïti. Mais être riche et ne pas avoir le courage de prendre des risques, d'aider votre pays comme ça se fait ailleurs ou de développer une structure philanthropique pour sauver votre pays est un terrible délit.
Si plus de 200 ans d'indépendance, les Haïtiens ne peuvent pas vivre entre eux et avoir confiance au-delà des barrières de classe, de race et d'histoire, saisir et comprendre le jeu et la portée géostratégique international, alors aucune aide étrangère, quel que soit l'argent injecté en Haïti ne fera grand-chose par la bonne volonté internationale et n'arrivera à sauver Haïti.
Walky Louis
Chargé de Développement
MSC en Economie Appliquée, Paris
Références
Analyse de Counterpunch
Entretien avec Jean Marie Théodat
Le Monde, Journal français
Regarder et écouter l'appel lancé par Chavannes JEAN-BAPTISTE, agronome et Directeur du Mouvement paysan Papaye (MPP)
Canal Plus onlines- Après Sandy, Urgence alimentaire en Haïti
Blog de Louis Walky : Le Monde en Ecriture
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