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Plusieurs pays mettent leurs ressortissants en garde contre les voyages en Haïti, en raison de l'insécurité et de la violence

La recrudescence des actes d insécurité à Port-au-Prince a déjà de graves conséquences sur l'image du pays sur la scène internationale à un moment où les autorités haïtiennes ne cessent d'appeler les investisseurs étrangers à venir dans le pays.

Plusieurs pays ont appelé leurs ressortissants à faire preuve de prudence et à éviter les grands rassemblements et les manifestations, car ces attroupements peuvent soudainement donner lieu à des incidents violents.

C est le cas de la France, du Canada et des Etats Unis entre autres.

Depuis le 9 août dernier, le ministère français des affaires étrangères rappelle que la criminalité demeure importante dans le pays, qu'il s'agisse des enlèvements ou des homicides. Bien que la population locale (haïtienne) soit plus principalement touchée, les étrangers ne sont pas épargnés, note l'administration française.

Pour limiter au maximum les risques d'agression, la France conseille à ses ressortissants de limiter au strict minimum le transport de sommes d'argent liquide et en cas d'agression de ne jamais opposer de résistance et d'obtempérer aux ordres donnés.

Les grandes villes haïtiennes, et singulièrement Port-au-Prince notamment aux abords des établissements d'enseignement supérieur et dans le centre historique de la capitale, sont sporadiquement le théâtre de manifestations parfois violentes, estiment les autorité françaises.

Le Canada demande également à ses ressortissans d être constamment sur leurs gardes et rester attentifs à ce qui se passe autour d'eux en raison du taux élevé de criminalité en Haïti .

Le ministère canadien des affaires étrangères souhaite que les canadiens évitent tout voyage non essentiel dans les secteurs de Martissant, Carrefour, Bel-Air et Cité-Soleil à Port-au-Prince, car les conditions de sécurité y sont particulièrement instables et dangereuses.

Ces quartiers restent relativement dangereux en raison de la criminalité qui y sévit et de la capacité réduite des autorités locales à y maintenir l'ordre, soutiennent les autorités canadiennes ajoutant que la sécurité des personnes n'est pas garantie et que la police n'est pas en mesure de répondre rapidement aux appels à l'aide dans ces secteurs.

Les Etats Unis ont de leur coté averti leurs ressortissans qui vivent ou voyagent en Haïti qu ils doivent être prudents. Des vols à main armée ont eu lieu au cours des deux derniers mois après que les clients eurent effectué un retrait bancaire, selon les autorités américaines.

De son coté, le secrétaire général des Nations-Unies avait fait ramarquer la semaine dernière, dans son rapport sur la situation d Haïti que les chiffres de la criminalité recueillis par la Police nationale d'Haïti et la Minustah témoignaient d'une forte augmentation du nombre d'homicides entre février et août 2012.

On a enregistré une moyenne de 99 meurtres par mois, de mars à juillet 2012, contre 75 au cours de la même période en 2011, et avec un pic de 134 meurtres en juillet 2012, mois le plus violent depuis le tremblement de terre de janvier 2010, relate le rapport du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon.

En Haïti, des secteurs relèvent une ceraine ambivalence dans les declarations des grands pays de la communauté internationale qui paraissent d'un côté soutenir l'action des autorites haïtiennes en faveur du dévelopement, mais de l'autre, decourager les investiseurs à venir en Haïti, en mettant en garde contre la criminalité et l'insécurité dans le pays.

Source: AHP