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"Ralph Théano: ministre des graffitis du gouvernement"
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- Publié le lundi 4 février 2013 13:49
Jean Monard Metellus --- Aussi paradoxale que cela puisse paraître, l'expression est sortie de la bouche d'un proche du ministre chargé des Relations avec le parlement en essayant de le défendre contre les accusations de l'ancien bâtonnier de l'Ordre des Avocats de Port-Au-Prince arguant que ce monsieur n'a aucune autre justification à son maintien au poste qu'il occupait au dernier cabinet ministériel que combattre Sorel Jacinth dans la Grand'Anse où ce dernier, déjà député pour un énième mandat, est candidat au sénat.
"Sur tous les murs de Jéremie et les autres villes du département, on ne voit que des slogans hostiles au député Jacinth et tout le monde sait que ceci est l'oeuvre du ministre Ralph Théano", a déploré Me Gervais Charles qui argumente que "si les récentes déclarations de l'homme sur les enfants nés dans les familles monoparentales n'ont pas l'air d'indisposer le pouvoir alors qu'elles sont unanimement condamnées c'est bien parce que la véritable mission de M. Théano consiste à détruire l'ancien président de la Chambre basse". Guy Delva dont on ne sait trop maintenant sa responsabilité dans le pouvoir (il est, dit-il, conseiller du président Martelly) et le porte-parole du premier ministre Laurent Lamothe ont essayé de justifier le travail de Ralph Théano par la majorité qu'il aurait réussi à construire au profit du pouvoir à la Chambre basse. Plus calme et plus serein; maîtrisant mieux son sujet que l'ancien secrétaire d'Etat de la Communication, le jeune juriste Kedler Augustin a fait de son mieux pour contrer les solides arguments d'un Agronome André Victor, toujours méthodique et ordonné, d'un Gervais Charles mordant et perspicace et qui n'a voulu rien lâcher dans ses piques contre les programmes dits sociaux du pouvoir pourtant sans impact réel sur la misère de la population et d'un Camille Leblanc qui a voulu voir plus loin qu'un Martelly déjà dépassé et qui ne va pas laisser de souvenir impérissable dans l'esprit des haïtiens.
Un à un, Me Gervais Charles a "démonté" ce que Guy Delva a appelé les avancées du régime: écoles gratuites pour plus d'un million d'enfants (les enfants sont probablement derrière les pancartes de propagande affichées dans les rues, dit Me Charles); des plats chauds aux haïtiens en situation de grande vulnérabilité (une honte qu'ils soient apportés par les dominicains et préparés chez eux, dit encore Me Charles). L'agronome Victor se demande combien de temps le gouvernement pourra passer dans ces programmes qui "déshumanisent" nos compatriotes et qui nous fait passer pour un peuple assisté et sans dignité. Me Camille Leblanc pense lui-même aux nombreux projets structurels (en profondeur) qui créeraient des emplois directs qu'on aurait pu avoir avec les sommes investies dans ces petits paniers de Solidarité et les "Manman cherie" ou "Ede pep". Jn André Victor a dénoncé le contrat en préparation avec la République dominicaine pour l'approvisionnement du marché en énergie électrique le qualifiant de "liquidation de l'Ed'h et d'enterrement pour les entreprises haïtiennes déjà en contrat avec l'Etat". Me Kedler Augustin qui était en contact en permanence avec le PM a indiqué que plusieurs options étaient sur la table pour trouver une solution au problème du rationnement sévère du courant electric et que l'accord avec la RD était l'une d'entr'elles . Le porte-parole du premier ministre est aussi revenu sur une déclaration que celui-ci avait faite à un conseil des ministre annonçant du courant 24/24 dans les 6 prochains mois. "Il avait plutôt dit que chaque ministre en ce qui le concerne va travailler pour faire en sorte que la distribution du courant soit plus juste et que l'on parvienne si possible à une distribution maximale au rythme de 24h/24". Mais, Me Augustin semblait être le seul à l'avoir entendu de cette façon. Les conditions de l'acquisition de la majorité présidentielle à la chambre basse dont s'étaient enorgueillis plus tôt Me Kedler Augustin et Guy Delva et le coût pour la démocratie et la survie des partis politique face à un pouvoir qui cherche systématiquement à les réduire à néant ont aussi fait l'objet de grande discussion.
Au tout début, le gouverneur Charles Castel était intervenu pour apporter des précisions autour des nouvelles mesures de la banque centrale pour que les transactions sur les cartes de crédit soient effectuées en gourde en Haiti. Il a aussi essayé de faire comprendre qu'il n'y a aucun problème de liquidité dans le pays ni de chèques impayés par la BRH mais, plusieurs témoignages d'employés de l'Etat, particulièrement de la Santé publique sur les téléphones du modérateur et de quelques invités à l'Émission ont fait douter de la sincérité du gouverneur sur ce dernier point. Le sénateur Moyse Jn Charles était aussi intervenu pour contester les arguments du gouverneur Charles et indiquer que les caisses de l'Etat sont quasiment vides par la faute des gaspillages en cours depuis l'avènement du président Martelly.
Jean Monard Metellus
Source: CaraibesFM
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